Discuter:Attentat-suicide

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--- remarques --- :

  • Les kamikazes japonais ne commaitaient pas des attentats
  • Intifada: la permière intifada n'a pas mis en jeux des attentats suicide, ni même d'attentats.


-> je suis d'accord avec toi. Les kamikazes japonais ne commettaient pas d'attentats mais ont inspiré les attentats-suicides. Quant à la première intifada, il faut corriger cette erreur. Pour info, voici la liste des attentats (dont attentats-suicides) qui ont été dénombrés par les autorités israéliennes (à croiser avec d'autres sources): http://www.israel.org/MFA/Terrorism-%20Obstacle%20to%20Peace/Palestinian%20terror%20since%202000/Suicide%20and%20Other%20Bombing%20Attacks%20in%20Israel%20Since

Or, on considère généralement que la première intifada a pris fin en 1993 avec le processus de la Paix d'Oslo. Ce ne sont pas les kamikazes japonais qui ont inspiré les terroristes du Hamas ou de al-Qaida, mais les chiites, en premier lieu les « martyrs » de la guerre Iran-Irak, puis ceux du Hezbollah.--Noïm (d) 13 décembre 2007 à 19:17 (CET)

Sommaire

[modifier] "Islamikaze"

Je trouve l'utilisation de ce terme très anecdotique, non ? au point d'en faire un titre de paragraphe, c'est donner à ce néologisme une importance exagérée. Un paragraphe au titre plus neutre "attentat-suicides islamistes" serait je pense préférable.--Marcoo (discut.) 3 novembre 2005 à 15:23 (CET)

en fait, j'avais hésité à faire de ce néologisme (que l'on retrouve souvent dans des ouvrages principalement anglo-saxons mais que j'ai aussi déjà entendu lors de certaines interviews en Europe continentale) un article à part entière plutôt qu'un paragraphe, à la façon de ce que j'avais fait pour Hamastan.

Une langue vivante est faite d'emprunts et de néologismes indigène et étranger comme "transistor" anglo-américain (resistor, capacitor, etc) qui serait "transistance (résistance, capacitance dans la nomenclature française) et comme "courriel" (COURRIer ELectronique) pour "Email" et clavardage" (bavardage à travers le clavier d'ordinateur) pour "chat" qui sont des néologismes québécois, sur la ligne de front de la francophonie transnationale.

Takima 26 décembre 2005 à 18:44 (CET)

  • L'attentat-suicide islamiste contemporain vien directement de Hassan Ibn Sabbath et la secte des Assassins Chiites ismaéliens opprimés à l'époque de Aladin, Saladin et Templier. Je pense continuer avec dans l'article "terrorisme islamiste" jugé "partial" par des débordements passionnels immédiats et partisans sur un traité historiagraphique en politologie.

Par ignorance de l'histoire ancienne, l'attentat-suicide est assimilé à l'histoire contemporaine de l'attaque kamikaze qui est une tactique militaire sur des cibles militaires dans une guerre dissymétrique à un moment (instant et rapport de forces) du faible au fort dans un conflit armé. L'attentat-suicide est une ancienne tactique de la secte des Assassins de Chiites ismaéliens dans une guerre asymétrique du faible au fort, à la différence de la cible collatérale qui ne peut se défendre, comme le fils pour le père, la population civile pour l'autorité administrative contestée et ses appareils policier et militaire.

Takima 26 décembre 2005 à 18:44 (CET)

Je suis d'accord qu'un développement sur les "attentat-suicides islamistes" est nécessaire par rapport à un phénomène actuel malheureusement fréquent. On pourrait alors déplacer l'actuel paragraphe vers un nouvel article Islamikaze avec un simple lien entre les deux, et trouver plus d'informations pour étoffer un nouveau paragraphe dans attentat-suicide. Franckiz 3 novembre 2005 à 16:00 (CET)

Si j'ai vu ce mot dans des textes anglais, je ne l'ai pas vu une seule fois dans un texte français. Il faudrait en trouver des sources. Il faut cependant faire attention à ne pas confondre le wikipédia et le wiktionnaire. Le Wiktionnaire peut accueillir tous les mots même les termes péjoratifs et donner leur sens et leur emploi. Le wikipedia tend plutôt à développer des notions, sous un titre d'article neutre. Du coup, un article qui développe la notion de "islamikaze" développe en fait la notion d'"attentats-suicide islamistes" qui est l'intitulé plus neutre et courant. J'ai vu que le mot avait été créé sur le wiki anglais, mais je trouve néanmoins cela bizarre, d'autant qu'il ne fait que recopier des éléments qui auraient leur place dans d'autres articles. --Marcoo (discut.) 3 novembre 2005 à 16:25 (CET)

