Apaturies

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les Apaturies ou Apatouries (Άπατούρία) sont des festivités religieuses de la Grèce antique qui se déroulaient dans plusieurs régions de Grèce mais qui semble d’origine, ou du moins d’inspiration athénienne. C’est la fête des phratries (clan qui se dit issu d’un même ancêtre). On y discutait des affaires de la phratrie et elles avaient un rôle d’état civil puisqu’à cette occasion on enregistrait les nouveau-nés et les nouvelles épouses légitimes. Son nom dérive de άμαπατόρία (amapatoria / relations communes).

A Athènes elles étaient célébrées au cours du mois de Pyanepsion (automne). Une légende faisait remonter son origine à une guerre entre les athéniens et les béotiens au XIIe siècle av. J.-C. et faisait dériver son étymologie de (άπάτη / apaté / escroc) en référence à une ruse qui permit l’élimination du roi béotien.

Les apaturies duraient trois jours. Le premier jour (δορπεια / dorpeia) était surtout marqué par un banquet en soirée des phratries. Le deuxième jour (άνάρρυσις / anarrhysis) comportait un sacrifice publique, c’est à dire financé par l’état. Le nom de la journée dériverait du fait de tirer vers l’arrière la tête de l’animal sacrifié. Le troisième jour (χουρεωτις / Coureotis / rapport aux enfants). Le père d’un enfant légitime né depuis les dernières apaturies amenait ce dernier se faire inscrire sur les registres de la phratrie. Si personne ne s’y opposait, le père devait offrir en sacrifice une brebis ou une chèvre à Zeus phratrios et Athéna phratria (ainsi qu'à Hephaistos à Athènes) et par serment il confirmait la légitimité de son fils. Les membres de l’assemblée de la phratrie votaient alors la réception de l’enfant au sein de la phratrie. Si le vote était négatif le père pouvait saisir la justice. Si les tribunaux lui donnait raison, l’enfant était reçu dans la phratrie et ceux qui s’y étaient opposés pouvait être condamnés à une amende.

D’après Hérodote, les apaturies étaient célébrées par les principales cités ioniennes car elles « descendaient » d’Athènes à l’exception notable d’Éphèse et Colophon exclues pour un meurtre.

[modifier] Sources