Alexandre-Guillaume de Moissy

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Œuvres de Moissy
Œuvres de Moissy

Alexandre-Guillaume Moulier[1] de Moissy, né en 1712 à Paris où il est mort le 7 septembre 1777, est un écrivain et auteur dramatique français.

Il était garde du roi lorsque, à trente-huit ans, il s’avisa de suivre la carrière littéraire, Encouragé par le léger succès qu’avait obtenu sa première pièce, il en composa d’autres et fut loin d’être toujours aussi heureux.

Possédé de la passion du jeu, il tomba dans un état de gêne qu’il fut réduit à accepter en Russie, en 1772, la fonction de précepteur dans la maison Panin. De retour à Paris, il écrivit el joua de plus belle, se ruina une seconde fois, et mourut, dit-on, du chagrin d’avoir si mal employé son temps.

Vers la fin de sa vie, il se mit à travailler pour les troupes de société qui commençaient à se multiplier beaucoup ; Grimm le jugeait bien inférieur à Carmontelle, et disait de ses drames qu’ils étaient « écrits dans le genre ennuyeux pour le progrès des bonnes mœurs et pour le dessèchement des lecteurs ».

On a de Moissy Le Provincial à Paris ou le pouvoir de l'amour et de la raison refusée par les Comédiens-Français et eut quinze représentations aux Italiens (4 mai 1750) ; Angélique ou la fausse vocation ; Bélisaire, comédie héroïque en cinq actes (1769) ; le Bienfait anonyme ou le faux généreux (1er décembre 1744) ; le Célibataire détrompé ; la Comédie ; la Danseuse ou les diamants ; les Deux Frères ou la prévention vaincue, comédie en cinq actes et en vers (27 juillet 1768) ; les Deux médecins ; les Deux Militaires ; le Duel ; l’Ennuyé ou l’embarras du choix (1er mars 1759) ; les Fausses Inconstances, comédie en prose (22 septembre 1750) ; les Femmes rusées (1770) ; la Force du sang ; la Forte Vapeur ; les Gourmandes ; le Goûté ; l’Habit sans galons ; l’Heureux Malheur ; l’Heureux Naturel ; l’Impromptu de l’amour, comédie en un acte (19 novembre 1759, in-12) ; la Jolie Servante ou le mari mis à l’épreuve ; les Liaisons dangereuses ; le Malheur imprévu ; le Menuet et l’allemande ; les Moineaux ; la Nouvelle École des femmes, comédie en trois actes et en prose jouée avec succès aux Italiens (6 avril 1758, 1765, 1770) ; la Nouvelle École des maris, comédie en trois actes et en vers (26 février 1761) ; le Petit Paysan hardi ; la Petite Vérole ; la Pièce de vers ou le déjeuner des académistes ; les Poches ; la Poupée ; les Préjugés ; le Quiproquo ; les Revenants (1769) ; le Valet maître, comédie en trois actes et en vers (6 novembre 1751) ; le Vertueux Mourant ; le Vicieux malade ; le Vieux Petit-Maître en province ; la Vraie mère, drame didacti-comique en prose ; les Amis éprouvés, comédie en trois actes et en vers (1768) ; les Jeux de la petite Thalie, ou Nouveaux drames dialogués sur des proverbes (1769).

On a aussi de lui Le Vertueux mourant, (1770) ; Vérités philosophiques, tirées des Nuits de Young (1770) ; Lettres galantes et morales du marquis de *** au comte de *** (Paris, 1757, in-8°) ; l’Éducation, poème en cinq chants (La Haye, 1760, in-8°) ; Petit Recueil de physique et de morale (Paris, 1771, in-8°) ; la Nation philosophe, ou dictionnaire des comparaisons et similitudes (La Haye, 1776, in-8°).

[modifier] Notes

  1. Parfois épelé Mouslier.

[modifier] Source

  • Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 35, Paris, Firmin-Didot, 1853, p. 778-9

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