Andrew Wang

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Andrew Wang, de son nom chinois Wang Chuan-pu (汪傳浦), dit aussi "Mister Shampoo" est né en 1928. Il est un intermédiaire taïwanais impliqué dans le scandale des frégates vendues par Paris à Taipei en 1991 (affaire des frégates de Taïwan). Il est aujourd'hui réfugié à Londres.

Sommaire

[modifier] Affaire des frégates de Taïwan

Andrew Wang fut l'agent à Taïwan de Thomson-CSF. Il est soupçonné d'avoir versé des commissions occultes pour corrompre des décideurs français, taïwanais et chinois, dans le cadre de la vente de six frégates à Taïwan (opération Bravo) pour un montant d'environ 2,8 milliards de dollars américains (16 milliards de francs !) en 1991. Cette vente aurait donné lieu au versement de 500 millions de dollars de commissions occultes pour le seul M. Wang.

[modifier] Enquête à Taïwan

  • Andrew Wang est recherché par la police taïwanaise depuis septembre 2000. Depuis 2001, la justice taïwanaise souhaite obtenir l'extradition d'Andrew Wang par le Royaume-Uni pour "escroquerie, blanchiment, corruption et meurtre". Il y est soupçonné d'avoir commandité l'assassinat, en 1993, d'un officier taïwanais, le capitaine Yin, qui enquêtait sur les pots-de-vin versés lors de l'opération Bravo.
  • Bien qu'en fuite, il a pu en personne obtenir l'authentification de certains actes en 2000, 2001 et février 2003 auprès des bureaux de représentation de Taïwan au Royaume-Uni et en Suisse.

[modifier] Enquête en France

Une instruction judiciaire est ouverte depuis le 22 juin 2001 à Paris et confié aux juges Renaud Van Ruymbeke et Dominique de Talancé.

[modifier] Références

  • Affaire des frégates : une authentification gênante est annulée - Taiwaninfo - 6 mars 2003

[modifier] Les comptes suisses

Les juges Renaud Van Ruymbeke et Dominique de Talancé, qui instruisent en France l'affaire des frégates de Taïwan, ont délivré en 2001 une commission rogatoire internationale à la Suisse pour avoir accès aux comptes suisses d'Andrew Wang, près de 700 millions de dollars, bloqués depuis 2001 par les autorités helvétiques. Après quatre ans de recours divers, la Suisse a donné son feu vert le 27 octobre 2005 à la demande française d'entraide judiciaire.

L'étude des comptes suisses d'Andrew Wang n'a pas révélé l'existence de rétrocommissions. Seules deux séries de versements suspects, dérisoires au regard des sommes en jeu dans ce dossier, ont été mises au jour.

Les premiers ont été effectués, entre 1991 et 1993, pour 17 millions de dollars, au profit d'un militaire de la marine taïwanaise, le capitaine Kuo Lin-heng, emprisonné à vie à Taïwan pour corruption. L'homme est suspecté d'avoir joué un rôle dans l'assassinat, en décembre 1993, de son supérieur, le capitaine Yin Ching-feng, qui enquêtait sur les dessous de la vente des frégates.

Une somme de 150.000 dollars a par ailleurs été versée par Andrew Wang en 1994 à l'intermédiaire Étienne Leandri, un proche de Charles Pasqua décédé en 1995. Alain Gomez, l'ex-président du groupe Thomson-CSF, pour lequel agissait Andrew Wang, a reconnu le 15 septembre 2005 devant les gendarmes avoir demandé à Etienne Leandri "de manière officieuse" de fournir de faux passeports à Andrew Wang.

Des rétrocommissions ont pu être versées à partir d'autres comptes détenus à l'étranger par Andrew Wang.

[modifier] Références

  • Frégates Taïwan : pas de rétrocommissions sur les comptes d'un intermédiaire - AFP - 17 novembre 2005
  • Les secrets de "Mister Shampoo", au cœur de l'affaire des frégates - Le Monde - 19 octobre 2004

[modifier] L'interview refusé au Figaro

[modifier] Références

  • Frégates de Taïwan : L'interview d'Andrew Wang, Le Point, 9 septembre 2004 (par Jean Guisnel)

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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