Ahiman Rezon

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Ouvrage majeur de la franc-maçonnerie, l'Ahiman Rezon (qui signifie en hébreu une aide à un frère) fut écrit par Laurence Dermott en 1751 et publié pour la première fois en 1756^[1]. Il connaîtra de nombreuses éditions (huit en tout) jusqu'en 1813.

[modifier] Présentation du livre

Ce livre sert de constitution aux Anciens, à l'instar des Constitutions d'Anderson pour les Modernes.

La version de 1756 comprend une introduction, une profession de foi, des Old Charges (ou "anciennes obligations") et des règlements généraux de l'Ordre. Elle concernait autant les franc-maçons que les profanes. Les divers publications qui suivirent celle-ci supprimeront ou rétablieront les règlements généraux de l'Ordre

En 1778, Laurence Dermott établiera également une liste des griefs^[2] contre les Modernes.

[modifier] Contenu

Laurence Dermott écrit son livre en appuyant l'origine "opérative" de la Grande Loge des Anciens. Il est d'ailleurs très critique sur la vision historique que préconise Anderson. Mais au-delà des polémiques historiques, il inaugure une constitution et une interprétation différente de la franc-maçonnerie par son livre Ahirman Rezon.

Tout d'abord, il faut le choix d'un fonctionnement plus démocratique de la franc-maçonnerie. Il tente de réglementer les désignations des officiers et des tenues. Il s'efforce également de garantir la liberté d'expression en loge.

Plus encore, il s'appuit sur les racines "traditionnelles" de la franc-maçonnerie pour qu'une prière maçonnique soit récité en loge. A ce titre, il introduira des éléments tenant à la fois du christianisme comme du judaïsme.

Mais l'Ahiman Rezon insiste surtout sur un point qui deviendra essentiel lors de l'union de la Grande Loge des Anciens et de la Grande Loges des Modernes en 1813 : la charité.