Anita Cerquetti

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Anita Cerquetti est une chanteuse d'opéra italienne née en 1931.

Pendant sa courte carrière qui ne dure que dix ans, elle s'est presque exclusivement consacrée à la musique de Verdi, Bellini et Rossini. Mis à part une seule représentation vériste dans Loreley de Catalani, le vérisme n'était pas son style. Des propositions lui furent faites pour Tosca, Turandot, Manon Lescaut, à New York, par Rudolf Bing mais elle les refusa. Elle était le prototype de la voix du premier romantisme.

Selon André Tubeuf, « son disque officiel de Casta diva, surtout son sur le vif de 1958 montrent en Cerquetti tout ce que Callas n'eut jamais, la consistance royale du son, la plénitude hardie de la ligne, et aussi, déjà, par endroits, reflet de l'art magique de Callas, cette impressionnabilité, cette ombre soudain sur l'inflexion, cette fragilité grandiose inoculée par Callas Déjanire (tunique de Nessus !) qui, avant sa devancière et modèle et rivale, allait la dévorer »[1].

Sommaire

[modifier] Biographie

Elle naît le 13 avril 1931 à Montecosaro (Macerata), près d'Ancône, province de Gigli et de Corelli. Après sept années d'études de violon, sa voix est remarquée, à l'occasion d'une fête de famille, par l'un des enseignants du conservatoire Morlacchi de Perugia. Quelques années d'études vocales supplémentaires, premier prix d'un concours de chant, et la voilà Leonora du Trouvère à Modène, très vite suivie, en 1951, (elle n'avait pas vingt ans) de sa première apparition officielle à Spolète dans Aïda. Le succès est immédiat, impressionnant, tous les théâtres, en Italie, à l'étranger, la réclament, et on la retrouve un peu partout : Florence, Rome, Naples, Vérone, Milan. En 1953 à Vérone, elle joue dans Aïda, en alternance avec... Maria Callas. En 1955 à Chicago : Un Ballo in Maschera avec Bjoerling et Gobbi, Nice. En 1956, elle se produit à Marseille: Trouvère, Aïda et à Florence dans Don Carlo. Elle est prise en main, comme Ponselle, Callas et Tebaldi, par Tullio Serafin et se produit, cette année là, dans Nabucco aux arènes de Vérone. En 1957 elle est dans Ernani au festival de Mai musical florentin (Maggio musicale fiorentino) puis à Chicago dans un nouveau Un Ballo in Maschera, Don Carlo à Mexico, puis le Trouvère et la Norma à Philadelphie. En 1958 on la voit dans la Norma à Catane et peut-être dans Il pirata[réf. nécessaire]. On la voit également à à la Scala de Milan dans Nabucco, succès extraordinaire avec Bastianini, Zaccaria, Poggi, Simionato. On la voit enfin dans la Norma en remplacement de Maria Callas après « le scandale »[réf. nécessaire] à Rome, puis à Naples au Teatro San Carlo. En 1961, elle disparaît de la scène. On ne la reverra jamais plus sur une scène lyrique ou dans un studio.

Actuellement, elle enseigne l’art du chant à Rome. Dans Senso de Visconti elle chante le Trouvère et chante également dans le film de Werner Schroeter Poussières d’Amour.

[modifier] Discographie

[modifier] Les disques officiels Decca

  • Amilcare Ponchielli : La gioconda, avec Del Monaco, Simionato, Bastianini, Siepi, direction Gavazzeni, Mai Musical Florentin 1958. (433 770-2).
  • Grandi Voci (440 411-2) : repiquage d'un rare microsillon de 1959.

[modifier] Intégrales d'opéra non-officielles

[modifier] Disques récitals non-officiels

  • Incontri Memorabili de Cetra n° 14. (CDMR 5014) Milan Décembre 1956.
  • Anita Cerquetti : Portrait of an artist, Legato Classics ( LCD 109-1 )

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. André Tubeuf, L’Avant scène Opéra, septembre 1980 en musique
  2. Arianna Stassinopoulos, Maria Callas par delà sa légende, Fayard, 1981, pp. 204 à 208