[modifier] exemples d'attentat-suicide

Juste une question à propos de cette section :

  1. 1945 : kamikazes japonais contre les navires américains

Il n'y a pas une différence entre un acte de guerre et un attentat, peut-on qualifier les attaques de kamikaze d'attentat ? phe 26 décembre 2005 à 18:48 (CET)

Un attentat est un acte délictueux et voire criminel en regard de quelque loi. La guerre est un état de droit avec ses lois (Convention de Genève, etc.) un commencement et une fin dans un espace défini où la force du droit prime sur le droit de la force, à l'exemple des procès de Nuremberg et de Tokyo resprctivement pour les théâtre d'opérations occidentales et extrême-orientales. CQFD.

Une attaque kamikaze est un acte militaire sur des cibles militaires dans le cadre d'un conflit armé dont les belligérents sont soumis à des lois et réglements La marine des États-Unis a un service juridique, le JAG, pour régler les litiges.

Takima 27 décembre 2005 à 04:06 (CET)

On est donc tous d'accord. J'ai retiré la mention des kamikazes japonais qui a plutot sa place dans l'article "kamikaze".--Markov (discut.) 27 décembre 2005 à 10:14 (CET)

[modifier] Sondage, 16 % des musulmans français approuvent les attentats suicide ?!?

Sondage réalisé le Pew Research Center et reprit dans cette article du Monde :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-806942@51-807139,0.html

...Le sondage montre que les musulmans européens partagent une même préoccupation pour le chômage dans leur communauté (83 % en France, 78 % en Angleterre) et s'inquiètent de l'extrémisme islamiste, seule une faible minorité approuvant les attentats-suicides (16 % en France)...

Ce type d'infos a t il sa place dans les liens externes de l'article ?

[modifier] terrorisme

il me parait necessaire de faire remarquer qu'il y a une veritable difference entre des japonnais : en temps de guerre, avec des uniformes, est declarer comme combatant!! Et des fondamentaliste, integriste, qui ne sont pas (dans l'absolue) définit comme une armées qui porterait un uniforme ou qui porterait le combat sur un terrain définit (en l'occurence un territoire, un pays...)

il ne me semble donc pas possible de dire qu'il y a des Armées qui utilise ce types d'attaques!!

En dehors des Japonais, on a pu définir comme telles certaines unités Vietcongs, sans même parler des adolescents iraniens durant la première guere du golfe.--Noïm (d) 13 décembre 2007 à 19:17 (CET)

[modifier] Dying to Win: The Strategic Logic of Suicide Terrorism

A qui prétend-on faire croire que 71 % des membres du Hezbollah qui ont commis des attentats-suicides étaient des chrétiens ?
Un peu de sérieux, voyons...--Noïm (d) 13 décembre 2007 à 19:32 (CET)

De la part de Wikipédia ou bien de la part de Pape ? Moez m'écrire 13 décembre 2007 à 19:41 (CET)
Je n'ai pas lu cette étude. Toutefois, et même si je n'aime pas trop prendre mes sources sur wikipedia (et pour cause !), il me semble que les chiffres avancés dans l'article consacré à ce livre dans la version anglaise sont plus plausibles ([1].)--Noïm (d) 13 décembre 2007 à 20:49 (CET)
Je serai d'avis de modifier notre article en utilisant l'article anglais et d'ajouter un bandeau à vérifier. Moez m'écrire 13 décembre 2007 à 20:57 (CET)
les données de l'article anglais sont celles-ci Hezbollah suicide bombers in the period 1982-1986 were 71% Communist/Socialist, 21% Islamist, 8% Christian (204-07). Le truc, c'est qu'on ne connaît pas la confession des Communistes/socialistes. Je trouve vraiment ce découpage très curieux : on compare deux opinions politiques (Communiste/islamiste) à une confession (Chrétien). À moins que le mot Chrétien fait référence au parti chrétien du Liban. Tu peux demander son opinion à Ceedjee (d · c · b) qui connaît bien l'auteur du bouquin. Moez m'écrire 13 décembre 2007 à 21:28 (CET)
Merci du renseignement, je vais le contacter (je ne voudrais pas faire d'insinuations déplacées, mais concernant le Hezbollah, j'ai trouvé des choses bien curieuses et très tendancieuses dans plusieurs articles de wikipedia.)--Noïm (d) 13 décembre 2007 à 22:28 (CET)
Le sujet est très délicat et la "vérité" inatteignable. Il faut se contenter de rapporter ce que les diverses sources disent. Moez m'écrire 13 décembre 2007 à 22:32 (CET)
Justement, je serais curieux de voir à quoi elles ressemblent, les sources de certains.--Noïm (d) 13 décembre 2007 à 22:48 (CET)
Ah ça, faut leur demander directement :) Moez m'écrire 13 décembre 2007 à 22:55 (CET)

