Annie Fratellini

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Annie Fratellini (Annie Violette Fratellini), née à Alger le 14 novembre 1932 et morte d'un cancer à Neuilly-sur-Seine le 30 juin 1997, était une artiste de cirque. Elle est inhumée au Cimetière de Montmartre à Paris.

Sommaire

[modifier] Biographie

Petite fille de Paul Fratellini par son père Victor Fratellini (Paris, 11 mai 19019 octobre 1978), sa mère Suzanne Rousseau (Nogent-le-Roi, 25 avril 1913Le Perreux-sur-Marne, 8 décembre 1999) était la fille de Gaston Rousseau, dernier directeur du « Cirque de Paris », près des Invalides, voué à la destruction le 15 janvier 1932.

Annie fut la première femme à jouer l'Auguste. Née à Alger où son père, clown et trapéziste, était en engagement, elle a commencé sa carrière au cirque Medrano en 1948. Elle fut d'abord tentée de faire carrière dans la chanson et le cinéma. Mais son mariage en 1969 avec l'acteur Pierre Etaix, amoureux fou du cirque, lui permit de renouer avec son milieu d'origine : ils créent ensemble, en 1974, L'École Nationale Du Cirque Annie Fratellini : « Je pense que si j’ai créé l’École du cirque, c’est parce que je m’appelais Fratellini. Sur les quarante-cinq personnes que compte la famille, il devait un jour se lever quelqu’un qui dise : Moi aussi, je vais transmettre. Mon père m’emmenait presque chaque jeudi à Médrano. Il répétait : Quel dommage que tu ne sois pas un garçon, tu pourrais être un clown. »[1]

[modifier] Annie, un souvenir de Jean-Claude Carrière[2]

Elle pensait que le rire peut élever, et non le contraire. Car le rire, le vrai, le bon rire, suppose une qualité intérieure, une exigence qui est la condition de l’art. Elle parlait souvent de l’ « art clownesque ». Elle savait que cette qualité fondamentale peut se trouver partout, par exemple dans la sciure des pistes, auprès du crottin de cheval. Elle pensait aussi que cette qualité doit être éveillée et fortifiée très tôt chez les enfants, à qui le cirque s’adressait d’abord. Elle disait qu’un artiste de cirque, au moins, sait faire quelque chose. Il s’est donné un prolongement de lui-même. Et cet effort le contraint constamment à la plus haute qualité. Avec l’aide intense du danger.
Elle ne disait pas — mais elle savait — qu’elle s’était trouvée par instinct, avec Pierre Étaix, aux sources mêmes de ce qu’on appelle le nouveau cirque, une des formes les plus aigues de l’expression contemporaine.
Il y a quarante ans, nous faisions très modestement nos premiers essais pour un film qui n’a jamais vu le jour, et Pierre voulait entendre jouer de cet instrument qui n’a pas droit au Petit Larousse et qui s’appelle concertina. Seule, ou presque, Annie, déjà très célèbre, savait en jouer. Nous ne la connaissions pas. Pierre l’appela, elle vint aussitôt (c’était dans les bureaux de Jacques Tati, rue Dumont d’Urville) et très simplement, pour nous deux, elle joua. Parmi les quelques images que j’essaierai de garder le plus longtemps possible, il y a la sienne, ce jour-là, sa musique, ses doigts agiles, son sourire, et ses yeux noirs fixés sur nous.

[modifier] Filmographie

[modifier] Discographie

[modifier] Compilation

Disque 1 :
1. J'ai ta main - 2. Paris souvenirs - 3. Le Gars de Rochechouart - 4. J'aimerais tellement - 5. Why do I love you - 6. Ça c'est l'amour - 7. Attention à la femme - 8. Celui que j'aime - 9. C'est merveilleux l'amour - 10. Quand tu viens chez moi mon cœur - 11. It had to be you - 12. Pleure - 13. Le Petit môme - 14. Tu t'fous de moi - 15. Les Amants d'Ménilmontant - 16. Puisque tu dors - 17. C'est beau ça - 18. Coquelicot polka - 19. La Morte saison - 20. Mon amour - 21. Des fleurs...madame - 22. Tu m'as tapé dans l'œil
Disque 2 :
1. Ronde, ronde, ronde - 2. Que m'est-il arrivé ? - 3. Rose - 4. Qu'on est bien - 5. Avec les anges - 6. C'est mon gigolo - 7. En douce - 8. Mon homme - 9. Une chanson américaine - 10. Les Amoureux sans logis - 11. Ja da - 12. Tambour battant - 13. Doucement, tendrement - 14. Je ne t'attendais plus - 15. Je ne chante que l'amour - 16. Jardin de Montsouris - 17. Chem cheminée - 18. La Vérité mon ami - 19. Ces merveilleux fous volants - 20. Un fil sous les pattes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Extrait de l'article paru dans L'Humanité du 2 juillet 1997.
  2. Paru dans Télérama N° 2478 du 9 juillet 1997.
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