Discuter:Aubenas

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Climat : Climat d'influence méditerranéenne.



Industries textile (moulinage de la soie) et alimentaire. Château des XIIIe et XIVe siècles, remanié au XVIIe et au XVIIIe siècle, maisons anciennes.


En cours de modification : Bien que privée des attributs administratifs de préfecture et de sous-préfecture, Aubenas offre aujourd'hui tous les signes de la vitalité urbaine. Excepté son activité liée à la soierie, toutes ses fonctions anciennes ont survécu et souvent se sont amplifiées et diversifiées. Le commerce et les services y restent la grande affaire. Les magasins se sont modernisés et sont souvent devenus dépositaires de grandes marques ou de produits locaux élaborés pour une clientèle moins paysanne qu'autrefois.



Cliniques, hôpital moderne, centres de soins privés se sont ajoutés aux hospices et maisons de retraite accueillant toujours les survivants des vieilles familles rurales de la montagne et de la Cévenne. Pour remplacer les premiers établissements scolaires sous-dimensionnés, de nouveaux collèges, lycées, établissements techniques se sont implantés dans le fond de la cuvette d'Aubenas, où se sont fixés aussi de nouveaux établissements industriels, commerciaux, au détriment de la belle annexe agricole et maraîchère irriguée par l'Ardèche qui fut jadis comme une fertile huerta. L'industrie albenassienne, de tradition manufacturière, s'est diversifiée en PME et PMI actives et ambitieuses. Sans égaler Annonay, Aubenas est devenue pourtant la deuxième ville industrielle de l'Ardèche.



Histoire Le site primitif de la ville est celui d'un haut promontoire rocheux, surplombant à l'ouest la boucle de l'Ardèche, et donnant à la ville actuelle un profil «qui fait songer aux citadelles rhénanes dessinées par Victor Hugo» (J. Volane). Très tôt, au XIe siècle, les fondateurs de la ville mirent à profit ce site d'acropole et y disposèrent châteaux et édifices religieux. La puissante famille des Montlaur, descendue de la montagne, occupa la place de 1066 à 1435, puis, par alliances matrimoniales, y régna jusqu'à la fin du XVIe siècle.



Le donjon du château actuel fut construit dès le XIIe siècle, ainsi que dans l'enceinte des remparts à cinq portes, des églises – Saint-Dominique, plus tard l'église Saint-Laurent –, et des couvents, frères prêcheurs, cordeliers, monastère des clarisses, commanderie des antonins-hospitaliers. En 1207, c'est à Aubenas que siégea le conseil devant lequel Raymond de Toulouse vint comparaître après la croisade contre les albigeois.



Cette ville-haute se peupla d'artisans, de marchands, de bourgeois occupant déjà des fonctions de syndics, de régents et siégeant aux conseils. En 1471, Louis XI accorda le droit d'y organiser deux foires de six jours chacune, à la Saint-Antoine en janvier et à la Saint-Clément en novembre.



Aubenas fut la première ville du Vivarais à se rallier à la Réforme, dès 1562, et les guerres de Religion provoquèrent les premiers épisodes dramatiques, tant était grand l'enjeu que représentait le contrôle de l'administration de la ville. Violents désordres, assassinats et destructions se succédèrent dans cette place favorable aux huguenots. L'apaisement fut tardif, l'édit de Nantes (1598) ne suffisant pas à imposer la trève. Les Montlaur récupérèrent leur château en 1597, restaurèrent le catholicisme et, en 1602, installèrent à Aubenas les jésuites qui lancèrent des missions dans les campagnes, comme celle de Jean-François Régis, «l'apôtre du Vivarais». Les conversions forcées s'opéraient par le logement de la troupe chez les huguenots avec leur entretien à charge. La suppression du droit d'exercice du culte réformé, en 1621, fut à l'origine d'une révolte des huguenots; le comte du Roure ayant pris le parti des réformés et fait appel au duc de Rohan, s'exposa aux terribles représailles de Richelieu et de Louis XIII, dont les armées dévastèrent la région, mirent le siège devant Privas et détruisirent la ville (1629).


Le pouvoir seigneurial à Aubenas passa alors des Montlaur aux d'Ornano. Mais Jean-Baptiste d'Ornano, devenu maréchal de France, conspira contre Richelieu et fut exécuté. Sa veuve, la maréchale d'Ornano, favorisa la reconstruction des édifices catholiques et accueillit, dans le couvent des Dames de Saint-Benoît, les bénédictines repliées de Lavilledieu. Elle s'y retira elle-même et y mourut en 1672, à 88 ans.



La région restait cependant fortement attachée au protestantisme, et Aubenas fut, en 1670, le théâtre d'un second épisode sanglant : la révolte de Roure, l'une des plus grandes jacqueries prérévolutionnaires.



La révolte de Roure En pleine période des guerres de Louis XIV, dans ce «Languedoc marginal qu'était le Vivarais» (E. Le Roy Ladurie) où impôts et taxes rognaient des revenus déjà bien faibles, le rude hiver de 1669-1670 avait exacerbé la disette. Des rumeurs firent état d'une aggravation imminente du fisc : les agents royaux allaient exiger une taxe sur les enfants à naître, une autre sur le travail de la terre, une autre sur les habits neufs, les chapeaux… L'agitation créée à Aubenas par ces rumeurs invraisemblables colportées de bouche à oreille, dressa contre les commis à la perception des taxes tout un petit peuple, les femmes, les artisans. Un agent du fisc échappa de peu à la mort, et cette violente «émotion populaire» gagnant peu à peu toutes les paroisses des environs, tourna bientôt au soulèvement contre les nobles, les riches bourgeois et autres «sangsues du peuple». C'est pourtant vers un riche laboureur de la Chapelle-sous-Aubenas, Antoine du Roure, ancien officier allié à la noblesse locale, que les paysans et les artisans insurgés se tournèrent pour se donner un chef. Du Roure entra avec 3 000 hommes dans Aubenas dont il chassa le gouverneur; quelques gentilshommes qui voulaient organiser la résistance furent assassinés, et, les 26, 27 et 28 juin 1670, les maisons de nombreux notables furent mises au pillage.