[modifier] Histoire des attentats suicide

Avis d'un néophyte (je n'ai étudié ni l'histoire, ni la science politique) : cet article a de nombreux défauts, mais on pourrait au moins l'améliorer sur les trois points suivants :
- citer les anarchistes-terroristes individuels de la fin du XIX (français : Auguste Vaillant, Ravachol ou russe... il y a certainement des exemples plus pertinents), pour montrer que le terrorisme de la seconde moitié du XXe ne sort pas de nulle part.
- Puis essayer de déterminer avec précision le passage du terrorisme "historique" (attentats, assassinats, enlèvements, sabotages) au terrorisme par attentat-suicide. De quand date le changement ? Et ou ? Quelles sont les idéologies motivant ce changement ? Le documentaire de Barbet Schroeder, L'Avocat de la terreur présente des pistes intéressantes à ce sujet.
- Enfin, de souligner la propagation de l'usage de ce nouveau terrorisme à travers le monde. De quand date les premiers attentats-suicide dans chaque région du globe ? (je pense par exemple à l'Afghanistan ou le premier (à vérifier !) attentat suicide pourrait bien être l'assassinat de Massoud, le 9 septembre 2001.)

Enfin bref, voici quelques pistes. N'hésitez pas à vous en inspirer pour enrichir la page ! --Mielle gris (d) 15 décembre 2007 à 00:44 (CET)

Bonsoir, et merci de vous intéresser à l'amélioration de cet article.
A vrai dire, je ne suis pas sûr que l'histoire des attentats-suicides passe par celle des terroristes anarchistes du XIXe siècle (éventuellement avec les nihilistes russes, et encore, il faudrait voir.) Elle me parait de toute façon difficile à établir dans le cadre de l'article actuel, puisqu'il affirme péremptoirement que l'histoire de l'attentat-suicide doit être dissociée de l'histoire militaire.
Pourtant, la frontière entre les deux est souvent difficile à établir : le vietminh disposait d'unités suicides pour ses opérations proprement militaires, mais également pour ses attentats derrière les lignes ennemies. Les tigres noirs tamouls utilisent des camions-suicides pour des attentats urbains, mais également couplés à des assauts d'infanterie contre des postes militaires. Leurs nageurs-torpilles rappellent beaucoup les kamikazes japonais. L'apparition d'attentats-suicides islamistes à Beyrouth au tout début des années 80 ne peut se comprendre si l'on ne connait pas les bassidje, ces adolescents iraniens engagés dans la lutte contre l'Irak, et la mise en avant du martyre comme héroïsme suprême, d'abord dans un cadre chiite, puis sunnite. Il faudrait évoquer également les résistants du ghetto de Varsovie, qui se faisaient sauter avec leurs grenades devant les officiers allemands.
Quelles sont les pistes qu'évoque Schroeder ?--Noïm (d) 15 décembre 2007 à 23:21 (CET)
Bonsoir Noïm, (on peut se tutoyer ?)
Le documentaire de Schroeder est foisonnant de pistes. Tout en ne se laissant pas totalement prendre par le verbe malin de Vergès (excellent avocat, y compris et surtout de lui-même), il laisse le spectateur juge du personnage portraituré. Donc, plutôt que Schroeder, c'est Vergès qui retrace l'histoire du terrorisme de la seconde moitié du XXieme siècle. Que je résumerais brutalement en 1. Guerre d'Algérie (anti-impérialisme)-> 2. Fraction Armée Rouge (internationalisme + anti-impérialisme) -> 3. Lutte palestienne (internationalisme d'abord, puis plus tard islamiste). Vu la richesse des thématiques abordées dans le documentaire, un revisionnement en DVD (que j'espère enrichi d'approches historiques sur le sujet) me semble nécessaire pour en dire plus.
Sinon, la présence de la palette Modèle:Suicide sur la page est un peu embêtante si elle n'est pas rééquilibrée par le contenu de la page. En exagérant un peu, elle suggère que l'attentat-suicide est d'abord une question Médicale/ Philosophique /Religieuse. Or il me semble que l'attentat-suicide n'est pas un projet personnel mais souvent une affaire collective qui répond à un manque radical d'espoir non pas personnel, mais collectif. Ce qui renvoit directement à la question politique. Par ailleurs, il a parfaitement sa place -aux côtés d'autres horreurs- dans l'arsenal des guerres asymétriques. Il fait donc également partie de l'histoire militaire.
Pour l'histoire de l'usage des attentats-suicide, l'ensemble des pistes suivantes : nihilistes russes ? résistants -juifs ou non- de la seconde guerre mondiale ? martyrs de la guerre Iran/ Iraq ? Tigres Tamouls ? me semble à creuser. Et je ne vais pas pouvoir plus t'aider, faute de connaissances précises (et d'un intérêt marqué) sur le sujet. Mais essaie de débaucher quelques participants du Projet:Histoire militaire qui pourraient sans doute contribuer à la page. Et puis, bon courage !  :) --Mielle gris (d) 16 décembre 2007 à 01:04 (CET)

