Aimé Jacquet

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Aimé Jacquet le 5 juin 2005
Aimé Jacquet le 5 juin 2005

Aimé Jacquet, né le 27 novembre 1941 à Sail-sous-Couzan (Loire) était le sélectionneur de l'équipe de France de football qui fut sacrée championne du monde le 12 juillet 1998 en France.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Joueur de devoir

Joueur amateur dans le petit club de l'US Couzan, Aimé Jacquet gagne sa vie en travaillant à l'usine. Repéré par Saint-Étienne, il rejoint les Verts en 1959 et signe son premier contrat professionnel en 1961. Au sein du plus grand club français de l'époque, il se forge un impressionnant palmarès en remportant 5 titres de champion de France et 3 Coupes de France. Il connaît aussi les joies de l'Équipe de France. Mais avec seulement deux sélections, à une période où les Bleus ne brillent pas, la carrière internationale de ce milieu défensif de devoir est loin de marquer les esprits. En 1973, Jacquet part terminer sa carrière de joueur chez le grand rival lyonnais.

[modifier] Sélectionneur « provisoire »

Reconverti en tant qu'entraîneur, il dirige l'Olympique lyonnais puis la grande équipe des Girondins de Bordeaux tout au long des années 80. Il remporte notamment avec les Girondins 3 titres de champion de France, 2 coupes de France, et atteint en 1985 les demi-finales de la Coupe des champions, et en 1987, celles de la Coupe des vainqueurs de coupe. Limogé par le président Claude Bez en 1989, il part ensuite entraîner des formations plus modestes telles que Montpellier ou encore l'AS Nancy-Lorraine.

En 1991, il rejoint la Direction Technique Nationale du football français. En 1992, il devient ainsi l'adjoint du sélectionneur Gérard Houllier. Suite au fiasco des éliminatoires de la Coupe du monde de football 1994 (double défaite contre Israël et la Bulgarie) à l'automne 1993, Aimé Jacquet est nommé sélectionneur de l'Équipe de France, mais seulement à titre provisoire selon les termes de l'époque. Une première série prometteuse de matchs amicaux (notamment une victoire contre l'Italie à Naples en février 1994) lui permet d'asseoir sa légitimité et de travailler sur le long terme. Il réussit son premier objectif en qualifiant l'Équipe de France pour le Championnat d'Europe de football 1996. Au cours de cette laborieuse phase de qualification, marquée par une étonnante série de 0-0, il écarte progressivement quelques joueurs prestigieux (Jean-Pierre Papin, Eric Cantona, David Ginola) et commence à façonner l'équipe à son image en s'appuyant sur quelques joueurs clés tels que Didier Deschamps (à qui il confie le capitanat peu avant l'Euro 1996), et Laurent Blanc qui seront ses deux principaux relais au sein du groupe. Même si ses choix à l'entame de l'Euro 1996 ont provoqué quelques grincements de dents et que la qualité du jeu pratiqué par les Bleus laisse parfois à désirer, le bilan correct de l'Équipe de France en Angleterre (élimination en demi-finale) permet à Jacquet de conserver un certain soutien médiatique et populaire.

[modifier] Du doute à la victoire

C'est dans les mois qui suivent l'Euro que les choses se gâtent pour Jacquet. Les matchs de préparation pour la Coupe du Monde s'enchaînent et l'Équipe de France peine à offrir un visage séduisant. Adepte d'un schéma tactique très défensif (voire « frileux » selon ses détracteurs), n'arrivant pas à créer une véritable animation offensive, Jacquet agace et inquiète. La presse spécialisée (notamment le quotidien L'Équipe) ainsi que la presse généraliste commencent à critiquer le sélectionneur national avec virulence. Jacquet se voit ainsi qualifié de laborieux du ballon rond, de tue l'amour du rond central, de tacticien fruste, parfois paléolithique.

Au Tournoi de France organisé en juin 1997, des quatre sélections nationales invitées (étaient également présents le Brésil, l'Italie et l'Angleterre), la France est celle qui pratique le jeu le moins abouti. Dans les travées des stades, des Jacquet démission ! commencent à retentir.

La défiance médiatique envers Jacquet atteint son point culminant en mai 1998 lorsque, au lieu d'une liste de 22 joueurs destinés à jouer la Coupe du Monde, Jacquet livre une présélection de 28 joueurs (méthode qui sera imitée par une large majorité des sélections nationales qualifiées). Pour le quotidien L'Équipe, c'est le signe que Jacquet n'est pas l'homme de la situation mais juste un brave type qui émet des soupirs.

Pourtant, le déroulement de la Coupe du Monde va donner raison au sélectionneur national. Certes, les Bleus « version Jacquet » sont loin d'être les plus flamboyants de l'histoire du football français. Mais il s'agit d'une redoutable mécanique parfaitement huilée que ni les blessures ni les expulsions et suspensions ne parviennent à enrayer. Le 12 juillet 1998, Aimé Jacquet atteint la consécration lorsque la France bat le Brésil 3-0 en finale de la Coupe du Monde.

Au soir de la victoire, Jacquet annonce qu'il quitte son poste de sélectionneur national. Il prend alors la tête de la DTN, poste qu'il quitte le 31 décembre 2006. Il est aujourd'hui officiellement à la retraite.

Il n'acceptera de prendre à nouveau place sur le banc de touche qu'à l'occasion des matches de bienfaisance de l'association France 98.

[modifier] Divers

Depuis 1998, il est consultant sur Canal+, où il commente les matchs de ligue des Champions.

Le stade de Sail-sous-Couzan porte son nom.

[modifier] Carrière de joueur

[modifier] Équipes

[modifier] Palmarès

  • (5) Champion de France en 1964, 1967, 1968, 1969, 1970
  • (3) Vainqueur de la Coupe de France en 1962, 1968, 1970
  • International à 2 reprises en 1968

[modifier] Carrière d'entraîneur

[modifier] Équipes

[modifier] Palmarès

[modifier] En club (Girondins de Bordeaux)

[modifier] En sélection nationale A

[modifier] Distinctions


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