Andrée Ferretti

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Ferretti.

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et une écrivaine québécoise.

Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois en 1958.

Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale au-dessus de la voie électorale[réf. nécessaire]. En 1968, "pour elle, l'indépendance du Québec n'est pas une prise de balance du pouvoir ou de l'amélioration graduelle de la situation. C'est la révolution. On renverse l'ordre établi en récupérant l'économie québécoise, donc les richesses naturelles" [1].

Démissionnaire du parti suite à une crise interne[2], elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968 après un dernier affrontement avec Pierre Bourgault, qui ordonna à ses 14 000 membres de pratiquer l'entrisme au sein du nouveau Parti québécois

Pendant les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979, la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.

Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur l'indépendance. Elle a aussi publié trois romans chez VLB éditeur et la maison d'édition Typo.

Au fil des ans, elle a milité, puis quitté le Parti québécois. contestant l'« hégémonie absolue » du PQ sur le discours et l'action politique en faveur de l'indépendance du Québec. Pour Andrée Ferretti, « qui ne fait pas l'indépendance, la combat »[3].

[modifier] Œuvres

  • 1987 : Renaissance en Paganie, roman
  • 1990 : La Vie partisane, roman
  • 1994 : Les grands textes indépendantistes : 1774 à 1992, en collaboration avec Gaston Miron
  • 1996 : Le Parti québécois : pour ou contre l'indépendance
  • 2003 : L'été de la compassion, roman
  • 2006 : Mon chien, le soleil et moi, roman

[modifier] Citation

« Admiratrice de Gaston Miron, Andrée Ferretti croit que les poètes défendent les peuples dominés beaucoup mieux que ne le font les hommes politiques. Voilà une pensée à peine cachée que l’on discerne dans des pages à la simplicité désarmante. Ceux qui s’étonneront qu’une militante forcenée suggère une réflexion si sereine et si proche de l’angélisme ne comprendront pas ces mots du livre : Le vrai courage réside au fond des êtres fragiles. »

— Michel Lapierre, Le Devoir, 16 décembre 2006, à propos de Mon chien, le soleil et moi

[modifier] Notes et références

  1. La Patrie. Fait-elle de l'activisme?, 03 novembre 1968.
  2. Radio-Canada. Crise interne au RIN. 29 mars 1968. Page consultée le 23 juillet 2007.
  3. Ferretti, Andrée (1996). Le Parti québécois : pour ou contre l'indépendance. Lanctôt Éditeur. Montréal. 109 p.
Autres langues