Aker (basque)

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Au bouc étaient associées des notions de pouvoir et de protection sur les animaux d'élevage. Dans de nombreuses maisons, on conservait un bouc noir (Akerbeltz) afin d'assurer une protection de l'ensemble du bétail. C'est ainsi que Aker, ou Akerbeltz, est devenu une divinité souterraine, capable de commander une foule de génies et de déclencher des tempêtes.

Avec le christianisme, Aker est devenu une représentation du diable.

Akelarre (lande du bouc) est le lieu où se déroule le sabbat. Aker était le maître de cérémonie dans ces soirées orgiaques avec les sorcières (sorginak). Il est associé au diable.[1]Les grands procès de sorcellerie qui eurent lieu aux XVIe et XVIIe siècles en Labourd, et à Zugarramurdi, ont permis de définir (et dans une certaine mesure, de créer) les conditions du culte réel ou supposé d'Akerbeltz : adoration, offrandes de pain, d'œufs, d'argent, danses...

[modifier] Étymologie

Aker, signifie bouc en basque.

le suffixe a désigne l'article: akerra (Au singulier, on supprime les lettres doubles) se traduit donc par "le bouc".

[modifier] Notes et références

Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français ou QUI se prononce KI. Exemple :

lau (le chiffre 4) se prononce laou et non lo (la lettre u se prononçant comme l'espagnol, ou, sauf en souletin, lanque parlée en Soule, province française du Pays Basque où il se prononce comme en français).

  1. EUSKAL HERRIA, La Página del País de los Vascos en Internet.

[modifier] Bibliographie

  • José Miguel Barandiarán, Mythologie basque, 1960, Madrid, Minotaure. Rééd., trad. O. de Marliave, s.d., Toulouse, Annales Pyrénéennes, ESPER. ISBN 2-907211-05-6
  • Olivier de Marliave et Jean-Claude Pertuzé, Panthéon Pyrénéen, Toulouse, Loubatières, 1990.