Alain Hervé

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Né le 9 juin 1932 à Granville (Manche), Alain Hervé est le fils de Francis Hervé, fonctionnaire au Ministère des Affaires Economiques, et de Andrée Ernouf, pharmacienne et peintre. Elève au Lycée Condorcet, à Paris, il entre au Centre de Formation des Journalistes (promo 56), après des études de philosophie à la Sorbonne. Il débute sa carrière de journaliste à la Vie Catholique Illustrée en 1956 avant d’entrer à Paris-Normandie en 1957. Il passe 27 mois au service militaire, dont 21 mois en Algérie en tant que journaliste.

En 1960, il devient reporter au magazine Réalités qu’il quittera de 1963 à 1967 pour effectuer un tour du monde à la voile pendant trois ans. A son retour, après un court passage à Réalités, il prend en 1968 pendant huit mois la tête de la rédaction française de la revue de la FAO, Cérès, à Rome. Il fonde en 1969 la branche française des Amis de la Terre, qu'il dirige pendant deux ans avant de passer la main à Brice Lalonde. Son premier livre," Au Vent d’Aventure" (Arthaud, 1971), récit de son tour du monde, écrit avec la collaboration de Anne Hervé et de Bernard Pichard, est alors récompensé du prix de l’Etoile de la mer. 1972 : Mise en place de la première collection de livres écologiques en France. aux éditions Fayard. A partir de 1970, avec l'aide de Philippe Viannay, il propose à Claude Perdriel de créer au sein de son groupe un mensuel exposant les nouveaux thèmes écologistes et anti-productivistes: la pollution, la logique de croissance, la surconsommation,…). Echouant dans un premier temps, il se décide, en 1972, à entrer au Nouvel Observateur pour y traiter de ces thèmes dans la rubrique société. Il y dirige notamment le numéro spécial “La dernière chance de la terre” en avril 1972 tiré à 200 000 ex.. En 1973, Perdriel, à la suite de ce succès, lance le mensuel Le Sauvage. Alain Hervé est à la tête de la rédaction.

S’il s’impose comme le leader de la “presse écolo”, son journal n’en est pas moins transformé en trimestriel en janvier 1975. Toutefois, il obtient qu’il soit doublé à partir de novembre 1975 par un guide mensuel (réservé aux abonnés) puis que ce dernier soit transformé en mensuel en 1977. Nommé directeur de la rédaction en 1978, il oriente à chaque parution le magazine sur un thème pas forcément écologiste au premier plan (comme la condition masculine, le corps, l’excrément humain, l’amour,…), son idée étant que « l’écologie évolue vers sa plus grande dimension culturelle, l’alternative se substitue à la dénonciation et la dimension politique s’élargit  ». Parallèlement, il publie Mort à l’homme (Harlin Quist,1974) et L’Homme sauvage (Stock, 1979).

Mais en décembre 1979, Claude Perdriel, confronté aux difficultés financières liées au lancement du Matin de Paris, lui propose de transformer Le Sauvage en supplément du Nouvel Observateur et de ne garder de l’équipe que sa personne. Refusant, Alain Hervé lui propose plutôt de racheter le titre avec l’équipe. Après quatre mois d’interruption, le licenciement de quatre journalistes et le retour à une formule trimestrielle, il obtient satisfaction en février 1981, héritant, pour un franc symbolique, du titre, de ses acheteurs réguliers (20 à 25 000), de ses abonnés (19 000) mais aussi de la dette d’abonnements qui y est liée (250 000 FF).

Il prévoit alors pour septembre 1981 un retour à une formule mensuelle mais avec une conception élargie de l’écologie, celle-ci se situant pour lui autant « dans l’escalope de veau, la prise de courant, le ticket de bus, les vacances aux Seychelles, le chômage, la carte de séjour d’un travailleur immigré [...] que dans la campagne pour la présidence de la République  ». En fait Le Sauvage ne reparaîtra qu'n 1990 avec l'équipe des" Sauvages associés" et disparaîtra définitivement en 1991. 1983-84: Responsable grands reportages à Géo 1985 Publication de "Robinson" (J.C. Lattes) 1986: Voyage autour du monde pour "Le Monde" : sept articles. Publication de Guillaume "le Conquérant" (J.C. Lattes) 1988-89: Collaboration régulière à "Grands Reportages" et création de l'association "Fous de Palmiers".

Publication de "Merci la Terre" (J.C. Lattes)

1993 "L'Abécédaire de l'ange" fantaisie philo-poétique, éditions Octavo 1994-1995 "La Passion des Palmiers" éditions Rom. Articles sur les jardins dans Vogue. Chroniques bimestrielles "Histoires naturelles" dans Grands Reportages de voyages, dans le même magazine. ( pendant huit ans) Articles de voyages dans Le Monde, autres articles dans le Magazine Littéraire, la NRF, en Italie dans la revue de psychanalyse, la Ginestra... 1996 "Chausey, Imago mundi", Album, éditions Octavo, textes sur des peintures d'Yves de Saint -Front. Quitte la présidence de Fous de palmiers pour devenir Président d'honneur. 1998 Album "Le Mont Saint Michel", éditions Aquarelles, illustré par Jean Lou Eve 1999 "Le Palmier" dans la collection Le nom de l’arbre, Actes Sud. 2003: " Pulcinella" aux éditions Octavo. 2004-2006 Collabore en tant qu'auteur à l'émission "Côté Jardin" sur FR3 Chamaerops productions, collabore aux numéros spéciaux de Géo

Chevalier de la Légion d'honneur

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

Extraits d'un film d'Alain Hervé

[modifier] Voir aussi