André-Joseph Allar

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André Allar né à Toulon le 22 août 1845, décédé à Toulon le 11 avril 1926 était un sculpteur français grand prix de Rome.

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[modifier] Biographie

André Allar est le fils d’un ouvrier de l’arsenal de Toulon et d’une couturière Hélène Talon. Son père, Benoît, David, César Allar, avait hérité du château du Castellet et l’avait offert à la commune. Son frère aîné, Gaudensi, travaille d’abord à l’arsenal puis s’embauche à 14 ans comme mousse sur un navire. De retour Gaudensi est employé dans une imprimerie où il fera admettre son frère André comme apprenti dés l’âge de 12 ans. André sculpte des vieux plombs de l’imprimerie. Ses dispositions pour la gravure et la sculpture sont vite remarquées ; il est embauché dans une entreprise de sculpture à Toulon. Sa mère le confie à son frère, M. Talon, qui travaille à la nouvelle cathédrale de la Major à Marseille.

André et son frère Gaudensi rentrent à l’école des Beaux Arts de Marseille. Gaudensi travaille avec Espérandieu et décide d’envoyer son frère André à Paris pour se perfectionner dans la sculpture. André sera l’élève de Guillaume, Dantan et Cavelier. André Allar obtiendra en 1869 le grand prix de Rome de sculpture. Il visitera la Toscane, l’Ombrie, Florence et Porto d’Anzio.

Travailleur acharné son talent est de plus en plus apprécié et de grands collectionneurs et amateurs d’art font appel à lui. Le 20 mai 1905 il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts, section sculpture, au fauteuil de Eugène Guillaume.

[modifier] Œuvres

Parmi ses nombreuses créations, on peut citer :

  • Hécube découvrant le cadavre de Polydore au musée des Beaux-Arts à Marseille.
  • La mort d’Alceste, inspirée par la mort de sa femme et qui se trouve dans le jardin public de l’hôtel de ville de Lisieux.
  • Enfant des Abruzzes au musée d’Orsay[1].
  • Thétis portant les armes d’Achille.
  • Buste de Montricher dans la galerie du palais Longchamp à Marseille.
  • Sainte Madeleine sur la façade de la cathédrale de la Major à Marseille.
  • Monument de la Fédération sur la place de la République à Toulon.
  • Fontaine de la place Estrangin à Marseille représentant Mercure enfant et une sirène tenant une corne d’abondance afin d’illustrer la richesse du commerce.
  • Fontaine de la place Castellane à Marseille élaborée en collaboration avec Jules Cantini.
  • Portrait de son frère Gaudencie auquel il a toujours été très attaché, au musée de Toulon.
  • Statues de Jean Bullant et de Jean Goujon sur la façade de l’hôtel de ville de Paris.
  • Statue de Frédéric Le Play dans le jardin du Luxembourg à Paris.
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[modifier] Décès

André Allar mourut à 81 ans à Toulon le 21 avril 1926 en tombant accidentellement d’un échafaudage. Il était officier de la Légion d’honneur. Une rue de Marseille porte son nom.

[modifier] Bibliographie

  • Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Edisud, Marseille, 2001, (ISBN 2-7449-0254-3)
  • Paul Masson sous la direction de, Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, Archives départementales, Marseille, 17 volumes, 1913 à 1937.
  • Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8).
  • Bruno Wuillequiey, Denise Jasmin, Luc Georget, Bénédicte Ottinger, Florence Dagousset et Gilles Mihière, Régis Bertrand, Marseille au XIXe, rêves et triomphes, Musées de Marseille (16 novembre 1991-15 février 1992), (ISBN 2-7118-2487-X).
  • Régine Allar, La dynastie des Allar, Revue Marseille, 1982, N° 130, pages 138-143.

[modifier] Références

  1. Site du musée d'Orsay La mort d'Alceste, enfant des Abruzzes