Auguste Achintre

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Auguste Achintre (1834-1886) est un journaliste et un essayiste canadien.

Né à Besançon, il fut élevé par son oncle, qui l'intéressa tôt à la littérature, avant qu'il ne se choisisse une carrière militaire puis revienne vers les lettres. Éduqué à Paris, il étudia au conservatoire royal de musique et s'en alla séjourner dans les Antilles.

En Haïti, il fonda des journaux, publia quelques livres et fit de la politique. Pris dans une affaire, il fut emprisonné et condamné à mort avant d'être gracié Fabre-Nicolas Geffrard, qui le nomma ambassadeur haïtien à Washington. Lors de son voyage vers New York, la république haïtienne fut renversée et il n'obtint pas son poste d'ambassadeur.

Pour gagner le chemin vers Montréal, il dut s'engager dans une troupe de théâtre française, faisant le tour de l'Amérique jusqu'à son arrivée dans la ville en 1861, où il s'établira définitivement cinq années plus tard. Pendant près de deux décennies, il choisit la carrière de journaliste et collabore à des quotidiens comme L'Événement, La Minerve, Le Pays, L'Opinion publique et La Presse. Ses collaborateurs immédidats sont Gustave-Adolphe Drolet, George-Édouard Desbarats et Hector-Louis Langevin.

En littérature canadienne, Achintre est surtout connu pour les dossiers parlementaires qu'il rédigea vers 1871 et qui ont servi de référence aux historiens. Auteur du Manuel électoral, il publia aussi une étude de l'île Sainte-Hélène, des librettos d'opéras, des études gouvernementales ainsi qu'une cantate à la confédération, qui fut mise en musique par Jean-Baptiste Labelle. Il aspirait de revenir définitivement dans son pays natal, mais abandonna ce projet et décida de demeurer à Montréal pendant les années 1880

En 1883 et 1885, il écrit ses dernières séries de nouvelles et essais, qui sont publiées dans La Presse et les Nouvelles soirées canadiennes. Il décède à Montréal le 25 juin 1886.