Agriculture bretonne

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Alors que l'agriculture bretonne, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, était pauvre et peu efficace, la révolution agricole a fait de cette région un modèle, avec une agriculture efficace et moderne, mais non sans dangers pour l'environnement (pollution de l'eau par les nitrates entre autres).

Depuis 50 ans, l'agriculture bretonne a considérablement changé. En 1950, ses paysans étaient pauvres et peinaient à vivre, car ils ne produisaient pas assez et ne mettaient pas en valeur les terres bretonnes. Depuis, cette agriculture, qui apparut tout d'abord dans le Finistère et y fit figure de pionnière, est devenue un modèle régional; elle pratique l'élevage hors-sol, l'intensification, une polyculture très adaptée, les ateliers, mais elle est surtout intensive, ce qui lui permet de rivaliser avec l'agriculture de deux pays réunis - ainsi, l'Australie et la Belgique.

À l'échelle française, elle représente 14% de la production nationale: 55% de la production de porcs, 47% de la production de volailles et d'oeufs, 31% de la production de veaux de boucherie, 20% de la production de lait, et tout cela pour seulement 5% de la population et du territoire nationaux. Cette révolution agricole est particulièrement spectaculaire du fait de sa croissance, extrêmement rapide. Le fort syndicalisme a également participé à ce succès. Cette production a pour débouché principal l'industrie agroalimentaire, elle aussi très présente dans la région.

Cette agriculture représente néanmoins des dangers pour l'environnement. Le lisier et le fumier qu'utilisent les paysans libèrent dans les sols et les rivières des substances nocives : en premier lieu, l'azote. Cette pollution des cours d'eau finit par contaminer les nappes phréatiques, ce qui représente une menace pour la santé publique. Déjà, l'eau du robinet a été déclarée insalubre dans plusieurs communes bretonnes. De plus, cette pollution azotée favorise le développement de tonnes d'algues sur les plages bretonnes, ce qui met à mal l'important marché du tourisme.

Enfin, cette mutation a profondément modifié les paysages : les prairies naturelles sont bien moins nombreuses, et quantité de haies et talus bocagers ont été détruits, ce qui a entrainé l'accélération du ruissellement de l'eau, et, en corrélation, la vitesse d'érosion des sols.