Affaire Sulzer

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Sulzer est le nom d'un terrain de 2 700 m2 situé entre l'opéra de Nice (dont il est séparé par la rue Sulzer) et l'hôtel Beau Rivage. En mars 2005, un appel d'offres est lancé pour l'édification d'un palace pour 70 millions d'euros. Quatre grands groupes internationaux y répondent.

Martial Meunier-Jourde, le directeur des relations internationales et du protocole de la mairie de Nice, et Daniel Véran, le directeur de la police municipale de Nice, sont soupçonnés d'être intervenus auprès du maire UMP de Nice Jacques Peyrat, pour influer sur la désignation d'un candidat à la construction d'un palace sur la promenade des Anglais. En contrepartie, ils auraient eu la promesse d'une commission d'un million d'euros pour ce « service ».

Sommaire

[modifier] Protagonistes

[modifier] Martial Meunier-Jourde

Martial Meunier-Jourde était le directeur des relations internationales et du protocole de la mairie de Nice. Martial Meunier-Jourde fut un collaborateur de Michel Mouillot, ancien maire (UDF-PR) de Cannes, condamné à six ans de prison ferme pour corruption en 2005.

Martial Meunier-Jourde a reconnu une grande partie des faits lors de sa garde à vue. Pour lui, le chèque de 5 000 euros versés sur son compte ne serait qu'un prêt d'un ami, Pierre Reynaud, pour acquérir une œuvre d'art. Pour la justice, le versement a plutôt l'allure d'un acompte sur la commission.

M. Meunier-Jourde aurait confirmé, devant les enquêteurs, avoir reçu cette promesse de commission d'un million d'euros de Gérard Agostini et René Agostini si l'affaire aboutissait.

[modifier] Daniel Véran

Daniel Véran, chef de corps de la police municipale de Nice, est l'ancien garde du corps-chauffeur de Jacques Médecin, ancien maire RPR de Nice. Lors de sa garde à vue, Daniel Véran a contesté l'ensemble des faits qui lui sont reprochés.

[modifier] Pierre Reynaud

Pierre Reynaud est connu par les services de police et serait l'apporteur d'affaires.

En juillet 2004, un fonds d'investissement immobilier basé au Royaume-Uni, Aerium, qui souhaitait être choisi pour la construction du palace, l'aurait mandaté afin d'obtenir des informations en mairie sur ses concurrents. Il a donc cherché à prendre contact avec la mairie afin de circonvenir un membre de l'entourage de Jacques Peyrat.

Pierre Reynaud n'avait pas de contact direct à l'hôtel de ville de Nice, mais avec deux figures corses des établissements de nuit niçois: Gérard Agostini et René Agostini, dits proches du milieu corse et du gang de la Brise de mer. Selon Pierre Reynaud, Daniel Véran, le chef de la police municipale de Nice, aurait fait le lien entre Gérard Agostini, son fils René Agostini et Martial Meunier-Jourde, le chef du protocole de la ville de Nice.

[modifier] Michel Cardix

Vieil ennemi du procureur de la République de Nice Éric de Montgolfier, Michel Cardix est l'avocat de Martial Meunier-Jourde, le directeur des relations internationales et du protocole de la mairie de Nice.

[modifier] Jacques Peyrat

Jacques Peyrat, à l'époque maire UMP de Nice, s'est insurgé contre les méthodes du procureur de la République de Nice Éric de Montgolfier. Il n'a pas été mis en cause dans cette affaire.

[modifier] Milieu corse

« Le milieu corse apparaît en toile de fond », précise un enquêteur. Pierre Reynaud, l'apporteur d'affaires, était en contact avec deux figures corses des établissements de nuit niçois: Gérard Agostini et son fils René Agostini, dits proches du milieu corse et du gang de la Brise de mer, selon le Figaro et le Monde du 26 juin 2006. René Agostini comparaît actuellement devant la cour d'assises de Créteil pour complicité d'un double assassinat commis en 2001.

Pierre Reynaud a utilisé les deux hommes comme intermédiaires pour approcher M. Meunier-Jourde, directeur du protocole de la ville de Nice.

[modifier] Enquête

  • En décembre 2005, Éric de Montgolfier, le procureur de la République de Nice, a ouvert très discètement une information judiciaire pour « trafic d'influence, corruption et délit de favoritisme ».
  • Martial Meunier-Jourde, le directeur du protocole du maire, et Daniel Véran, le directeur de la police municipale, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire le 24 juin 2006.

[modifier] Références

  • Deux proches du maire de Nice mis en examen pour "trafic d'influence", Le Monde, 26 juin 2006
  • Nouveaux soupçons de corruption sur la mairie de Nice, Le Figaro, 26 juin 2006

[modifier] Liens internes