Antoine Guillaume Delmas

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Antoine Guillaume Delmas
Origine : France France
Hommage : nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Antoine Guillaume Delmas, né en 1767 à Argentat (Corrèze) et mort en 1813, est un général de la Révolution française.

Sommaire

[modifier] Ancien Régime

Il entra dès l'âge de onze ans au régiment de Touraine et fit la guerre d'Amérique ; mais ses passions ardentes le jetèrent bientôt dans des écarts tels que, malgré l'affection de son colonel, le vicomte de Mirabeau, il fut forcé de quitter son corps en 1788.

[modifier] Guerres de la Révolution

Choisi unanimement, en 1791, pour commandant d'un bataillon de volontaires de la Corrèze, il acquit promptement une brillante réputation à l'armée du Rhin, où on le vit un jour aller chercher un drapeau au milieu de la cavalerie ennemie, tuer de sa main deux hussards qui le défendaient, et le rapporter aux applaudissements de toute l’avant-garde. Son habileté et son courage lui valurent bientôt le grade de général de brigade et le commandement de toute l'infanterie de l'avant-garde.

Envoyé à Landau, Delmas y fut menacé de destitution par le représentant du peuple, et dénoncé par les Jacobins de cette ville, il parvint à s'y soustraire. Dès la levée du blocus il alla combattre sur la ligne de Kaiserslautern. Les clubs jacobins de Spire renouvelèrent les dénonciations de Landau. Il acheva glorieusement sa journée sur le champ de bataille, alla se constituer prisonnier et fut conduit à Paris ; mais l'armée le réclama bientôt.

Rentré en ligne à la tête d'une division et faisant la reconnaissance de la place de Bois-le-Duc, qui est couverte par des marais et des inondations, il se trouve tout à coup devant le fort d'Orthem, découvre un point dégarni de palissades et remarque dans la garnison une sorte d'hésitation. Il dit alors à ses officiers et à huit hussards qui l'accompagnaient : «Mes amis, le fort est à nous ; qui m'aime me suive ; » et lançant son cheval, il franchit le fossé, gravit le parapet et entre le premier dans le fort. Les 50 hommes qui le défendent, étonnés d'une telle audace, sont sabrés, repoussés au delà de l'enceinte, et poursuivis jusque sur les glacis de la place que le général fit canonner par l'artillerie de sa division, placée dans le fort d'Orthem. Ce fait énergique amena la capitulation du fort important de Crèvecœur.

Vers la fin de 1796, Delmas commandait une division à l'armée du Rhin sous les ordres de Moreau. Il rentra en France à la suite d'une blessure grave, passa à l'armée d'Italie, combattit les Tyroliens, reçut le commandement en chef des mains de Joubert et le garda jusqu'à l'arrivée de Schérer.

Il se couvrit de gloire et rendit d'éminents services à la bataille de Magnano.

Le Directoire lui ayant offert le commandement de la 1re division (Paris), il refusa, reçut du gouvernement une armure complète en témoignage de ses éclatants services, alla de nouveau se distinguer à l'armée du Rhin, retourna en Italie comme lieutenant du général en chef.

[modifier] Consulat et guerres napoléoniennes

En 1801, il prit le commandement des troupes en Piémont et fut condamné peu après à une sorte d'exil qui dura dix ans.

Il alla offrir son épée en 1813 à l'Empereur, combattit avec le même courage et fut blessé mortellement à Leipzig.

[modifier] Source partielle

« Antoine Guillaume Delmas », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)