Antoine Gautier de Montdorge

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Antoine Gautier de Montdorge, né le 17 janvier 1707 à Lyon et mort le 24 octobre 1768 à Paris, est un dramaturge et librettiste d'opéra français.

Il est principalement connu comme le librettiste des Fêtes d'Hébé, opéra-ballet mis en musique par Jean-Philippe Rameau, l'un des chefs-d'œuvre du genre, en 1739.

Financier, homme de lettres dilettante et amateur de peinture ainsi que le voisin et ami de La Pouplinière, le mécène de Rameau pour qui il aurait écrit le livret sans rétribution de ce dernier - ce qui alimenta sa réputation d'avarice.

Maître de la Chambre aux deniers du Roi, Montdorge cultiva les lettres par goût et sans autre prétention que celle que peut y mettre un homme riche, aimable et jeté dans la bonne société, qui écrivait facilement et agréablement. L’Académie de Lyon l’avait admis dans son sein, à cause de son goût pour les lettres, mais il ne se bornait pas à les aimer et sa grande fortune ne l’empêcha pas de les cultiver. Plus d’une fois il donna, par l’usage qu’il fit de sa richesse, des encouragements aux arts, en accordant sa protection aux artistes, aux musiciens, aux poètes. Montdorge est le premier auteur lyrique qui se soit affranchi, dans la composition des caractères de ses personnages, de la manière de Quinault. Son Opéra de société n’eut aucun succès et il renonça à l’opéra.

Il a donné un mémoire important sur la gravure en couleur dont il a été fait usage à l’article « Gravure » de l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.

[modifier] Œuvres

  • l’Île de Paphos, 1717, in-12 ;
  • les Fêtes d’Hébé, ou les talents lyriques, opéra-ballet en trois actes (musique de Rameau) joué en 1739, repris en 1747 et 1766 et imprimé in-4° ;
  • Réflexions d’un peintre sur l’opéra, 1741, in-12 ;
  • Art d’imprimer les tableaux en trois couleurs, 1756, in-8° ;
  • l’Opéra de société, en un acte ; musique de Giraud, joué en 1762 ;
  • Quelques Lettres écrites, en 1743 et 1744 par une jeune veuve, au chevalier de Luzeincour, 1761, petit in-8°. Ces lettres sont au nombre de vingt-sept ; douze avaient paru dans le Mercure de 1759. L’édition de 1769, qui n’est peut-être que celle de 1761, avec un nouveau frontispice, est intitulée : Lettres au chevalier de Luzeincour, par une jeune veuve.

[modifier] Source

  • Biographie universelle, ancienne et moderne, t. 21, Paris, Paris, L. G. Michaud, p. 473.

[modifier] Lien externe

Ses œuvres et leurs représentations sur le site CÉSAR