[modifier] Critique de Jacques Tarnero

Si Jacques Tarnero a bien publié sur les attentats-suicide, les citations choisies me semblent à la fois radicales et plus proches du pamplet ou du discours politique que de l'analyse de science politique. Comment peut-on améliorer (neutraliser ?) cette section ? --Mielle gris (d) 7 mars 2008 à 00:08 (CET)

[modifier] Les attentats suicides, ou la tactique contre-insurrectionnelle préférée des États-Unis

Depuis le 11 septembre, les récits « d’attentats suicides » ont augmenté de façon exponentielle dans les médias. Les experts nous font croire qu’il s’agit d’une des armes favorites des insurgés contre les forces d’occupation, puisque c’est un moyen simple et bon marché de créer le chaos. Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait au moins un attentat à la bombe en Iraq ou en Afghanistan, immédiatement présenté par les médias comme l’oeuvre d’insurgés iraquiens.

C’est une chose pour un groupe d’insurgés de commettre des attentats suicide contre les forces d’occupation, c’en est une autre de s’en servir pour cibler et tuer des civils. On nous a fait subir un lavage de cerveau en nous faisant croire que les insurgés en Iraq étaient des malades extrémistes tellement brutaux, incivilisés et fanatiques qu’ils feraient tout pour combattre la « liberté » — même tuer leur propre peuple.

L’image qui nous est présentée par le gouvernement des États-Unis et les médias dominants est si insensée que Joe QUINN, en réponse à la vague d’attentats suicides à Mosul, qui tua plus de 350 personnes la semaine dernière, n’a pas eu peur d’écrire :

   « La personne qui pourra présenter un argument convaincant (c-à-d logique et soutenu par des données fiables) qui expliquera pourquoi un groupe arabe ou islamique anti-américain, «terroriste » ou autre, voudrait tuer des centaines de milliers d’Iraquiens en réponse à l’occupation étasunienne de l'Iraq, recevra une récompense d’ 1 million de dollars. »

Si on examine cette question du point de vue historique, il n’y a virtuellement aucun précédent au type d’attentats perpétrés en Iraq et attribués à l’insurrection ou à « al-Qaïda ». Au cours de la Seconde Guerre mondiale, nombre de pays furent occupés par les nazis. En France, au Danemark, en Norvège et dans beaucoup d’autres pays, il y eut des mouvements de résistance qui utilisèrent diverses tactiques pour empêcher la prise de pouvoir nazie. Pourtant, il n’y a aucun cas répertorié de résistants qui eurent recours au massacre collectif de leurs compatriotes dans leur tentative d’expulser les nazis. Bien sûr, il y eut des combats internes entre factions, mais elles n'eurent pas l’ampleur que nous constatons actuellement en Iraq. En effet, comment cela aurait-il pu être le cas ? Cela défie toute logique.

Avançons jusqu’à la Guerre du Viêt Nam : là aussi, il n’y a aucune preuve indiquant que le Vietcong ait mené une campagne pour tuer ses propres concitoyens comme stratégie de lutte contre les forces américaines.

