Amélie Trayaud

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Amélie Trayaud, née Duteyrat (1896-1963), employée de la société gestionnaire des bus de la région parisienne, est agent de liaison de la Résistance. Elle est brièvement maire de Joinville-le-Pont en 1953.

Sommaire

[modifier] Agent de liaison de la Résistance

Amélie Eugénie Duteyrat, épouse Trayaud est née le 11 mars 1883 à Mansat-la-Courrière (Corrèze). Amélie Trayaud travaille comme agent à la Société des transports en commun de la région parisienne (TCRP), l’organisme qui gère les bus de Paris et de banlieue. TCRP, fondée en 1921, fusionne en 1948 avec la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris pour constituer la RATP.

Pendant la seconde guerre mondiale, Amélie Trayaud est un agent de liaison clandestin de la Résistance selon Robert Deloche, résistant puis maire de Joinville-le-Pont[1].

[modifier] Maire de Joinville-le-Pont

Amélie Trayaud est élue conseillère municipale le 19 octobre 1947 sur la liste conduite par Robert Deloche (PCF). La liste communiste et radicale de Robert Deloche avait obtenu treize sièges, à égalité avec la liste gaulliste du RPF tandis que la liste socialiste SFIO de Léon Berthet emportait un siège. Le scrutin se faisait à la proportionnelle. Robert Deloche a été élu maire grâce aux voix du conseiller municipal socialiste.

En 1947, première année où les femmes ont pu voter pour des élections municipales, il y avait 3,1% de femmes au sein des conseils municipaux. En 1953, il n’y en avait plus que 2,9% et 2,4% en 1959[2].

Robert Deloche, conseiller général de la Seine avait démissionné du conseil général pour « raisons de santé » en novembre 1951. En décembre 1952, il est exclu du PCF. Début 1953, il démissionne du poste de maire de Joinville-le-Pont.

Amélie Trayaud est élue maire en mars 1953 ; c’est une des premières femmes à diriger un conseil municipal du département de la Seine.

Le 26 avril 1953, la liste du RGR, qui comporte des personnes de droite et d’anciens socialistes, remporte les élections municipales. Elle est conduite par Georges Defert, qui devient maire.

Amélie Trayaud meurt le 13 septembre 1963 à Joinville-le-Pont.

[modifier] Sources

[modifier] Références

  1. Robert Deloche : Les années 1935 – 1953, in Ville de Joinville-le-Pont, Joinville-le-Pont a 150 ans, 1981.
  2. Marie-Jo Zimmerman : Elections municipales et cantonales 2008, les partis politiques résistent encore à la parité, Observatoire de la parité, 2008