Antoine de Murat

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Plusieurs diplomates des ambassades occidentales à Istanbul se sont livrés à l'observation de la civilisation ottomane. Si leurs observations concernent surtout la langue, l'histoire et l'archéologie, il faut aussi citer la musique. Deux noms viennent aussitôt à l'esprit, Charles Fonton et Antoine de Murat.

D'origine arménienne, Antoine de Murat (ca 1739-1813) a exercé le poste de drogman à l'ambassade de Suède. Il était parent et contemporain du célèbre Mouradgea d'Ohsson. Ses études sur la musique orientale étaient célèbres de son temps et il passait pour le meilleur spécialiste du sujet. Son travail original intitulé "Essai sur la musique orientale ou explication du système des modes et des mesures de la musique turque", est aujourd'hui perdu mais il a fait l'objet d'une publication de plusieurs dizaines de pages en allemand dans le journal viennois Aestetische Rundschau en 1867 par le musicien autrichien Auguste von Adelburg. Ce dernier l'avait trouvé chez son oncle, le baron Ignace de Testa.

C'était également un négociateur très expérimenté. C'est lui qui fut le représentant de la Suède lors des discussions sur le traité des subsides signé en 1789.

[modifier] Bibliographie

  • Marie de Testa & Antoine Gautier, Antoine de Murat, drogman de Suède et musicologue (ca 1739-1813), in Drogmans et diplomates européens auprès de la Porte ottomane, éditions ISIS, Istanbul, 2003, pp. 421-439.