Bien sûr, d'aucuns pourraient suggérer que les musulmans sont une race différente et que, comme les nombreux autres peuples ingrats qui ont essayé de briser les chaînes de l’Empire, ce ne sont que des sauvages incivilisés, et nous ne pouvons donc espérer comprendre leur mentalité ou leurs actions. Une opinion aussi mal informée n’est cependant soutenue par aucune preuve et doit donc être écartée à cause de son racisme évident.

Quand les Iraquiens combattirent l’Empire britannique pour la première fois dans les années 1920, il n’y eut pas « d’attentats suicides » de la part des insurgés contre les Iraquiens. Au contraire, adoptant une bonne stratégie, ils s’unirent, malgré des différences culturelles ou religieuses mineures, pour affronter l’ennemi commun britannique.

De manière similaire, en Afghanistan durant la guerre de 10 ans contre l’Union soviétique, il n’y eut aucun cas d’attentat suicide dirigés contre les civils afghans. Là aussi, les tribus afghanes s’unirent contre l’agresseur commun, malgré des désaccords antérieurs.

Vous ne trouvez pas cela un poil étrange ? Après le 11 septembre, soudainement, ce phénomène bizarre d'insurrection recourant aux attentats suicides contre son propre peuple au lieu de s'en prendre à ses envahisseurs, a fait son apparittion, comme pour fournir la preuve de la réalité des pirates de l’air « kamikazes » cinglés qui attaquèrent l’Amérique – c’est du moins ce que raconte l’Histoire officielle.

La réponse pourrait être aussi simple que cela : et si ce qu'on a présenté comme des attentats suicides était en fait l’œuvre d’équipes contre-insurrectionnelles étasuniennes/britanniques/israéliennes ? En Iraq, nous aurions affaire à ce que l’on nomme communément des opérations « false flag ».

Cela expliquerait certainement une grande part de l'incompréhension entourant les atttentats suicides : pourquoi des groupes iraquiens tueraient-ils leur propre peuple en réponse à une invasion étasunienne de leur pays ? Après tout, les gens qui meurent par centaines chaque jour en Iraq sont ceux qui soutiennent l’insurrection, par conséquent, qui tire profit du massacre quotidien des nombreux partisans de l’insurrection ?

Les tactiques contre-insurrectionnelles d'autrefois impliquaient des actes comme la purification ethnique (cette tactique était connue sous l’expression « drain the dam [2] ») et/ou la destruction des récoltes, comme avec l’agent orange dans le cas du Viêt Nam. Mais ces méthodes eurent peu de succès.

Récemment, il semble que les esprits retors et déviants au service du complexe militaro-industriel aient trouvé des tactiques modernes bien plus insidieuses.

Roger TRINQUIER, éminent expert en contre-insurrection français, propose dans son livre Modern Warfare : A French View of Counterinsurgency [3] (1961) (disponible en ligne ici) trois principes simples de contre-insurrection :

1. séparer la guérilla de la population qui la soutient ;

2. occuper les zones à partir de laquelle opérait la guérilla auparavant, les rendre dangereuses pour elle et monter le peuple contre la guérilla ;

3. coordonner les actions sur une zone étendue et sur une période suffisamment longue pour que la guérilla se voie refuser l’accès aux centres de population qui pourraient la soutenir.


Les attentats à la bombe commandés à distance et maquillés en « attentats suicides » qui sont perpetrés par les forces d’occupation étasuniennes, britanniques et israéliennes, remplissent parfaitement ces conditions. En faisant exploser des bombes quotidiennement dans tout l’Iraq et l’Afghanistan et en claironnant via les organes de propagande que c'est l’œuvre de «terroristes kamikazes » membres de l’insurrection, l’armée d’occupation espère atteindre plusieurs objectifs :

— enrayer le mouvement de soutien massif à l’insurrection chez les Iraquiens ;

— créer des tensions entre groupes religieux, particulièrement en attribuant les faux « attentats suicides » aux chiites ou aux sunnites.

Autrement dit, diviser pour mieux régner.


Le carnage bien réel retransmis à la télévision occidentale ne fait que soutenir l’idée que les Iraquiens/Afghans ne peuvent prendre soin de leur propre pays sans l’aide des forces d’occupation, ou bien que ce sont sont des sauvages et des barbares. Cette propagande renforce l’affirmation persistante du gouvernement des États-Unis qu’il serait dangereux de retirer les troupes américaines d’Iraq ; quant aux biffins étasuniens, cela leur permet de trouver une justification à leur présence permanente. Ou bien ils essaient de montrer le chemin de la civilisation à une classe inférieure d’humains, ou bien ils font l’œuvre de Dieu en les éliminant.

