Agriculture de l'Arabie saoudite

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La part de l'agriculture dans le PNB de l'Arabie saoudite n'a cessé de décroître depuis 1960 jusqu'à atteindre moins de 3 % au milieu des années 1970. Bénéficiant d'aides gouvernementales, le secteur reprit peu à peu de l'importance jusqu'à représenter 13 % du PNB vers 1985. Il est pourtant retombé à 7 % en 1990. En revanche, le nombre de personnes employées par l'agriculture, l'élevage et la pêche est en augmentation ; il équivaut aujourd'hui à 14,3 % de la population active. Le gouvernement encourage vigoureusement les efforts en matière agricole, poursuivant à long terme un objectif d'autosuffisance alimentaire.

La production céréalière saoudienne repose massivement sur l'irrigation, à part dans les montagnes d'Asir où les pluies de la mousson pourvoient aux besoins des cultures grâce à un système de rétention des eaux impliquant l'usage de terrasses. Depuis 1973, l'objectif numéro un a été l'extension de la surface cultivée, en particulier dans les régions où le blé en culture irriguée domine. Cette surface cultivée est passée de 2 850 km² en 1973 à 12 000 km² en 1990, la majeure partie de l'expansion venant des terres à blé. Le gouvernement offrant plusieurs fois le prix du marché pour le blé produit dans le pays, la surface consacrée au blé a littéralement explosé, de 1 500 à 6 500 km² en une dizaine d'années. En 1981, la production n'était que de 4 000 tonnes, mais en 1989, elle était de 3,1 millions de tonnes. Les besoins domestiques se limitant à 800 000 tonnes, l'excédent était exporté ou donné. Sous le règne de Fahd Ier, la région du Nadj s'est métamorphosée : les Saoudiens ont fait poussé du blé dans le désert ; les sables ont disparu pour céder la place à des centaines de cercles de blés verts au centre desquels des arroseurs automatiques font jaillir une eau qui semble à l'instar du pétrole venir des entrailles de la Terre.