Astronomie pré-télescopique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

En histoire de l'astronomie, l'astronomie pré-télescospique désigne l'ensemble des observations, des instruments, des théories, des concepts astronomiques développés dans différentes civilisations durant la période historique qui a précédé l'apparition et l'usage de la lunette astronomique.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] En Orient

On pense que les chinois furent les premiers astronomes pré-télescopiques. Ils rédigèrent en effet le Gan Shi Xing Jing, premier catalogue d'étoiles, au Ve siècle av. J.-C. Cette forme primitive d'astronomie était déjà une facette cruciale des sciences et technologies en Chine.

Bien que les chinois furent parmi les premiers astronomes à documenter l'activité stellaire, quelques-uns des plus anciens observatoires astronomiques terrestres ont existé, ou existent toujours aujourd'hui, en Corée, Égypte, Cambodge ou encore Angleterre ou en Allemagne.

Cependant, la Chine possède un nombre non négligeable d'observatoires pré-télescopiques tels que l'observatoire antique de Pékin, établi au XIIIe siècle et équipé d'une grande collection d'instruments révolutionnaires, tels qu'une sphère armillaire, un quadrant, un sextant et un théodolite.

Système de Ptolémée
Système de Ptolémée

[modifier] En Occident

Ptolémée est l’auteur d’un traité d’astronomie connu sous le nom de l’Almageste (Al en arabe, suivi d’un superlatif grec signifie « le très grand »). Dans ce travail, il a proposé un modèle géocentrique du système solaire, qui fut accepté comme modèle dans les mondes occidentaux et arabes pendant plus de mille trois cent ans. L’Almageste contient également un catalogue de 1 025 étoiles fixes et une liste de quarante-huit constellations.

[modifier] Introduction de la lunette astronomique

Les lunettes astronomiques ont cohabité avec les dernières observations pré-télescopiques ; elles furent rapidement utilisées à grande échelle dès que des observateurs, tel Galilée en 1609 avec son perspicillum, la pointèrent vers le ciel.

[modifier] Observatoires anciens

Différents sites archéologiques sont considérés par certains comme des sites d'observation astronomique. Parmi les plus anciens figurent :

  1. Abu Simbel, en Égypte ;
  2. Stonehenge, en Grande Bretagne ;
  3. Angkor Wat, au Cambodge ;
  4. Kokino, en République de Macédoine ;
  5. Goseck, en Allemagne ;
  6. Chichen Itza, au Mexique ;
  7. Les Medicine Wheels, aux États-Unis ;
  8. Chaco Canyon aux États-Unis ;
  9. Externsteine en Saxe Allemagne ;
  10. Nabta Playa en Haute Égypte.

Ces sites ne peuvent pas à proprement parler être qualifiés d'observatoires dans la mesure où leur fonction était avant tout religieuse, et où l'observation était limitée au repérage rituel d'alignements solaires, parfois lunaires ou planétaires (Vénus) au moment du lever et du coucher de ces astres à certaines époques de l'année. Leur étude relève plus de l'archéoastronomie.

[modifier] Références

  • Hetherington, Barry (1992) A Chronicle of Pre-Telescopic Astronomy, John Wiley & Sons, Inc. (ISBN 0-471-95942-1)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Autres langues