Affaire Kaas

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Le 5 avril 1992, Sylviane Kaas est assassinée alors que son mari et leurs enfants sont sortis au cinéma. Sur la base d'une dénonciation douteuse, André Kaas est jeté en prison un an et demi après. Un non-lieu général est prononcé le 26 mars 2004. L'assassin n'a pas été retrouvé, alors que des pistes, connues peu de temps après le meurtre mais non ou mal exploitées, auraient peut-être pu permettre son arrestation.

Sommaire

[modifier] Un mobile intriguant

André Kaas, promoteur immobilier à succés, a été accusé de tuer sa femme Sylviane, pour toucher l'héritage. Or, cette dernière était endettée, et de ce fait, l'assurance-vie devait théoriquement être reversée à la banque.

[modifier] Une piste inexplorée

Un vendeur en lithographie, prétendant œuvrer pour l'aide à la réinsertion des personnes sortant des maisons d'arrêts, se serait présenté au domicile 15 jours avant le meurtre (la gendarmerie en a eu connaissance 5 jours après le début de l'enquête suite à la déposition d'un des enfants Kaas). L'homme correspond au portrait-robot constitué à partir de différents témoignages. Il est soupçonné d'une vingtaine d'agressions et en a reconnu treize. C'est un faux démarcheur, impulsif et violent. Or, lors du meurtre, une dizaine de tableaux ont été volés (le matériel hi-fi a été ignoré).

[modifier] Des méthodes peu orthodoxes

Les aveux des deux prétendus complices d'André Kaas ne concordent pas avec la vérité (dans leurs aveux le corps avait été déposé dans le coffre de la voiture de la victime, alors qu'il a été retrouvé dans sa chambre à coucher). Ils ont déclaré avoir été abusés par la police, qui selon eux, faisait les questions et les réponses.

Un juge lui a reproché son comportement sexuel hors-norme.

Plus d'un an après le meurtre, la police va rechercher notamment deux des enfants aux collèges pour les faire parler. À l'un des deux, alors âgé de quinze ans, l'inspecteur lui met devant les yeux, des photos du cadavre de sa mère, en lui disant calmement "Tu ne veux pas une petite ligne, histoire de te détendre un peu ?". Ce policier a été depuis révoqué de la Police.

[modifier] Épilogue

André Kaas a passé trois ans derrière les barreaux, et est resté neuf ans sous contrôle judiciaire. Sa carrière a été brisée, et sa famille ruinée.

Au moment de son interpellation, sa fille aînée Nathalie a 21 ans et vient de passer sa maîtrise de Droit, son fils Julien a 14 ans, Jérôme en a 12, et le petit dernier 4.

Nathalie s'est occupée de ses frères durant l'incarcération de son père. Elle a été contrainte d'arrêter ses études de droit, et a divorcé.

Julien, qui a été le plus malmené par la police, était devenu toxicomane (il en est sorti aujourd'hui). Il avait commencé à travailler à seize ans pour aider sa sœur et son frère.

Jérôme, frappé en pleine adolescence, a dû se battre avec un soutien psychologique.

Nathalie a créé récemment l'association "Enfant de Victime" qui a pour objectif d'aider les enfants et les adolescents en leur apportant un soutien psychologique, scolaire et juridique.

Augustin le fils illégitime d’André Kaas moins frappé que ses frères par la crise fut bachelier à 15 ans en 2006 . Il est actuellement en deuxième année école d’ingénierie d’informatique à SUPINFO .

[modifier] Publications