André Strohl

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André Strohl, né le 20 mars1887 à Poitiers, décédé le 10 mars 1977 est un médecin et neurologue français.

Il est le fils de Henry Strohl, inspecteur général des ponts et chaussées et frère de Pierre Strohl. Il est d'origine à la fois alsacienne du côté paternel et bordelaise par sa mère. Son père l’initie aux mathématiques, mais pensait que sa santé fragile l’empêcherait de préparer les concours des grandes écoles. Il s’inscrit en médecine à l’âge de 17 ans mais abandonne provisoirement cette discipline quelques années plus tard pour se consacrer à l’étude des mathématiques, de la physique et de la chimie à la Sorbonne où il obtient un diplôme de sciences naturelles et de physique. Il reprend ensuite ses études médicales et en 1913, âgé de 26 ans, soutient sa thèse de doctorat en médecine. En 1914 il obtient un second doctorat, cette fois-ci en physique.

Bien que dispensé du service militaire pour raisons de santé, il se porte volontaire et durant la Première Guerre mondiale il sert en qualité de radiologue. Ses connaissances scientifiques sont mises à profit lorsqu'il utilise différentes méthodes de projection pour localiser les balles ou les éclats d’obus selon leurs trajectoires ce qui représentait une aide appréciable pour les chirurgiens. C’est dans ce contexte qu’il fit la connaissance de Guillain et Barré et c’est lui qui réalisa les études électrophysiologiques des deux soldats qui étaient leurs patients, confirmant l’aréflexie sur le plan électrique et remarquant la conservation de la réponse idio-musculaire.

A l'âge de 35 ans, il est élu membre de l'Académie de médecine, devenant ainsi le plus jeune académicien de sa génération. En 1924, Strohl est nommé professeur de médecine physiologique à Alger. Deux ans plus tard il se voit décerner le même titre par l’Université de Paris.Il est l’auteur de plusieurs manuels de physique médicale. Il étudie notamment les gradients électriques de la peau et l’excitabilité neuromusculaire. Il prend sa retraite en 1957.

[modifier] Référence

  • Roche J. C R Seances Soc Biol Fil. 1977; 171 :1161-2.
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