Abd al-Rahman Ruchdi

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Abd al-Rahman Ruchdi était un haut-fonctionnaire égyptien.

Abd al-Rahman Ruchdi parlait plusieurs langues, l'arabe, le français, l'anglais, l'italien et le turc. Cet ingénieur a été formé en Angleterre, et après son retour en Égypte, il se lie d'amitié avec les derniers saint-simoniens restés dans le pays. En 1837, il accompagne Edhem Pacha en Angleterre, il y retournera seul en 1844 pour y acheter des machines pour les filatures.

Il adresse à son ami Lambert, de longues lettres sur la philosophie de Carlyle, qu'il a rencontré, et sur l'état de l'Angleterre. Après avoir été nommé super-nazer des deux fabriques de Bulaq, chargé de gérer le transit entre Suez et Alexandrie, il est promu bey et envoyé en 1851 par Abbas pacha en mission diplomatique à Constantinople. Son rôle était alors de préserver la souveraineté du Khédive Abbas vis à vis de l'Empire Ottoman, et empêcher l'application des Tanzimat en Égypte. Mais il n'est pas enthousiaste de servir un homme « qui ne demande qu'à se vautrer dans les grossiers plaisirs au prix du sang des malheureux fellahs ».

Politiquement, Rachdi était pro-occidental, jusque dans sa vie privée. Ainsi, il n'hésite pas à divorcer de sa femme musulmane, pour se marier avec une française, Sophie Léveillon, ce qui ne manquera pas de créer un petit scandale religieux. Après la chute d'Abbas en 1850, Ruchdi prend son passeport anglais au nom de "Maurice Eula" et songe à se convertir au christianisme pour partir vivre en Australie.

Mais l'avènement du khédive Saïd en 1854, le pousse à réintégrer l'administration. Il devient tour à tour wekil du Commerce, directeur de la medjidieh et enfin directeur de l'imprimerie nationale.

[modifier] Source

  • L'autre Égypte, de Bonaparte à Taha Hussein, de Anouar Louca.