Aufferville

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Aufferville
Carte de localisation de Aufferville
Pays France France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Arrondissement Fontainebleau
Canton Château-Landon
Code Insee 77011
Code postal 77570
Maire
Mandat en cours
Thierry Tardy
2008-2014
Intercommunalité aucune
Latitude
Longitude
48° 12′ 56″ Nord
         2° 36′ 36″ Est
/ 48.2155555556, 2.61
Altitude 101 m (mini) – 116 m (maxi)
Superficie 17,74 km²
Population sans
doubles comptes
449 hab.
(1999)
Densité 25,3 hab./km²

Aufferville est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Auffervillois.

Situé à l'extrémité sud-ouest du département, dans l'arrondissement de Fontainebleau et le canton de Château-Landon, soit à proximité du centre historique du Gâtinais, Aufferville est un petit village de 450 habitants.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Origine

Le patron d'Aufferville est saint Martin. En 1300 (ll semble que dans des annales cela daterait de 1162) le nom du village s'écrit Oferville. Cette tournure latine prouve l'ancienneté de son origine vers la même époque. Guy Morelli devait être le seigneur, puisqu'il déclare faire abandon à l'archevêque de Sens des menues dîmes qu'il possédait à Aufferville.

Cette terre et seigneurie appartenait au célèbre Gauthier de Nemours, maréchal de France, lorsqu'elle fut vendue vers le milieu du XIIIe siècle à la maison du Temple de Beauvais en Gâtinais . Gauthier de Nemours, et Alice, sa femme, avaient cédé tout ce qui leur appartenait dans la paroisse d'Aufferville et qui constituait la terre de Fargeville, plusieurs fiefs et arrière-fiefs. Ces fiefs étaient connus sous les noms du Petit-Fregeville ou du Châtenoy, de la Pointe, de Rigaut-Larcher, de la Vache, du Petit-Buisson près de Guercheville. Il faut encore ajouter au nombre de ces fiefs celui de Lormoy, autrement dit de la Maison-Rouge.

[modifier] Au XVe siècle

Le hameau de Jarville est rattaché à Aufferville

[modifier] Invasions

1814 Les cosaques au nombre de 10 000 sont arrivés sur la commune . Les maisons en étaient toutes remplies. Le camp était derrière les maisons et les canons braquées le long de la route de Nemours à Beaumont. Les habitants devaient leur porter les vivres . Il faut y ajouter d'autres nations prussiens et bavarois.

1815 Les cosaques sont revenus. Un retardataire ivre resté seul prenait plaisir à battre le briquet pour mettre le feu aux couvertures de chaume. Un habitant du pays, Étienne Jamet s'approcha du russe lui pris son sabre et lui fendit la tête..

1870 Les Prussiens sont restés 5 à 6 mois dans le pays. Les réquisitions de blé, avoine, fourrage, vaches, chevaux se sont élevés à 21 867,40 francs. La commune fut en plus imposée d'une contribution de guerre de 20 000 francs.

Un soldat prussien avait cru entendre qu'on avait tiré sur lui. En fait le bruit avait été produit par la chute d'une vitre tombée sur un pavé. La maison d'où est parti le bruit a été incendiée.

1864 Construction du nouveau cimetière

1892 Construction de la Mairie Ecole

[modifier] le XXe siècle

En 1901 la commune est essentiellement à vocation agricole, cultures mais aussi élevage. Les artisans tournent autour de l'agriculture : charron, maréchal-ferrant. On signale tout de même des épiciers, boulangers, débit de tabac …. tous dans le bourg même Busseaux aura durant quelques années son propre épicier-café.

À quoi ressemble le village et les hameaux : L’église bien sûr, présente depuis plus de 600 ans à cette époque, la mairie -école est construite depuis 1892 et le « nouveau cimetière » a été créé en 1864. Les rues sont grossièrement pavés, les chemins communaux qui mènent aux hameaux sont progressivement empierrés. L’eau vient de puits publics situés dans chaque groupement d’habitations. Ces groupes sont Aufferville le bourg, Busseau, Morville, Maison-Rouge et Jarville qui est dans la commune depuis la fin du moyen âge. Seul aurait disparu le hameau de Grigny situé entre Maison-Rouge et l’actuelle maison dite de Grigny.

