Accords de Grenelle

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Les accords de Grenelle ont été négociés les 25 et 26 mai, en pleine crise de mai 1968, par les représentants du gouvernement Pompidou, des syndicats et des organisations patronales. Parmi les négociateurs figuraient Jacques Chirac, alors jeune secrétaire d'État aux Affaires locales, et Georges Séguy, représentant de la CGT

Les accords de Grenelle, conclus le 27 mai 1968 - mais jamais signés-, aboutissent essentiellement à une augmentation de 35 % du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) et de 10 % en moyenne des salaires réels. Ils prévoient aussi la création de la section syndicale d’entreprise, actée dans la loi du 27 décembre 1968.

Rejetés par la base, ils ne résolvent pas immédiatement la crise sociale et la grève continue. Cependant trois jours plus tard, le 30 mai, le général de Gaulle de retour à Paris après avoir rencontré le général Massu à Baden-Baden (Allemagne) la veille, conforté par une énorme manifestation de la droite sur les Champs-Élysées, décide la dissolution de l'Assemblée nationale et provoque des élections législatives qui verront le 30 juin 1968 le triomphe des gaullistes de l'UDR (293 sièges sur 378) et mettront un terme à la crise politique.

Le nom de Grenelle est tiré du lieu où se négocièrent les accords, au ministère du Travail situé rue de Grenelle à Paris. Cet hôtel, construit à la fin du XVIIIe siècle, ancien palais archiépiscopal, est en effet affecté au ministère du Travail depuis 1905. La « salle des Accords », ainsi nommée depuis lors, est une ancienne salle à manger dont le décor du XVIIIe siècle a été préservé. Le nom est resté un élément marquant de la vie politique française, et a été repris par la suite pour désigner de larges discussions ouverte aux forces vives de la nation et devant mener à un compromis, comme lors du Grenelle de l'environnement en 2007.

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