Pour le lecteur curieux, les preuves que les soi-disant attentats suicides contre les civils ne sont pas commis par l’insurrection ne manquent pas. Certains diront que c’est l’oeuvre d’ « al-Qaïda », ce qui est vrai si vous expliquez d’abord qu’« al-Qaïda » est un simple outil dont se sert la même contre-insurrection (à savoir les CIA/MI6/Mossad). Demandez-vous toujours « à qui profite le crime », et dans ce cas, il est assez évident de voir à qui il ne profite pas.

Depuis des années, Israël utilise très efficacement les attentats « suicides » comme moyen de perpétration du lent génocide du peuple palestinien, avec comme conséquence actuelle la sympathie du monde entier pour l’auteur de ce crime (Israël). En résultat, toutes les initiatives de paix ont échoué et le monde a donné son approbation tacite, sinon officielle, à la politique de génocide officieuse d’Israël.

Les connaissances acquises par les Israéliens ont certainement été transmises à leurs homologues du MI6 et de la CIA, comme l’illustre cet éditorial de SOTT datant de septembre 2006 :

   « Aujourd’hui à Basra, au sud de l’Iraq, deux membres des SAS (Special Ops — Opérations spéciales) britanniques ont été pris « en flagrant délit » : habillés en « costume arabe », au volant d’une voiture remplie d’explosifs, ils ont tué par balles deux policiers Iraquiens
   Ce fait, finalement rapporté par la presse dominante, va au cœur du sujet et prouve l’exactitude de ce que nous publions sur le site Signs of the Times depuis plusieurs années.
   Voici quelques faits irréfutables, sauf pour ceux qui sont totalement noyés dans l’illusion :


   Fait numéro 1 :
   L’invasion étasunienne et britannique de l’Iraq n’avait PAS pour but d’apporter « la liberté et la démocratie » au peuple iraquien, mais plutôt d’assurer les ressources pétrolières de l’Iraq aux gouvernements étasunien et britannique, et d’étendre leur contrôle à tout le Moyen-Orient.


   Fait numéro 2 :
   Les gouvernements BUSH et BLAIR ont délibérément fabriqué les preuves (des mensonges) présentant Saddam comme une menace pour l’Occident et démontrant ses liens avec le mythique « al-Qaïda », ceci dans le but de justifier leur invasion.


   Fait numéro 3 :
   Depuis deux ans, les « forces spéciales » britanniques (et celles de la CIA et d’Israël), déguisées en Arabes, commettent de faux attentats « d’insurgés », dont des « attentats (suicides) à la voiture piégée » contre les policiers et civils iraquiens (sunnites comme chiites). Les preuves semblent indiquer que ces tactiques sont destinées à fournir une justification permanente à la présence militaire étasunienne et britannique en Iraq, et au final, à entraîner le pays dans une guerre civile qui mènera au fractionnement de l’Iraq en petits États plus facilement gérables, à la grande joie des revendications d’Israël et de son désir ancestral de création d’un « grand Israël » biblique.


   Peu après les attentats bâclés de Londres perpétrés par des agents britanniques du MI5 — où un témoin oculaire rapporta que le plancher d’un des wagons avait été soufflé vers l’intérieur (comment une bombe déposée dans un sac à dos ou sur un « kamikaze », À L’INTERIEUR d’un train, peut-elle produire cet effet-là ?) — l’événement qui a eu lieu aujourd’hui à Basra souligne par dessus tout la rage du désespoir qui anime les décideurs politiques au sein du gouvernement britannique.
   Les renseignements britanniques feraient bien de réfléchir à deux fois avant de réaliser d’autres opérations « false flag», s’ils veulent arriver au « professionnalisme » du Mossad israélien — ces derniers s’arrangent toujours pour que cela ait l’air convaincant, et subissent rarement l’ignominie d’être pris sur le fait et de voir les visages de leurs terroristes d’autrefois placardés en pleine page des journaux dominants.

Comme en Israël, les « attentats suicides » en Iraq et en Afghanistan se produisent souvent au moment qui est le plus propice aux occupants. Un récent attentat « suicide » en Afghanistan illustre bien cet aspect :

   Dix-sept civils, dont une douzaine d’écoliers, ont été tués et trente autres blessés lors d’un attentat suicide commis par un kamikaze près d’un convoi de l’OTAN, dans le sud de l’Afghanistan, selon un rapport officiel datant de mardi dernier. 

