Albright et Wilson

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La compagnie Albright et Wilson a été fondée en 1856 au Royaume-Uni pour fabriquer du chlorate de potassium et du phosphore blanc pour l’industrie des allumettes. Pendant une grande partie des 100 premières années d'existence de la société, les produits chimiques dérivés du phosphore ont constitué l’essentiel de sa production.

Elle a été crée en Partenariat entre deux associés les Quakers, Arthur Albright, et John Edward Wilson. Elle est devenue la SARL, Albright & Wilson Ltd, en 1892, et a continué à appartenir aux deux famililles, pendant près de 100 ans, Jusqu'àu 5 mars 1948, quand elle est devenue une entreprise publique. [1]

Albright et Wilson se sont considérablement développés dans les silicones, les détergents, les additifs alimentaires, les produits chimiques de traitement des surfaces métalliques, les produits chimiques à base de strontium et les produits chimiques à base de chrome. C'est le deuxième plus important fabricant de produits chimiqueS au Royaume-Uni, mais elle a toujours été beaucoup plus petite qu' ICI.

En 1971 Tenneco a acheté une part du capital d'Albright et Wilson, et en 1978 en a obtenu le contrôle. Au début, l'entreprise a conservé sa propre identité, mais plusieurs de ses filiales ont été cédées. En 1995, Tenneco se dégage de ses nombreuses participations, et une partie du noyau originel d’Albright et Wilson est transféré dans une nouvelle société publique, Albright et Wilson Société anonyme, qui a été cotée en bourse, en février de la même année. Toutefois, à peine quatre ans plus tard, en 1999, à la suite de résultats décevants, le groupe chimique français Rhodia a acquis Albright et Wilson et le nom, vieux d’un siècle et demi, a finalement disparu sauf en Inde, en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux Philippines.[2] Les parts de l’ancienne société Albright et Wilson sont maintenant la propriété de la Huntsman Corporation.

Après un grand feu dans son usine d’Avonmouth, A & W a été condamné à une amende de 60000 £.

Sommaire

[modifier] Le déménagement à Oldbury

En 1842 Arthur Albright, un technicien chimiste, entre comme associé dans la firme de produits chimiques de John et Edmund Sturge à Birmingham; Il avait épousé la sœur d’Edmund Sturge qui était un Quaker comme lui. Les Sturges fabriquaient déjà du chlorate de potassium pour l’industrie des allumettes, dans leur usine de Selly Oak, à côté du canal de Worcester et Birmingham.[3] Albright ajouta la production du phosphore blanc en 1844.

En 1850, la production de chlorate de potassium et de phosphore blanc a été transférée à Langley Green, à Oldbury, dans le West Midlands, et la production de phosphore blanc a redémarré en 1851. [4]

Le nouveau site se trouvait à côté de la firme de Chance et Hunt dans le but d'avoir accès à un approvisionnement en acide sulfurique, en acide chlorhydrique et en charbon dans le bassin charbonnier du pays noir ("Black Country"). Il était aussi proche de deux embranchements du canal de Birmingham, l'un menant au canal de Titford, il avait donc accès à un bon réseau de transports. [4]

La production du phosphore rouge, " la forme amorphe du phosphore " a été mise au point par Arthur Albright en 1851, par chauffage du phosphore blanc dans un creuset scellé sous vide. Le procédé avait été découvert par le Professeur Schrötter, à Vienne et breveté par lui. Toutefois, c’est un produit dont la fabrication expose à un risque d’explosion et Albright a découvert un moyen de le fabriquer en toute sécurité.

Le 31 décembre 1854 Albright mit fin à son partenariat avec les Sturges, et John Edward Wilson, un marchand, rejoignit la société. En 1856 John Edward Wilson est devenu son partenaire, et le nouvelle compagnie est connue depuis sous le nom d’Albright et Wilson. En 1857 John Wilson a épousé la sœur de Rachel Albright (l’épouse d’Albright).

Les Frères Sturges ont continué leur activité de chimistes manufacturiers à Birmingham, mais ont transféré leur usine à Stirchley, dans le West Midlands, et n’ont plus joué aucun rôle dans la production de phosphore.

Oldbury est demeuré le siège d’Albright et Wilson, pendant la majeure parties dee années d'existence de la compagnie et est connu sous le nom de division d’Oldbury . Le site d’ Oldbury était également le siège du laboratoire de recherche.

