Ahmed El Bidaoui

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Ahmed El Bidaoui (en arabe احمد البيداوي) (mort à Salé en 1991) est un compositeur et chanteur marocain. Il a dirigé l'Orchestre Royal de musique moderne.[1]

Oudiste expérimenté, il est également connu pour avoir composé pour de nombreux autres chanteurs et chanteuses.

[modifier] Ahmed El Bidaoui comme initiateur de la musique moderne marocaine

La musique de Ahmed El Bidaoui se fait connaître au lendemain de l'Indépendance du pays, époque où le sentiment nationaliste marocain tenait une place d'honneur. Les chanteurs ont été influencés par les gammes orientales exécutées par des artistes égyptiens lors de mouachahates. Les compositeurs vont progressivement délaisser l'imitation de style et se débarrasser des influences exogènes pour s'orienter dans une phase de renouvellement et de confirmation de soi, en dépit des moyens limités à cette époque.

La naissance de la radio permet d'écouter les chansons d'Abou Al Hamouli, Salama Hijazi, Sayed Darwich et surtout Mohammed Abdel Wahab. La création de l'Orchestre Royal de musique moderne, à sa tête le professeur Abdeslam Khachan apporte un changement radical dans la direction de la musique moderne au Maroc.

A cette époque où la chanson marocaine moderne faisait ses premiers balbutiements pour ensuite se libérer de la tutelle pesante de la chanson orientale et de ses monstres sacrés.

Ahmed El Bidaoui, suivis d'autres musiciens comme Bouchaïb Al Bidaoui, Maâti Al Bidaoui sont considéré comme les pionniers. Au Maroc, des chanteurs tels que Ahmed El Bidaoui ou Ismaël Ahmed chantent en arabe littéral ou en arabe dialectal marocain soutenu, et caractérisé par un accompagnement orchestral.

En 1964, Wajih Fahmi Salah écrit les paroles de Al far’ha al koubra (la grande joie) pour la chanteuse égyptienne Houda Soultane à la gloire du roi Hassan IIcette fameuse chanson sera par la suite repris magistralement par ahmed al bidawi. El Bidaoui figure parmi les mouâniss (accompagnateurs) préférés du jeune roi. À ses côtés aussi, il y avait un autre compositeur, Larbi Kawakibi. Celui-là signera un peu plus tard, un classique du genre : Yajaal lak fi koulli khoutwa salama.

Artiste complet, Ahmed El Bidaoui compose et interprète de la quasi-totalité de ses chansons. Des chansons intemporelles par leurs paroles, leurs thèmes, leur musique que les Marocains connaissent par coeur et interprètent avec nostalgie.

El Bidaoui resta particulièrement attentif et intransigeant sur la qualité des interprétations et sur le choix des chansons lors des représentations de l'Orchestre Royal de musique moderne.

Soumeiya Abdelaziz débute également sa carrière en 1984 avec Ahmed El Bidaoui[2].

Parmi les musiciens qui ont emprunté la démarche artistique du compositeur on trouve notamment Eluahou Bohbot qui intègre par ailleurs sa troupe. Abdelkader Rachdi lui succède à la tête l'Orchestre national de la RTM.

De nos jours, le festival de la chanson marocaine est l'occasion pour les artistes de se faire connaître dans la composition et l'interprétation des œuvres musicales modernes marocaines. On lui rend régulièrement hommage lors du Festival de Volubilis.[3] Ce festival accueille chaque année une multitude d'artistes venus de tout horizon et de toute culture ainsi que des colloques, des expositions et des projections de films en marge du festival.

[modifier] Quelques titres connus

  • Al far’ha al koubra (la grande joie)
  • Ya Sahiba Essawlati wa Sawlajane
  • Nachid Ndaâ El Watan
  • Ya Mawtteni
  • Ounchoudat lhoub
  • Yahabibi afiq
  • Habibi ta âla
  • An ser dam'i betess' al leih
  • Ilayki[1]
  • 3odta ya khayra imami

[modifier] Sources

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