Les rares possesseurs de voitures à moteur apparaissent encore comme de doux illuminés, voir des êtres dangereux avec leurs drôles d’engins bruyants et nauséabonds comme les qualifiaient nombre de gens à cette époque. Pourtant au delà du seul secteur automobile le paysage et la vie quotidienne vont être marqués par des changements toujours plus rapides et plus importants. Ainsi le télégraphe relie Aufferville à Nemours à partir de 1901.

En 1905 on étudie la possibilité d’« élever les eaux » pour la distribution courante. Les travaux auront lieu de 1907 à 1909 avec le choix d’un seul puits élevé (château d’eau ) pour l’ensemble de la commune, avec développement de canalisations vers les hameaux (la solution de puits surélevés par sites était jugée plus onéreuse).

À cette époque on commence à dresser des statistiques agricoles officielles on apprend ainsi que pour une population de 610 habitants on compte en 1908 : 500 vaches, 150 chevaux et 3000 moutons.

La séparation de l’Église et de l’État en 1905 attribue l'église et le presbytère à la commune. Désormais le curé de la paroisse doit louer ce dernier pour y loger.

L’arrivée du premier poste téléphonique a lieu en 1912 avec deux agents payés par la commune mais sous ordre des Postes et Télégraphes. Le précieux appareil est dans un local communal.

En 1913 le développement ferroviaire est toujours d'actualité notamment entre les petites villes. Ainsi Aufferville demande l’installation d’une gare (à situer en sortie du bourg en direction de Busseau), sur la future ligne Château-Landon-Beaumont. En fait le projet ne survivra pas à la Première Guerre mondiale. Par contre le standard téléphonique se voit complété d’un bureau de poste.

1914. Durant la guerre le village accueillera deux familles belges. C’est tout ce que l’on peut relever de particulier dans les délibérations du Conseil dans cette période avec la création d’un comité d’action agricole pour gérer les restrictions alimentaires.

C’est en 1920 qu’est décidée la construction d’un monument dédié aux morts de la Grande Guerre comme on la nommera jusqu’en 1939. La commune a perdu dans cette épreuve 35 jeunes habitants.

En 1922 la commune adhère au syndicat d'électrification du sud-ouest seine-et-marnais. L’inauguration du réseau public et privé aura lieu en 1925. Entre temps en 1923 la sucrerie de Souppes Ets Ouvré demande l’autorisation de réaliser une voie ferrée étroite allant de Chevrainvilliers à Souppes pour acheminer les betteraves de la râperie à la sucrerie. Elle disparaîtra au milieu des années 50. Aujourd'hui on peut encore voir la bascule près de la salle des fêtes.

1929 voit l’arrivée de l’autocar avec la création de la ligne Nemours-Beaumont-Puiseaux. De 1930 à 1935, bien que les progrès soient importants autour, c’est le calme à Aufferville car au sein du Conseil municipal c’est le désaccord qui domine tout le mandat. Cependant on peut remarquer que les vitrines des magasins se font plus accueillantes avec de plus grandes ouvertures, le goudron se généralise sur toutes les routes et même dans la cour de l’école. En février 1939, il est demandé de désigner un maire de substitution en cas de déclaration de guerre au cas où le titulaire serait mobilisé.

[modifier] Après la Seconde Guerre mondiale

Croix de Fer à Aufferville
Croix de Fer à Aufferville

La période de la Seconde Guerre mondiale n’apporte évidemment rien de bon à Aufferville comme pour le reste du pays. On observe en tout cas que le fonctionnement administratif de la commune continue quelques soient les dirigeants de l’État. Les délibérations de Conseil portent essentiellement sur le maintien d’une vie minimale. L’après-guerre démarre durement, avec la poursuite des restrictions. Par contre le plan Marshall américain pour la reconstruction de l’Europe permet de voir arriver les premiers tracteurs.

Redémarrage dans les années 50 : premier remembrement, l’agriculture s’organise, développement des coopératives. Le progrès technique se démocratise : en 1952 la commune fournit à l’école son premier appareil de projection avec films ainsi qu’un poste de radio et tourne-disques. Les voitures commencent à sillonner la campagne. Les camions et les autocars se mettent à concurrencer le train, d’abord sur les petites lignes. Construction d’un abri de car en 1955, premier traçage d’une ligne jaune (la couleur à l’époque) sur la traversée de la route Nemours-Beaumont qui s’appelait encore la RN375.

