Andy Goldsworthy

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Une des sculptures Three Cones d'Andy Goldsworthy au Neuberger Museum of Art à Purchase, New York.
Une des sculptures Three Cones d'Andy Goldsworthy au Neuberger Museum of Art à Purchase, New York.

Andy Goldsworthy, né en 1956 dans le Cheshire, Angleterre, est l'un des principaux artistes du Land Art.

Sommaire

[modifier] Biographie

Artiste et photographe britannique, il grandit à Leeds dans le Yorkshire. Son travail dans une ferme, à l'âge de treize ans, l'influence profondément. Il découvre alors la beauté des matériaux naturels façonnés par l'homme, tels les sillons dessinés par le tracteur dans le champ, ou le mélange des objets de la ferme avec les pierres. La brutalité très visuelle de la campagne marque également ses conceptions artistiques, par ses observations quotidiennes d'animaux morts, ou de chiens attaquant les moutons[1]. A Leeds, il entre à la Bradford school of Art en 1974, puis déménage à Lancaster afin d'étudier les Beaux-arts (à la Preston Polytechnic du Lancashire). Il habite aujourd'hui le village de Penpont dans le Dumfriesshire (Écosse) où il a installé son atelier dans un ancien grenier en pierre.

Andy Goldsworthy travaille généralement en plein air, avec des matériaux trouvés sur place, bien qu'il ait réalisé à l'occasion certaines œuvres à l'intérieur de bâtiments, musées ou galeries (par exemple, le mur d'argile à Digne). Il utilise quasi-exclusivement des matériaux ou objets naturels (neige, glace, feuilles d'arbres, tiges, galets, fleurs, etc.) pour ses œuvres (à quelques exceptions près, comme par exemple le cairn édifié à partir de morceaux d'acier sur le site d'une ancienne mine).

Bien qu'il n'utilise généralement pas d'autres outils que ses propres mains, sinon éventuellement un opinel, il lui est arrivé de faire appel à de la machinerie lourde ou légère pour réaliser des œuvres d'envergure (notamment les cairns les plus grands).

À l'instar de nombreux artistes du Land Art, il considère ses œuvres comme de l' «art éphémère», le temps de dégradation pouvant varier de quelques secondes à plusieurs années : sculptures de glace qui ne durent qu'une saison, ou de sable sur une plage disparaissant à la première marée, constructions de pierre ou de métal qui ne subissent qu'une entropie naturelle.

Il voyage beaucoup mais se concentre sur un seul endroit. C'est ainsi qu'il a rendu visite, à plusieurs reprises, à un rocher bien précis près de Saint-Louis dans le Missouri. Il a également travaillé dans le désert d'Australie, à Grise Fjord au nord du Canada, et au Pôle Nord pendant deux jours.

Son intention n'est pas « d'apposer sa marque » sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui, afin que ses créations manifestent, même brièvement, un contact en harmonie avec le monde naturel. Il s'intéresse particulièrement au temps tel qu'il est rendu manifeste par l'évolution de la nature. « Mouvement, changement, lumière, croissance et altération sont l'âme de la nature, les énergies que j'essaie de faire passer à travers mon travail.[2] »

Goldsworthy conserve les traces de ses œuvres au moyen de remarquables épreuves photographiques en couleur dont beaucoup sont accompagnées d'un titre sous forme de légende expliquant la genèse de l'œuvre. Il a exposé seul à plusieurs reprises en Angleterre, en France, aux Pays-Bas et au Japon. Il a participé à la Biennale de Venise et exécuté plusieurs commandes importantes, comme celle du jardin de pierres, commanditée par le Musée de l'héritage juif de New York.[3].

Un documentaire intitulé Rivers and Tides lui a été consacré par le réalisateur allemand Thomas Riedelsheimer en 2001, avec une musique composée pour l'occasion par le compositeur-guitariste Fred Frith. Ce film présente le travail d'élaboration de l'œuvre, qui a duré plusieurs mois et qui est constituée de serpentins de glace, de feuilles et de cercles de branches, de nids de bois et de cairns.[4].

[modifier] Illustrations

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[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. d'après une interview pour Time, 13 avril 2007
  2. Citation de Goldsworthy tirée de son livre Le Temps
  3. Notes biographiques de son éditeur en France
  4. Ce documentaire a été diffusé en France par la chaîne ARTE

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Bibliographie sélective

  • Hand to Earth: Andy Goldsworthy, Henry Moore Centre, Leeds, England, 1990.
  • A Collaboration with Nature, Harry N. Abrams, Inc., New York, 1990.
  • Stone, Harry N. Abrams, Inc., New York, 1994. Diffusion en France : éditions Anthese (Pierres)
  • Wood, Harry N. Abrams, Inc., New York, 1995. Diffusion en France : éditions Anthese (Bois)
  • Wall, Harry N. Abrams, Inc., New York, 1995. Diffusion en France : éditions Anthese (Mur)
  • Arch, Harry N. Abrams, Inc., New York, 1999. Diffusion en France : éditions Anthese (Arche)
  • Time, Cameron Books, Moffat, Dumfriesshire Schotland 2000. Diffusion en France : éditions Anthese (le temps)
  • Midsummer Snowballs, Harry N. Abrams, Inc., New York, 2001.
  • Refuges d'Art (Digne, 2002), 2002.
  • Passage, Thames & Hudson, 2004. Diffusion en France : éditions Anthese (Passage)
  • Cairns. Diffusion en France : éditions Anthese
  • Mur et enclos, 2008

[modifier] Filmographie

  • Rivers and Tides, DVD, Thomas Riedelsheimer, diffusion en France : Compagnie des phares et balises, EAN 3545020007280