Alan Greenspan

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Alan Greenspan
Alan Greenspan

Alan Greenspan (6 mars 1926 à New York - ) a été le président de la Réserve fédérale, la banque centrale des États-Unis, du 11 août 1987 au 31 janvier 2006.

Spécialiste de la politique monétaire intérieure des États-Unis, sa gestion du krach d'octobre 1987 et de l’inflation pendant son mandat est reconnue. Louant sa grande expérience, les médias l'ont appelé « l'économiste des économistes », ou le « Maestro »[réf. souhaitée]. Il a cependant été mis en cause pour n’avoir pas suffisamment empêché l’émergence de la crise des subprimes.

Sommaire

[modifier] Biographie

Alan Greenspan a grandi à Manhattan (New York) dans le quartier de Washington Heights. Fils unique né en 1926, ses parents divorcent peu après sa naissance. Sa mère l'élève seul, travaillant comme vendeuse dans un magasin de meuble. Son père est agent de change (courtier en bourse) à Wall Street et écrit un livre en 1935 La croissance revient qu'il lui dédicace[1].

En 1943, diplômé de son école la George Washington Hight School, il échappe à la conscription pour des raisons médicales et repoussant l'entrée à l'université passe deux années comme musicien professionnel dans le groupe de Henry Jérôme[2].

A l'automne 1945, il rentre à l'école de commerce, de comptabilité et de finance de l'Université de New-York. Il obtient sa licence d'économie au printemps 1948. Au cours de ses études, il est amené à travailler pour joindre les deux bouts dans différentes activités dont un poste au National Industrial Conference Board[3].Il obtint son master d'économie en 1950 et continua ses études comme doctorant à l'université de Columbia sous la houlette d'Arthur Burns[4],[5]. En 1953, il s'associa et fonda le cabinet de conseil et d'analyse économique Townsend-Greenspan mettant de côté sa thèse Les habitudes des ménages américains en matière de dépense et d'épargne qu'il était sur le point d'achever[6].

En 1967, il s'implique dans la vie publique en intégrant l'équipe de campagne de Richard Nixon candidat républicain qui devient président des États-Unis en 1969[7]. Prenant quelques distances avec le nouveau gouvernement[8], il accepta néanmoins la présidence du CEA (Council of Economic Advisers) où il prit ses fonctions le 8 août 1974, la veille de la démission de Richard Nixon suite au scandale du Watergate[9]. Il tiendra ce poste jusqu'à la fin du mandat présidentiel de Gerald Ford en 1977 puis retourna diriger sa société de conseil.

En 1977, il soutient finalement sa thèse à l'Université de New-York et obtient son doctorat en sciences économiques[10].

En 1979, il entre dans l'équipe de campagne présidentielle de Ronald Reagan[11], qui devient président en 1981 et sera réélu en 1985.

Le 11 août 1987 , il est nommé 13e président du conseil de la Réserve fédérale des États-Unis par Ronald Reagan, remplaçant Paul Volcker. Deux mois seulement après son arrivée à la tête de cette institution, il doit faire face au Krach d'octobre 1987. Il sera ensuite approuvé à son poste par les présidents suivants George H. W. Bush, républicain, et Bill Clinton, démocrate. En 2004, George W. Bush le renomme pour servir un 5e et dernier mandat. Il cède son poste le 1er février 2006 à Ben Bernanke.

Bien qu'il occupe un poste clé en ce qui concerne la gestion de l'économie du pays, ses activités sont plutôt techniques et ne méritent généralement pas une couverture médiatique. Cependant, depuis que la population aux États-Unis s'intéresse à la bourse, son image est associée au succès financier. Pour cette raison, les médias américains ont souvent couvert ses propos, qui sont incompréhensibles au commun des mortels la plupart du temps.

Il a été un ami de Ayn Rand et se définit républicain libertarien[12].

Milton Friedman, père du monétarisme, le considérait comme le meilleur gouverneur de la Fed[13].

Alan Greenspan est Commandeur de la Légion d'honneur. Il est marié depuis 1997 à la journaliste de la NBC Andrea Mitchell.

Il est un ancien membre du Bohemian Club. Il a participé à la conférence Bilderberg de 2002.

[modifier] Publications

[modifier] Citations

  • « Si vous avez compris ce que je veux dire, c’est que je me suis mal exprimé. » cité dans Le Monde Cahier économie, n° 19486, 18 septembre 2007.
  • « Je sais que vous croyez comprendre ce que vous pensez que j'ai dit, mais je ne suis pas sûr que vous réalisiez que ce que vous avez entendu n'est pas ce que je pense. » cité dans Le Nouvel Observateur, n° 1892 du 8 au 14 février 2001, p. 70.

[modifier] Décorations

[modifier] Notes et références

  1. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, ed. JC Lattès, Paris, 2007 p.35-37
  2. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, ed. JC Lattès, Paris, 2007 p.43-44
  3. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, ed. JC Lattès, Paris, 2007 p.47-51
  4. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, ed. JC Lattès, Paris, 2007 p.54
  5. Arthur Burns deviendra le 10e président du conseil de la Réserve fédérale des États-Unis.
  6. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, ed. JC Lattès, Paris, 2007 p.66-67
  7. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, ed. JC Lattès, Paris, 2007 p.81
  8. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, ed. JC Lattès, Paris, 2007 p.84
  9. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, ed. JC Lattès, Paris, 2007 p.90
  10. ,Indépendance et responsabilité : évolution du métier de banquier central, Banque de France, Paris, 30/05/2000, p.20 (ISBN 2110926996)
  11. Alan Greenspan, Le temps des turbulences, ed. JC Lattès, Paris, 2007 p.118
  12. (en) Graham Paterson, Fed veteran Alan Greenspan lambasts George W Bush on economy, www.timeonline.co.uk, 16/09/2007 [lire en ligne] / article du Sunday Times du 16 septembre 2007 sur son mémoire critique de l'économie de George W. Bush : « Greenspan [...] describes his own politics as “lifelong libertarian Republican” »]
  13. (en)Interview de Milton Friedman par Charlie Rose, 2005 (13e minute environ)
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