L'entreprise a également gardé un bureau à Londres, à Knightsbridge Green. En octobre 1974, elle a déménagé les bureaux de sa division Industrie Chimique, d’Oldbury, à Warley. Les six étages de bureaux (A&W House), au 210-222 Hagley Road, étaient à l'origine loués pour 25 ans. Quinze ans plus tard, certaines parties du siège social ont été transférées de Knightsbridge Green à A & W House. En octobre 1991, le siège social est déménagé à A & W House, et en 1997 l'immeuble a été vendu et est maintenant connu sous le nom de Quadrant Ouest.[5] [1]

[modifier] Phosphore et allumettes au phosphore

Dans les premiers temps, le phosphore blanc était obtenu à partir de cendres d’os traitées par l'acide chlorhydrique pour produire un précipité de phosphates. Ensuite, les phosphates étaient chauffés pendant plusieurs jours dans un récipient hermétique, un creuset, une cornue et on distillait les vapeurs de phosphore, sous l'eau. D'énormes quantités de charbon étaient nécessaires pour chauffer les cornues.

La production de phosphore blanc a été améliorée par l'utilisation de minerai de phosphate et d'acide sulfurique en lieu et place de la cendre d'os et de l'acide chlorhydrique, et par l'utilisation de fours à réverbère au lieu des fours à chauffage direct.

Le phosphore blancet le phosphore amorphe sont restés le principal produit d'Albright et Wilson jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Le phosphore blanc était toxique pour les ouviers qui fabriquaient les allumettes, provoquant l’ostéonécrose du maxillaire(phossy jaw). Albright et Wilson présentèrent le phosphore amorphe, à la Grande Exposition de 1851 à Crystal Palace. Un échantillon du produit fut confié à deux Suédois, les frères Lundstrom, pour une fabrication expérimentale d’allumettes. En 1855, juste avant l’Exposition de Paris, John Edvard Lundstrom a constaté que les allumettes étaient encore utilisables. Il a passé une grosse commande de phosphore amorphe à Albright et Wilson, ce qui a abouti à la fondation de l'industrie suédoise d’allumettes de sécurité.

En 1899 Albright et Wilson ajoutèrent à leur gamme de produits le sesquisulfure de phosphore. Ils ont été la première entreprise à produire commercialement le sesquisulfure de phosphore: en effet c'est un composé instable et dangereux à fabriquer. Deux chimistes Français, Savene et Cahen, avaient prouvé cette année là qu'il n’était pas toxique et pouvait être utilisé pour fabriquer des allumettes de sûreté. Savene et Cahen brevetèrent leur procédé de fabrication des allumettes.

En 1929, la British Match Corporation, anciennement connue sous le nom de Bryant et May, s’associa avec Albright et Wilson pour fonder une entreprise commune: La A & W Match Phosphore Company . Il a fallu céder la propriété d'une petite partie du site d’Oldbury pour la production de phosphore amorphe et sesquisulfure de phosphore.

[modifier] Expansion

Albright et Wilson se développa à la fois en ouvrant de nouveaux sites et en rachetant ses rivaux. La partie originelle de la société basée sur le phosphore est devenue la Division Oldbury . Ensuite en déménageant sur de nouveaux sites, ils ont créé de nouvelles divisions.

Juste après la fin de la Première Guerre mondiale, Albright et Wilson a repris la Holmes Marine Life Protection Association qui est demeurée au sein de la Division Oldbury.

[modifier] Division d’Oldbury

En 1888 ils ont mis sur pied une unité de production à Wolverhampton avec un four électrique pour produire du phosphore blanc à partir de minerai de phosphate et une autre à Wednesfield en 1890 pour produire du phosphore. Albright et Wilson ont acheté le brevet et l’installation qu’ils ont dirigée pendant deux ans, avant de construire leur propre four à Oldbury. Les ateliers de Wednesfield ont ensuite été fermés.

[modifier] Division Marchon

En 1955, Albright et Wilson a repris la Marchon Chemical Company, entreprise basée à Whitehaven, qui produisait des détergents à base de phosphates. Le nom a disparu lorsque la société française, Rhodia, a pris la relève.

[modifier] Références

  1. Threlfall (1951). Chapter XIV: The Public Company.
  2. Hugh Podger (2002). Albright & Wilson: The Last 50 Years. Studley: Brewin Books. ISBN 1-85858-223-1.
  3. British History Online
  4. ab Threlfall (1951). Chapter IV: The Foundations, 1844-56: John Wilson.
  5. Hugh Podger (2002), Page 218.

[modifier] Autres lectures

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