Le timing n’aurait pu être mieux choisi. L’OTAN était sous pression internationale à cause de son recours à des bombardements aériens aléatoires entraînant des pertes civiles considérables. Cet incident (comme dans la plupart des cas) ne toucha aucune troupe, la plupart des victimes furent des enfants. L’effet voulu de cet attentat a été décrit dans cet article :


   Le représentant de l’ONU en Afghanistan, Tom KOENIGS, était bouleversé. « Je suis particulièrement préoccupé par les rapports faisant état d’un grand nombre d’enfants tués par la bombe qui a explosé aujourd’hui. Un mépris aussi absolu de vies innocentes est stupéfiant, et ceux qui sont derrière cela doivent être tenus pour responsables. »

Vous voyez ? L’ennemi est barbare, cinglé et bestial, contrairement aux croisés blancs bienfaisants et civilisés qui sacrifient tant au combat contre le mal. L’article conclut :

   « Il y a eu plus de 70 attentats suicides en Afghanistan cette année, comparé à 140 sur toute l’année 2006. La plupart visent les forces de sécurité mais les civils sont habituellement les principales victimes. » 

Il nous faut remarquer que ces soi-disant attentats suicides semblent être une spécialité des agences de renseignement occidentales et de leurs régimes clients. Au cours des derniers mois, nous avons aussi beaucoup entendu parler d’attentats suicides douteux dirigés contre des civils au Pakistan — dont l’agence de renseignement, l’ISI, est étroitement liée à la CIA.

En Tchétchénie, il y a eu 28 actes d’attentat suicide de juin 2000 à 2006. La différence est que ces attentats étaient contre des civils russes et non contre des Tchétchènes. Peut-être le point déterminant est-il que les équipes de contre-insurrection occidentales (États-Unis/Grande-Bretagne/Israël) ne sont pas impliquées dans ces attaques parce qu’elles ne veulent pas donner la victoire aux Russes. Des attentats suicides diaboliseraient certainement les rebelles tchéchènes et auraient valeur de propagande pour les Russes. Il ne s’agit pas de dire que la Russie n’est pas impliquée dans sa propre contre-insurrection, il s’avère juste que les faux attentats suicides ne font pas partie de sa stratégie centrale.

Comme je l'ai mentionné plus haut, au cours des dix années d’occupation russe de l’Afghanistan, l’insurrection n’a commis aucun attentat suicide contre la population afghane. Pourquoi ? Il est clair qu'il n'aurait pas été profitable aux Américains de tuer des Afghans qui s’étaient engagés à tuer les Russes, l’ennemi-clé des Américains à l’époque. Les Américains furent par le passé profondément impliqués dans le recrutement et l’approvisionnement de l’insurrection en matériel militaire de toutes sortes. La situation actuelle est cependant différente. En Afghanistan, tuer le plus de civils afghans possible sous couvert d’« attentats suicides » talibans sert l’ordre du jour étasunien, car cela fournit la justification du maintien des troupes sur le terrain dans le but de combattre ce « mal » humain. En Iraq, le but est le même, avec comme élément supplémentaire le désir des néo-conservateurs de détruire la véritable résistance iraquienne en la divisant et en l’éloignant des masses populaires qui soutiennent son combat contre le brutal occupant. Il semble que la tactique américano-israélo-britannique en Iraq soit que si le peuple iraquien n’est pas forcé par la menace à accepter l’occupation et à rejeter la véritable insurrection, il sera massacré. Purement et simplement.

Malgré son offre d’un million de dollars, Joe QUINN peut dormir tranquille : il ne risque pas de rendre visite à son banquier de si tôt.

[1]Les attaques false flag (« faux drapeau ») sont des attaques menées sous le couvert du drapeau adverse, dans le cadre d'opérations spéciales. Source : Wikipédia — NdT

[2]Littéralement « drainer le lac » — NdT

[3]La guerre moderne : une vision française de la contre-insurrection — NdT


Pourquoi vous n'en voulez pas, car c'est credible, non???

Veuillez lire svp les règles ce wikipedia notamment WP:TI, wikipedia ne sert pas à développer des théories personnelles. Apollon (d) 27 avril 2008 à 13:59 (CEST)