Accourue, l'armée royale s'affronta aux révoltés, qui furent écrasés dans la plaine de Lavilledieu, en rase campagne. Le 27 juillet, une centaine de survivants furent exécutés. Aubenas la rebelle était définitivement matée : le procès des meneurs, à Nîmes, s'acheva par 40 exécutions capitales et 500 à 600 condamnations aux galères. En octobre, Antoine du Roure, jugé à Montpellier, fut roué vif et écartelé; ses membres furent exposés à l'entrée des chemins d'accès à Aubenas, sa tête clouée au-dessus de la porte Saint-Antoine, sa maison démolie, sa descendance rendue infâme. Aubenas dut décimer ses clochers et renoncer pour toujours à être représentée aux États du Languedoc et du Vivarais.



L'essor industriel et marchand Le XVIIIe siècle vit à Aubenas et dans les environs le début d'une prospérité précoce, industrielle et marchande, qui assit la suprématie économique de la ville. Celle-ci avait désormais sept portes, dont celle de la route de Joyeuse surnommée «du malheur» depuis l'entrée du Roure, et enserrait dans ses remparts ses ruelles animées, ses innombrables couvents, son château agrandi.



À partir de 1675 à Pont-d'Aubenas, sur l'Ardèche, l'industrie de la soie compléta celle, renommée, de la laine. En 1751 fut fondée la célèbre Manufacture royale des soies, et en 1808 une condition des soies, comme à Lyon. Avec cette dernière, la ville figurait alors parmi les premiers centres européens de la soierie.



La famille de Vogüé, qui avait succédé aux Harcourt (1665-1716), gouvernait la place, mais émigra à la Révolution. En 1790, le château fut pillé et ses biens confisqués. Il fut acheté par la ville en 1810, ainsi que les couvents des dominicains, des cordeliers, et la chapelle Saint-Benoît.



Au XIXe siècle, Aubenas développa ostensiblement ses fonctions, multiplia ses équipements éducatifs privés et publics, ses commerces, au service d'une abondante population rurale environnante. C'est un Albenassien, Georges Couderc (1850-1928), qui mit au point des plants hybrides pour reconstituer le vignoble après le phylloxéra.



Patrimoine La ville conserve de nombreuses maisons anciennes : maison des Gargouilles (XVIe s.), classée monument historique; hôtel Veyrenc (XVIe s., transformé au XVIIIe s.), etc.




Le château . Du XIe siècle jusqu'à la Révolution, les divers seigneurs qui se succédèrent à Aubenas, les Montlaur, les d'Ornano, les Harcourt et les Vogüé n'eurent de cesse d'agrandir et d'embellir leur château. Les toits sont couverts de tuiles plates vernissées, matériau rare en Ardèche méridionale, et dont l'idée aurait été inspirée à d'Ornano par son séjour en Normandie. De la courte façade actuelle, en retrait par rapport à deux massives tours d'angle à mâchicoulis datant du XIVe siècle, émerge le sommet du donjon central à échauguettes (XIIe-XVe s.). Cette façade sud ne devint l'entrée principale qu'à l'époque des Vogüé, au début du XVIIIe siècle, par le percement de deux grandes portes jumelles à fronton. La façade est, de style Renaissance, avec ses fenêtres à meneaux moulurés et balcon ouvragé, date des Ornano. Le grand escalier monumental de la cour intérieure, avec une belle rampe en fer forgé, est du XVIIIe siècle; deux escaliers à vis, dans de fines tourelles datent des XVe et XVIe siècles.


Le dôme Saint-Benoît . Classé monument historique, c'est l'ancienne chapelle du couvent que la maréchale d'Ornano fit construire, au milieu du XVIIe siècle, sur les ruines de l'autre château d'Aubenas, celui des seigneurs de Géorand. La coupole de son dôme octogonal (XVIIIe s.) est recouverte de tuiles vernies et surmontée d'une élégante lanterne à six arcatures.

Thèmes associés 


L'église Saint-Laurent . Enserrée dans les maisons et attenantes aux remparts, cette église qui était primitivement dédiée à saint Dominique (XIIIe s.), eut beaucoup à souffrir des guerres de Cent Ans puis des guerres de Religion.


http://www.quid.fr/communes.html?zoom=1&nbphot=1&photoid=34081&req=aubenas&id=34081&mode=detail&style=grav

Nom de la commune Aubenas Région Rhône-Alpes Département Ardèche (07) Code postal 07 200 Population 12152 habitants Superficie 1432 hectares Altitude 300 mètres

Généralités historiques Seigneurie des Montlaur du 12ème au 15ème. Charte des franchises accordée au 13ème. Ravagé durant les guerres de Religion et occupé par les paysans révoltés sous la conduite d'Antoine du Roure au 17ème. Industrie prospère du moulinage de la soie dès le 17ème. Aujourd'hui petite ville industrielle du bas Vivarais.


toutaubenas.free.fr/

[modifier] Image de la ville ?

N'existe-t-il aucune image de la ville d'Aubenas elle-même ? Le paysage de la vallée de l'Ardèche pris des remparts du château est intéressant, mais ne montre pas le cœur de la cité (qui se trouve derrière le photographe). Dans certaines autres wikipédias, ce paysage est mal interprété. --Vivarés (d) 17 juin 2008 à 12:02 (CEST)