Abdellatif Jebari

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Abdellatif Jebari, né en 1947 à Marrakech (Maroc), est un poète marocain francophone.

[modifier] Biographie

Il suit ses études puis effectue des stages à Marrakech, Rabat, Fès, Paris, Sèvres, Caen et Saint-Nazaire.

Il obtient en 1965 le baccalauréat (lettres modernes) au lycée Ibn Abbad de Marrakech puis poursuit des études de philosophie à l'Université Mohammed V de Rabat. Il intègre en 1967 l'ENS de Rabat, en premier cycle français, et entame sa carrière d'enseignant de français. En 1968, il obtient le certificat d’introduction à l’étude des sciences sociales. Après un cycle spécial français à Rabat, en tant que chargé d'inspection dans les collèges de Marrakech, il décroche en 1983 une licence ès lettres françaises à l'Université Cadi Ayyad de Marrakech. En 1988, il obtient le diplôme d’inspecteur de l’enseignement secondaire à l’INFI de Rabat.

[modifier] Publications

  • Articles de presse et poésies dans l’Opinion culturelle (1973-1976)
  • Volubilis. Théâtre intérieur (poème), éditions nationales et internationales, Tanger, 1979
    Présentation de Volublis
    À Charles Bonn
    Publié il y a une trentaine d’années, à compte d’auteur, aux éditions nationales et internationales de Tanger, en février 1979, après avoir été refusé par les éditions Saint-Germain des Prés et celles du Seuil, Volubilis semble daté d’hier, relatant des événements identiques à ceux que l’on voit quotidiennement sur le petit écran : vie et mort, amour et haine, guerre et paix, choc des cultures et des civilisations, « vent d’est, vent d’ouest, typhon de Chine, tourbillon d’Iran », et cet autre vent qui « souffle toujours entre Volubilis et Tipasa, entre Tipasa et Volubilis, voulant d’autres morts et d’autres amours », sans oublier Abraham, l’Ancêtre commun, qui n’est guère rassuré sur le sort des « rescapés du four crématoire, des moineaux présahariens et des oiseaux iconoclastes et migrateurs », ni sur celui de ceux qui sont « condamnés à déchiffrer les gestations millénaires et les divagations oniriques ».
    Concernant la poétique proprement dite, sous le verlibrisme illustré, entre autres, par l’omission volontaire de la ponctuation, il y a la rigueur cartésienne et la rhétorique racinienne, comme en témoignent la référence à Racine et à Boileau ainsi que le respect des ordres logique et narratologique : « ce qui est clair, est dit clairement, ce qui est obscur, est dit obscurément ; mais souvent on prend l’un pour l’autre ».
    Contrairement à une fausse impression laissée par une lecture cursive dont ont fait les frais de grands critiques tels Jean Déjeux et Marc Gontard, préoccupés qu’ils sont par des œuvres plus importantes, Volubilis n’est pas un recueil de poésies, mais un seul et même poème, plus précisément un acrostiche moderne, chaque lettre composant le mot volubilis générant non seulement un vers, mais toute une strophe. D’ailleurs le mot est clairement épelé à la fin : V O L U B I L I S.
    Quant au sous-titre « théâtre intérieur », il ne renvoie pas à un genre littéraire précis, quoique la notion de poésie dramatique est défendable donc acceptable, mais plutôt à l’émotion qui préside au lyrisme et qui se traduit par la « violence du texte ».
    Il n’en demeure pas moins que le poète est resté longtemps confiné dans son silence au point que certains libraires ont cru que Volubilis était tombé du ciel et qu’ils pouvaient en faire ce que bon leur semblaient : qui un pamphlet, qui un « koan » bouddhiste, qui un talisman, qui une énigme, qui un message ne portant aucune signature et dont le prix n’est pas fixe.
    L’auteur, Marrakech, avril 2007

[modifier] À paraître

  • Poésies et écrits divers.