Au nom du père (film)

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Au nom du père (In The Name Of The Father) est un film irlando-britannique de Jim Sheridan, adapté du livre autobiographique Proved Innocent de Gerry Conlon, sorti en France en 1994.

Il s’agit d’une histoire tirée de faits réels que le cinéaste Jim Sheridan relate. Ce film engagé, qui met en scène la chronique d’une erreur judiciaire, est l'un des plus marquants de la carrière de Jim Sheridan. Il a reçu l'Ours d'Or au Festival de Berlin en 1994, et a été nominé sept fois aux Oscars. Au nom du père est une critique virulente et sans concession du système judiciaire britannique lors des vagues d'attentats de l'IRA dans les années 1970. Il réunit Daniel Day-Lewis interprétant le rôle de Gerry Conlon, Pete Postlethwaite jouant le rôle du père, Giuseppe Conlon, et Emma Thompson dans le rôle de l’avocate Gareth Peirce.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Icône de détail Article connexe : Guildford Four.

Belfast, 1974. Sans emploi, Gerry Conlon vit de menus larcins. Un jour, en voulant échapper à une interpellation, il attire involontairement des soldats britanniques près d'une planque de l'IRA. Ulcérés, les terroristes menacent de le mutiler. Gerry part alors pour Londres avec son ami Paul, et s'installe chez un couple de hippies. Mais le soir du 5 octobre 1974, à Guildford, dans la banlieue londonienne, tandis que Paul et Gerry détroussent une prostituée, deux pubs fréquentés par des soldats sont la cible d'un attentat à la bombe. Bilan : cinq morts. La population est sous le choc. Il faut à la police des coupables, car l’état et l’opinion publique veulent des résultats rapides. Et vite, Paul et Gerry sont arrêtés à la suite d'une dénonciation. Gerry est alors interrogé par la police londonienne qui l’accuse d’être l’instigateur des attentats terroristes à Guildford pour le compte de l’IRA. Gerry est soumis à une torture physique et morale. Les interrogatoires n'en finissent pas. Les mêmes questions se répètent auxquelles Gerry apporte les mêmes réponses. Sous la pression des policiers, Gerry signe sous la torture des aveux fabriqués de toutes pièces qui non seulement le mettent en cause mais également Paul Hill, son ami d’enfance, un couple d’amis hippies, — ces quatre sont appelés les Guildford Four — ainsi que plusieurs membres de sa famille dont son propre père.

Le drame dans laquelle cette famille a été plongée contraste avec le fait qu'aucun des policiers inquiétés dans cette affaire n'a été condamné. Et que les auteurs de l'attentat soient toujours en prison sans jamais avoir été jugés.

[modifier] Analyse

Au nom du père est une plongée dans l’enfer irlandais à travers un personnage brisé par l’injustice.

Interrogatoires, inculpation de la famille au complet, conditions d’emprisonnement (père et fils dans la même cellule et dans la même prison que le véritable coupable), dénouement heureux qui se produit sur un coup de chance fortuit. Le cinéaste aussi, s'appesantit sur les relations père-fils. Avec cet événement réel des plus tragique, ce film est pourtant très simple dans sa réalisation. Sur la performance des acteurs ; celle de Daniel Day-Lewis, a été salué par la profession dans sa composition de Gerry Conlon(il fut nommé pour ce rôle aux oscars). Il porte tout le film sur ses épaules, sans pour autant négliger les seconds rôles. Peter Postlewaite (Giuseppe) donne une interprétation émouvante, tandis qu’Emma Thompson, joue parfaitement le rôle d’une avocate impliquée, qui n'aura de cesse de faire éclater la vérité, sans oublier l'inspecteur interprété par Corin Redgrave, qui cherche à couvrir par tous les moyens, ses "excès de zèle".

[modifier] Fiche Technique

[modifier] Distribution

[modifier] Récompenses

[modifier] Voir aussi