Action française lycéenne

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L’Action française lycéenne (AFL) était une organisation politique royaliste et autogestionnaire, branche lycéenne de l’Action française (Restauration nationale).

L’AFL a été créée par Sylvain Roussillon en octobre 1988. Cette structure a connu un essor certain, atteignant presque 2000 adhérents en 1990. Elle a en tant que telle participé à toutes les grandes manifestations qui ont rythmé la vie du royalisme français durant cette période (affaire Hélène Delavault, affaire Boudarel, bicentenaire de la Révolution, interdiction des défilés de Jeanne d’Arc, etc.).

Organisée par sections d’établissements scolaires, l’AFL était particulièrement implantée à Paris et en Région parisienne, à Lyon, à Dijon, au Mans, à Rennes, Grenoble, Orléans, Toulouse, Tours et Blois, etc. A son apogée (1990-1992), l’AFL comptait environ 250 sections, dont une au lycée français de Madrid.

À la rentrée scolaire 1991-1992, le secrétariat général fut assuré par Sébastien Lapaque. A la suite d'un article sur les monarchistes paru dans le quotidien Le Monde dans lequel il accusait le mouvement royaliste d'avoir rompu avec la vocation révolutionnaire des premiers Capétiens et d'être devenu "un musée du souvenir du pétainisme et de l'Algérie française", il fut exclu pour "dérive léniniste" par Pierre Pujo, président des Comités directeurs d'Action française. A partir de 1994, le secrétaire général fut assuré par Stéphane Tilloy.

Durement touchée par des querelles internes à l’Action française, partagée entre des combats menés à la fois contre des gauchistes et contres les militants du Front national et ceux du GUD, l’AFL commença alors à péricliter.

En 1997, les structures de l’Action française lycéenne fusionnèrent avec les structures étudiantes de L'Action française étudiante (AFE) liées au Centre royaliste d'Action française.

Lors des grandes grèves lycéennes de 1990, l’AFL s’était dotée d’une branche syndicale, la Coordination autonome des lycées (CAL), dont une délégation fut à l’époque reçue au ministère de l’Éducation. Son mot d'ordre était clair, "Nous voulons des lycées autonomes", et son modèle l'organisation des collèges royaux dans le Paris du XVIIe siècle. À travers la CAL, l'AFL a également participée aux mouvements lycéens de l'automne 1998 et du printemps 2005.

L’AFL disposait d’un journal, qui lui a survécu par intermittences, Insurrection (revue), fondé en 1987 à Dijon par Sylvain Roussillon. Ce journal est aujourd'hui en lien avec L'Action française 2000.

Depuis 2006, l'Action Française Lycéenne retrouve des implantations locales notamment à Saint-Etienne, Lyon ou Le Mans, toutefois le mouvement est toujours rattaché à l'AFE avec qui elle partage un bureau politique commun.

[modifier] Bibliographie

  • Jean-Paul Gautier, La Restauration nationale, un mouvement royaliste sous la Ve République, Éditions Syllepse, 2002.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes