Androclès

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Androclès fut un esclave romain.

On raconte qu'ayant été livré aux bêtes dans le Grand cirque de Rome pour s'être enfui de chez son maître, proconsul d'Afrique, il fut reconnu et épargné par un lion dont il avait guéri une blessure dans les déserts de l'Afrique. L'empereur[1], apprenant cette explication de la bouche d'Androclès, le gracia et lui fit cadeau du lion. Androclès le promena en laisse dans la ville, recevant de l'argent des passants.

Cet événement est placé vers le Ier siècle av. J.-C. Il n'a d'autre garant que le récit d'Aulu-Gelle, qui le cite d'après Apion, qui en aurait été le témoin à Rome[2] probablement sous Caligula.

Cet épisode paraît être une version d'une anecdote récurrente : Pline l'Ancien rapporte la reconnassance manifestée par un lion à qui Mentor de Syracuse avait retiré une épine de la patte, et le cas similaire d'Elpis de Samos, qui ota un os coincé dans la gueule d'un lion d'Afrique[3].

Cet épisode a inspiré George Bernard Shaw qui a intitulé un de ses ouvrages Androclès et le lion (1912).

[modifier] Notes

  1. L'empereur est seulement nommé "César" dans l'anecdocte, sans plus de précision
  2. Aulu-Gelle, Nuits Attiques, livre V, ch XIV
  3. Pline l'Ancien, Histoires Naturelles, livre VIII, 21, 3-4