Aimez-vous Brahms ? (film)

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Aimez-vous Brahms ?
Titre original Goodbye Again
Réalisation Anatole Litvak
Acteur(s) Ingrid Bergman
Anthony Perkins
Yves Montand
Scénario Samuel A. Taylor
Musique Georges Auric
Décors Alexandre Trauner
Photographie Armand Thirard
Montage Bert Bates
Producteur(s) Anatole Litvak
Format Noir et blanc
Monophonique
35 mm
Durée 120 min
Sortie 1961
Langue originale Anglais
Pays d'origine France France
États-Unis États-Unis
Fiche IMDb

Aimez-vous Brahms ? (Goodbye Again) est un drame romantique franco-américain réalisé par Anatole Litvak d'après le roman homonyme de Françoise Sagan et sorti en 1961.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Paula, la quarantaine, est la maîtresse de Roger. Mais ce dernier veut préserver sa liberté et son indépendance. Insatisfaite, Paula succombe aux avances d'un jeune américain.

[modifier] Points de vue de la critique

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
  • Compte rendu de Hollywood mettait le doigt sur la faiblesse fondamentale du film [1] : « Dans le rôle d’une femme murissante partagée entre un amant infidèle (Yves Montand) et un garçon instable et assoiffé d’amour (Tony Perkins), Bergman est aussi belle que jamais — et paradoxalement, c’est là le grand défaut du film. À quarante-six ans, elle est encore trop rayonnante, trop dynamique, trop équilibrée pour être convaincante dans le rôle d’une femme vieillissante. »
  • L’accueil à San FranciscoIngrid Bergman[2] : « Je me souviens, j’allais à San Francisco. […] Je n’avais pas encore passé la douane quand les journalistes qui m’attendaient on attaqué : « Pourquoi avez-vous fait cet horrible film ? »
    Une fois dehors, j’ai demandé : « Quel horrible film ?
    Aimez-vous Brahms ?, voyons ! »
    J’ai expliqué : « C’est adapté d’un roman de Françoise Sagan, et à Paris, c’est un grand succès.
    — Mais enfin, c’est un film terrible, affreux.
    — Qu’est-ce qu’il a d’affreux ?
    — Vous partagez la vie d’un homme avec qui vous n’êtes pas mariée, et vous prenez un amant assez jeune pour être votre fils. Quelle honte ! Et ensuite, vous retournez avec ce type avec qui vous vivez, qui vous a trompée pendant toutes ces années, et qui est tout prêt à recommencer. Mais qu’est-ce que c’est que ce genre de film ? »
    Voilà comment réagissaient les journalistes de San Francisco réputés pour leur cynisme et leur dureté ! En fait, ils reflétaient l’opinion américaine, et aux États-Unis, le film n’a pas connu le moindre succès. »

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Distinctions

[modifier] Autour du film

  • Françoise Sagan joua dans ce film, mais comme figurante, et son apparition ne fut donc pas créditée au générique, comme celles de Henri Attal, Yul Brynner, Sacha Distel, Maurice Druon, Raymond Gérôme et Dominique Zardi.
  • Yves Montand et Anthony Perkins, rivaux dans le film, enregistrèrent chacun leur version de la chanson écrite par Françoise Sagan sur la musique de la BO composée par Georges Auric : Quand tu dors près de moi
  • On aperçoit, en figurant, l’acteur Jean-Loup Philippe qui avait créé, avec Ingrid Bergman, la version française de la pièce Thé et Sympathie au Théâtre de Paris en 1956[3]
  • Ingrid Bergman[4] : « Enfin, j’ai un scénario. Ce n’est pas aussi bon que je l’avais espéré. J’ai écrit trois pages à la machine pour faire part de mes plaintes à Tola Litvak.[5] Après tout, Sagan est une artiste. C’est vrai qu’il ne se passe pas grand-chose dans le livre et que, de ce fait, il est difficile de mettre de l’action dans le film. Mais j’aimerais au moins que Tola et son équipe restituent l’atmosphère qui me semble perdue. […] Aujourd’hui, sur le plateau d’Aimez-vous Brahms ?, c’est la pagaïe la plus complète. Je suis assise dans un coin à regarder soixante journalistes boire un verre au bar. Les caméras de télévision sont en pleine action, et Françoise Sagan est là. Nous tournons des scènes qui se passent dans une boîte de nuit, et pour lesquelles on a reconstitué la boîte de Paris qui marche le mieux actuellement — L’Épi Club. Il y a là des « gens célèbres » comme Marcel Achard. Yul Brynner fait de la figuration, et Françoise Sagan joue son propre rôle assise à une table. Comme ils ne sont pas payés, il boivent à l’œil ! C’est une scène très amusante où Anthony Perkins, complètement saoul, s’approche de la table où je suis installée avec Yves Montand. Tous les deux sont parfaits dans leur rôle. Il y a longtemps que je n’avais pas travaillé avec deux acteurs qui me plaisent autant. Ils sont charmants, ils ont chacun beaucoup de personnalité et sont très différents ; on comprend parfaitement que, dans mon rôle de Paula, je puisse les aimer tous les deux… »

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Extrait de l’autobiographie d’Ingrid Bergman coécrite avec Alan Burgess, Ingrid Bergman/Ma Vie (Ingrid Bergman/My Story), Éditions Fayard, Paris, 1980, ISBN 2213009074
  2. Extrait de son autobiographie coécrite avec Alan Burgess, Ingrid Bergman/Ma Vie (Ingrid Bergman/My Story), Éditions Fayard, Paris, 1980, ISBN 2213009074
  3. Note de l’éditeur.
  4. Extrait de son autobiographie coécrite avec Alan Burgess, Ingrid Bergman/Ma Vie (Ingrid Bergman/My Story), Éditions Fayard, Paris, 1980, ISBN 2213009074
  5. Tola : diminutif familier employé par les gens du cinéma pour désigner Anatole Litvak.
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