Alfonso Daniel Rodríguez Castelao

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Buste de Castelao à Rianxo, sa ville natale.
Buste de Castelao à Rianxo, sa ville natale.
Maison de Castelao à Rianxo, sa ville natale.
Maison de Castelao à Rianxo, sa ville natale.

Alfonso Daniel Manuel Rodríguez Castelao, (né à Rianxo, Pontevedra le 30 janvier 1886, décédé à Buenos Aires (Argentine), le 7 janvier 1950), ecrivain espagnol en langue galicienne était un intellectuel et homme politique de la Galice (Galicia), il est considéré comme le père du nationalisme galicien. Sa figure polyfacétique sur le plan culturel, en tant que dessinateur, caricaturiste et écrivain, fait de lui un des plus grands symboles de l'identité galicienne.

Sommaire

[modifier] Origines

Tout petit, il quitte avec sa mère sa terre natale pour l'Argentine afin d'y rejoindre son père dans l'émigration, il rentre au pays en 1900 avec sa famille. Après des études de bachelier, il étudie la médecine à l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle et fait son doctorat à Madrid, pendant cette période il collabore à la fondation de l'hebdomadaire El barbero municipal (1904-1914), où il critique le régime par des articles contre le caciquisme galicien.

[modifier] Le politicien

En 1912 il adhère au mouvement Acción Gallega et signifie ainsi, son compromis avec sa Terre et son Pays. Avec Vicente Risco, Otero Pedrayo et quelques autres compagnons, il fonde la revue Nós, où apparaît son engagement dans la vie politique et culturelle de la Galice vers 1920 et 1936. En 1926 il est nommé académicien numéraire de la Real Academia Galega.

Élu député en 1931 par l'Organización Republicana Gallega Autónoma (ORGA) pour les cortès constituantes de la Seconde République espagnole, il participe à la constitution du Partido Galegista. Il est banni de Galice et confiné à Badajoz de 1934 à 1935 pendant le gouvernement de la coalition de droite de Alejandro Lerroux.

En 1936 il se présente aux élections sur les listes du Front populaire, à la condition qu'un référendum populaire soit convoqué pour approuver le statut d’autonomie de la Galice. Élu député, il va diriger la campagne pour les droits de la Galice, reflétés dans le statut qui sera enfin approuvé le 28 juin 1936, par 98% des voix du peuple galicien.

La coup d'État militaire du 18 juillet1936 contre la démocratie républicaine le surprend à Madrid, lorsqu'il s'y trouve pour présenter et faire approuver le statut de la Galice par les Cortès espagnoles.

[modifier] L’exil

En 1940 il est exilé à Buenos Aires. Il participe à beaucoup d'initiatives culturelles, et écrit son œuvre fondamentale de pensée nationaliste Sempre en Galiza' (La Galice toujours) en 1944. En 1946 il est envoyé à Paris pour faire partie du gouvernement républicain en exil présidé par José Giral. Il retourne à Buenos Aires en 1950 où il décède le 7 janvier de la même année.

[modifier] Postérité

Ses restes mortels seront rapatriés et enterrés en 1984 au Panteón de Galegos Ilustres dans le Musée du peuple galicien avec la reconnaissance des institutions et des partis politiques, ainsi que de la société civile galicienne. Pourtant quelques manifestations nationalistes accusaient les autorités de l'époque d'hypocrisie, « ceux qui l'ont fait exiler, maintenant lui rendent les honneurs ».

[modifier] L'écrivain

Un hommage lui fut rendu en 1964 pour commémorer le Jour des Lettres Galiciennes.

[modifier] Œuvres

  1. Cego da romería (1913)
  2. Un ollo de vidro. Memorias dun esquelete (1922)
  3. As cruces de pedra na Galiza
  4. Cousas (1926,1929)
  5. Cincoenta homes por dez reás (1930)
  6. Os dous de sempre (1934)
  7. Retrincos (1934)
  8. Galicia Mártir (1937)
  9. Atila en Galicia (1937)
  10. Milicianos (1938)
  11. Sempre en Galiza (1944)
  12. Os vellos non deben de namorarse (au théâtre en 1941, publiée en 1953)

[modifier] Le dessinateur et le peintre

Ses dessins, complétés par des textes aigus montrent la Galice paysanne, le caciquisme, les pauvres gens, les aveugles, les désemparés, le peuple souffrant, d'un point de vue critique et réaliste mais avec une fine touche humoristique.

Son album Nos (1931) nous montre une collection de dessins datant de 1916 à 1918. Ses derniers albums sont l'expression des horreurs de la Guerre Civile


[modifier] Galerie de statues en Galice

[modifier] Liens externes

Voir dessins et peintures par lien externe :http://castelao.tripod.com/files/galeria.htm