Adel Abdessemed

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Adel Abdessemed, né en 1971 à Constantine, Algérie est un artiste contemporain. En 2008, il est considéré par le journal français Le Monde comme "l'un des plasticiens les plus cotés de part et d'autre de l'Atlantique."[1].

Sommaire

[modifier] Biographie

Adel Abdessemed est d'abord élève de l’École des Beaux-Arts d’Alger (jusqu'à l'assassinat de son directeur par des islamistes) puis élève des Beaux Arts de Lyon à partir de 1995. Il a ensuite séjourné et exposé à New York en 2001 grâce à une bourse d’artiste. Il réside à Paris.

Abdessemed utilise la vidéo, la photographie, la sculpture, le dessin. Il s'intéresse aux limites sociales politiques et culturelles dans les sociétés musulmanes et occidentales. Dans ses vidéos, il met en évidence les tensions générées par la globalisation. Ainsi, dans Pressoir fais-le (2002) un citron écrasé par son talon est emblématique de cette pression. Dans une autre pièce Mohammedkarlpolpot (1999), ce mot composé à partir de Mahomet, Karl Marx et Pol Pot écrit sur une feuille de papier déchirée, il dénonce les formes d'oppression liées à ces personnalités. À la Biennale de Venise, en 2003, il filme une performance où neuf couples font l'amour dans une galerie. Ce n'est pas la seule de ces œuvres où il met en jeu la nudité des corps. On retrouve cette nudité filmée avec le maximum d'objectivité dans les vidéos Joueur de flûte (1996) ou Passé simple (1997). Lorsqu'il filme ces corps, cela reste très pudique avec une forte charge poétique et émotionnelle.

Certaines pièces ont marqué grâce à leur force, comme Habibi en 2004, sculpture d'un squelette énorme de 17 m de long.

[modifier] Citation

« Je viens d’un pays dans lequel pensées et artistes sont suspects. » " à l'attaque"

[modifier] Exposition

Plusieurs de ses œuvre sont produites à Grenoble au Magasin, le Centre national d’art contemporain : "Telle mère Tel fils" et " Don’t trust me" (vidéos violentes, brèves images d’animaux abattus au marteau rappellent la violence de notre monde).

[modifier] Notes

  1. 'Adel Abdessemed, L'enfant terrible de l'art, in Le Monde, 1er mars 2008, page 16

[modifier] Sources

  • Adel Abdessemed, extraits d'un entretien avec Anne Bonin, Artpress Spécial, octobre 2004, n°25.
  • Appartement 22 [1] (Rabat) consacre la première exposition d'Adel Abdessemed (God is design) dans un pays d'Afrique du Nord.
  • Classeur catalogue du Mamco, Genève

[modifier] Lien externe

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