Malheureusement la commune va aussi déplorer une victime au début de la guerre d’Algérie (1956). Il faudra attendre la fin du siècle pour que la FNACA élève un monument dédié à cette guerre qui ne voulait pas dire son nom qui se finira « officiellement » que le 19 mars 1962.

La vie continue Les toilettes entrent dans les logements, installation du chauffage central dans la mairie et l’école. On facilite l’installation du téléphone privé (notamment dans les hameaux). Création d’une cantine scolaire.

Dans les années 60, tout s’accélère : Numérotage et appellation des rues. En 1963 Annonce du projet de l’autoroute A6 : le Conseil municipal fait part aux autorités de son opposition au principe du péage. Adhésion au syndicat de ramassage des ordures ménagères (1964), puis au syndicat de transport scolaire (1967). Entrée du réfrigérateur à la cantine, premier appareil de stérilisation de l’eau potable publique, aménagement du terrain de sport (futur lieu de la salle polyvalente.

En 1970, adhésion au syndicat de construction des collèges. Achat du premier photocopieur.

En 1972 on constate que la pression d’eau n’est plus suffisante, on lance le projet pour la construction d’un nouveau château d'eau . Celui-ci prendra la place de l’ancien en 1974. On confie aussi à cette époque la gestion de l’eau à la Saur. En 1973 le désengagement de l’État commence à se remarquer : la RN375 devient la D403 : Montereau-Beaumont. Création du RPI (regroupement pédagogique intercommunal) pour maintenir les écoles. Suppression symbolique de la séparation entre la cour de l’école des filles et celle des garçons.

En 1979, grande tempête de neige : les radiateurs de la mairie gèleront par la coupure de la chaudière (plus d’électricité). L’armée intervient en renfort pour dégager les routes.

1986 : achat du local pour le matériel communal et les pompiers.

1989 : premier cours d’anglais à l’école primaire financé par la commune. Contrat de balayage mécanisé des rues.

1991 inauguration de la Salle Polyvalente , extension de la cantine puis dans le cadre d’un contrat rural : construction d’une nouvelle classe avec garderie, le préfabriqué est démoli en 1994 pour laisser la place à la nouvelle mairie.

Le domaine scolaire est en pleine mutation : le RPI (Aufferville-Bougligny-Châtenoy-Maisoncelles) s’agrandit avec l’intégration de la Madeleine en 1993 et Chevrainvilliers en 1996. Nouveau défi en terme d’accueil, d’équipement et de transport. Le domaine agricole change aussi. Nouveau remembrement en 1995, le nombre d’exploitants diminue. Le commerce a également fortement changé depuis 1945, il n’a cessé de diminuer avec le développement du travail hors de la commune et la concurrence des supermarchés dans les villes moyennes. La boulangerie ferme en 1998 suivi de près par la boucherie. Premiers problèmes avec le nitrate dans l’eau potable. Premiers soucis de vandalisme, qui nécessitent la souscription d’une assurance (qui ne rembourse pas tout).

La tempête du 3 février 90 avait fait de nombreux dégâts mais le pire était à venir. À un an près, le XXe siècle se terminera le 26 décembre 1999 sur la plus forte tempête jamais connue « Lothar » (Les vents furent ici de "seulement" de 130 km/h) qui occasionnera de nombreux dégâts, plongera les habitants de Jarville et de Busseaux dans le noir pendant 7 jours et rendra les bois de Busseaux inaccessibles un long moment . Mais cela n'est rien comparé aux 13 victimes en Seine-et-Marne.

Le futur proche : Après le refus pour motif économique de l’installation du gaz naturel dans le secteur d'Aufferville, il faut se pencher sur la mise aux normes (publiques ou privées) de l’assainissement pour l’horizon 2005 ; c’est un grand projet plus contraignant que satisfaisant mais néanmoins incontournable. Autour de nous l’intercommunalité doit développer une zone d’activité à proximité de l'autoroute A77 pour préserver l’emploi.

On le voit cette fin de XXe siècle laisse entrevoir les premières préoccupations du XXIe. Le rôle de la commune a changé. Elle n’agit plus en vase clos comme en 1901, la taille des projets toujours plus nombreux et plus coûteux la pousse à s’associer au travers de différents groupes (syndicats intercommunaux). Mais elle reste finalement l’entité administrative la plus proche et la plus constante, même dans les années noires, pour encadrer la vie de proximité.

