Antonio de Castro-Mayer

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Antonio de Castro-Mayer
Évêque de l'Église catholique
[[Image: Image de Antonio de Castro-Mayer]]
titre
Campos
Blason de Antonio de Castro-Mayer
Naissance 20 juin 1904 à
Campinas
Ordination
sacerdotale
Consécration
épiscopale
Évêque
Décès 26 avril 1991 à
Campos
Archevêque · Évêque catholique
Archevêché français ·Évêché français · Diocèse catholique en France
Projet Catholicisme · instructions

Monseigneur Antonio de Castro-Mayer est un évêque catholique romain, né le 20 juin 1904 à Campinas (État de São Paulo) et mort le 26 avril 1991 à Campos (État de Rio de Janeiro), au Brésil.

Il est connu principalement pour avoir fait partie du Coetus Internationalis Patrum, groupe de prélats traditionaliste lors du concile Vatican II, pour avoir fondé l'Union Saint-Jean-Marie-Vianney en 1982, et avoir été l'évêque co-consécrateur lors des sacres d'évêques opérés le 30 juin 1988 par Mgr Lefebvre. Aussi fut-il excommunié par le bref Marcellus dominus du Cardinal Gantin pour avoir participé à une consécration d'évèque sans mandat pontifical[1]. Lui-même contesta jusqu'à sa mort la validité de cette excommunication, invoquant le « cas de nécessité » pour justifier son acte[2].

Sommaire

[modifier] Biographie

Il étudie la théologie à l'université grégorienne à Rome et y obtient un doctorat. Il est ordonné prêtre le 30 octobre 1927. Comme prêtre du diocèse de Sao-Paulo, il occupe les charges de professeur au séminaire et de chanoine de la cathédrale puis il est nommé curé de la paroisse Saint-Joseph de Belem. Il devient finalement vicaire général du diocèse de Sao-Paulo.

Nommé en mars 1948 évêque coadjuteur de Campos, dans la province ecclésiastique de Rio de Janeiro, il est sacré évêque le 23 mai de la même année.

Il accède au siège épiscopal de Campos au Brésil, le 3 Janvier 1949. Il participe à ce titre au concile vatican II. Lors des importants débats sur la liberté religieuse, il rejoint le groupe Coetus Internationalis Patrum, où il se retrouve avec Mgr Marcel Lefebvre. Ce groupe critique les conclusions de ce texte "Dignitatis Humanae", les jugeant non conformes à la Tradition de l'Église. Après de longs débats, ce texte est adopté par 2308 voix pour et 70 contre (dont Mgr de Castro-Mayer). Pendant tout le concile, au sein du Coetus, il cherche faire entendre la voix traditionnelle et défendre la cohérence de l'enseignement de l'Église.

Lors de la mise en place de la réforme liturgique de 1969, il obtient la permission de maintenir l'usage du rite tridentin dans son diocèse[3].Il publie dans la revue Fideliter en 1981, en réponse à une enquète de la sacré congrégation des rites,  :

  1. que conformément à la constitution conciliaire de Vatican II sur la liturgie, n° 54 et n° 36, les prêtres de son diocèse "maintiennent la coutume de célébrer la sainte messe en latin" ;
  2. que conformément au n° 4 de la même constitution conciliaire, qui veut que "tous les rites légitimement reconnus soient conservés et favorisés de toutes les manières", la messe traditionnelle, dite "tridentine", est "célébrée d’une manière générale dans les paroisses du diocèse.

Il est atteint par la limite d'âge et resigne sa charge le 29 août 1981.

Son successeur, Mgr Etchandy Gimeno Navarro, décide d'imposer la réforme liturgique dès son arrivée. Les tensions sont telles, que Mgr de Castro-Mayer décide de fonder une "union" sous le vocable de saint Jean-Marie Vianney pour la préservation du rite ancien et le maintien de la doctrine traditionnelle.

Il exprime son sentiment le 21 novembre 1983 en signant avec Mgr Lefebvre une lettre ouverte au pape Jean-Paul II[4].

Devenu très proche du mouvement de Mgr Lefebvre, il se joint à lui dans sa condamnation du 2 décembre 1986 de la rencontre d'Assise.

Il participe aux sacres que réalise Mgr Lefebvre le 30 juin 1988. Il déclare au cours de la cérémonie : « Je veux manifester, ici, mon adhésion sincère et profonde à la position de Son Excellence Mgr Lefebvre, dictée par sa fidélité à l’Église de tous les siècles. Nous deux, nous avons bu à la même source qui est celle de la Sainte Église Catholique, Apostolique et Romaine » Il est alors excommunié, en même temps que Mgr Lefebvre et les quatre nouveaux évèques.

Retiré dans le diocèse de Campos au sein de l'Union Saint-Jean-Marie-Vianney, il meurt le 26 avril 1991.

L'Union Saint-Jean-Marie-Vianney a rejoint la pleine communion avec l'Église catholique romaine le 18 janvier 2002 et a obtenu le statut d'administration apostolique personnelle.

[modifier] notes

  1. Décret d'excommunication
  2. Pour l'argumentation développée par Mgr de Castro Mayer et ses prêtres afin de justifier un sacre épiscopal contre la volonté du pape en cas de nécessité, voir l'étude publiée en 1991 (juste après sa mort) par les prêtres de sa Fraternité Saint-Jean-Baptiste, sous le titre : « Sacre épiscopal à Campos, "Opération survie de la Tradition" ». La traduction française des principaux passages de cette étude a été publiée dans le numéro 18 (automne 1996) de la revue "Le Sel de la terre" des Dominicains d'Avrillé, p. 190-212.
  3. Lettre de Mgr de Castro-Mayer à Paul VI
  4. Lettre ouverte au pape Jean-Paul II de Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer, 21 nov. 1983

[modifier] Bibliographie

[modifier] Œuvres de Mgr de Castro Mayer

  • Antonio de Castro Mayer, Lettre pastorale sur les problèmes de l'apostolat moderne, [suivie du] Catéchisme des erreurs qui s'opposent aux erreurs contemporaines, éditions du Sel, 2006 [traduction française d'une lettre publiée le 6 janvier 1953].

[modifier] Travaux sur Mgr de Castro Mayer

  • David Allen White : The Mouth of the Lion: Bishop Antonio De Castro Mayer & the Last Catholic Diocese.
  • Dossier de la revue Le Sel de la terre n°37 des dominicains d'Avrillé de l'été 2001

[modifier] Liens internes


[modifier] Lien externe

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