[modifier] Lieux-dits et écarts

Busseau (alias Busseaux)
Busseau (alias Busseaux)
Jarville
Jarville
Maison Rouge (Croix de chemin)
Maison Rouge (Croix de chemin)
Morville (porte charretière)
Morville (porte charretière)

Grigny, ainsi que les hameaux suivants :

[modifier] Busseau (alias Busseaux)

La carte de Cassini et les panneaux notent BusseauX. La question fait toujours débat. Autrefois il existait un Busseau(x) bas et un Busseau(x) haut .

[modifier] Jarville

D'après la tradition, Jarville dépendait de la paroisse d'Obsonville, mais pendant une épidémie le curé de cette dernière localité, ne voulant pas porter les derniers secours de la religion aux habitants de Jarville, celui d'Aufferville se dévoua pour la circonstance. En reconnaissance, les habitants de Jarville voulurent que leur village fît partie de la paroisse d'Aufferville .

[modifier] Maison Rouge

Ce qu'on appelait le fief de Lormoy, autrement dit de la Maison-Rouge fut sous la dépendance de la Commanderie du Temple de Beauvais-en-Gâtinais (commune de Grez-sur-Loing) lors de la vente de la seigneurie de Fargeville aux chevaliers du Temple par Gauthier de Nemours. Le hameau de Grigny disparu était situé entre Maison-Rouge et l’actuelle maison dite de Grigny.

[modifier] Morville

Le hameau fut acheté par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1258. Plus tard, les chanoines de la cathédrale de Sens reprirent cette terre jusqu'à la Révolution. Jean de Rogres, bailli de Nemours, achète en 1571 à Guillaume de Boulay la seigneurie de Morville qui restera dans la famille jusqu'à la Révolution .

[modifier] Communes limitrophes

[modifier] Maires successifs

[modifier] Démographie

Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
515 576 574 589 594 615 658 686 639
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
636 655 591 620 616 613 623 638 613
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
612 606 579 503 463 456 469 440 404
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
451 423 393 372 389 449 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Patrimoine religieux

l'église Saint-Martin
l'église Saint-Martin
Intérieur de l'église Saint-Martin
Intérieur de l'église Saint-Martin

L'église Saint-Martin date du XIIe siècle . Elle est caractéristique des églises du Gâtinais.

Sur la photo de l'intérieur de l'église, on peut découvrir la nef, un chœur plus étroit et l'abside semi-circulaire (qui a inspiré l'architecte de la salle polyvalente). Le bas-côté sud fut remanié au XVe siècle, rajouté à la construction primitive après le rattachement de Jarville à Aufferville.

Le portail est du XIIIe siècle, les fonts baptismaux de pierre sont de 1653, et le retable d'autel du XVIIIe siècle. Comme la plupart des petites églises de campagne, elle n'est aujourd'hui ouverte qu'à certaines occasions, en raison de la présence intermittente d'un prêtre désormais en charge de nombreuses anciennes paroisses (alors que chaque village avait encore un curé à demeure dans la première moitié du XXe siècle.

La séparation de l'Église et de l'État en 1905 a transféré à la commune la propriété de l'église et le presbytère. Elle est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 18 mars 1926.

[modifier] Économie

Agriculture

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Patrimoine historique

  • la Croix de Fer place de l'église à Aufferville (3,5 m de haut ,XIIIe-XIVe siècles)
  • Le Baromètre (fin du XIXe siècle) Mairie
  • Le mur de grès rue Grande à Aufferville (XIXe siècle)
  • Vestige de la porte charretière au hameau de Morville (XVIIIe siècle)
  • La croix de chemin rénovée au hameau de Maison Rouge

[modifier] Événements

  • Vide-grenier et Exposition artisanale le 8 mai

[modifier] Art à Aufferville

Deux toiles du peintre Champion et une du peintre Davoigneau visibles dans la Mairie . Ci contre la plaine d'Aufferville par un autre artiste


Champs de Colza à Busseau
Champs de Colza à Busseau

[modifier] Archives

  • Délibérations municipales depuis :
  • Dépouillements généalogiques :
    • Mariages 1670-an XII (par des adhérents de Gâtinais Généalogique)

[modifier] Références

  • Délibérations du conseil municipal
  • L'Auffervillois

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes