Abbaye de Lesterps
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| Ville | Lesterps | |||
| Pays |  France |
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| Région | Poitou-Charentes | |||
| Département | Charente | |||
| Culte | ||||
| Type | Abbaye | |||
| Début de la construction |
Xe siècle | |||
| Fin des travaux | XIIe siècle | |||
| Style(s) dominant(s) |
romane | |||
| Classé(e) | Monument historique | |||
L'abbaye de Lesterps est une abbaye située à Lesterps en Charente.
Sommaire |
[modifier] Histoire de l'Abbaye
[modifier] Fondation
Vers 975 Jourdain 1er de Chabanais et sa femme Dia firent don d'une chapelle nommée "Stirpis" pour qu'y soit fondé un monastère "pour le nom et la gloire de la Sainte et indivisible Trinité et à la mémoire de saint Pierre lui-même, où habiteront le clergé et des gens libres et déliés de tout service envers nous"[1]
[modifier] Évolution du statut
Ce fut toujours une abbaye augustinienne.
[modifier] Guerres, pillages et destructions
Le fondateur de l'abbaye, Jourdain 1er qui était en guerre contre Hilduin, l'évêque de Limoges, fut tué au retour d'une expédition. Jourdain II occupa le monastère malgré la donation et Adalbert II, comte de la Marche, son seigneur détruisit le monastère et incendia l'église et la population qui s'y était réfugiée. Jourdain II campa dans les ruines du monastère et le comte de la Marche, excommunié, dut en expiation, pourvoir aux frais de reconstruction.
Gauthier, fils du seigneur de Chabanais, nommé prieur de la communauté vers 1032, fit reconstruire les bâtiments et l'église, qui fut bénie en 1070 puis en 1091. Adémar, un frère du comte Taillefer d'Angoulême lui succéda. Puis Ranulfe fut abbé de 1105 à 1135. L'abbé Ramnulfe fit construire un vaste déambulatoire avec absidioles rayonnantes, un transept avec collatéral et double travée.
L'abbaye de Lesterps fut pillée en 1567 durant les guerres de religion par Compaignac à la tête d'une des armées de l'Amiral de Coligny [2].
[modifier] Perte temporaire de fonction religieuse
L'abbaye de Lesterps fut abandonnée durant un siècle et les voûtes de l'église s'effondrèrent.
[modifier] Réouverture
Enfin, le 15 janvier 1654 elle est donnée aux Génovéfains, congrégation à la règle rigoureuse, appelée également congrégation de France, qui avait été fondée par le Cardinal de la Rochefoucauld. Ils reconstruisent les bâtiments et s'installent en 1669.
Malgré ses deux chaires d'enseignement, l'une de théologie et une autre de philosophie la communauté eut des difficultés. L'église devint dangereuse et fut interdite par l'évêque de Limoges en 1738 et à la Révolution, il ne restait plus que trois religieux.
Elle est vendue comme bien national en 1790
[modifier] Architecture de l'Abbaye
[modifier] L’église abbatiale
L'église abbatale fut en partie abandonnée et en partie transformée en église paroissiale. Il reste actuellement de l'église abbatiale trois travées couvertes d'une voûte en berceau, l'église Saint-Pierre, de la couleur grise du granit, monumentale et originale avec son haut clocher-porche.
Quelques chapiteaux sont sculptés[3].
[modifier] Le clocher
Seul subsiste de l'origine du monastère, l'imposant clocher-galilée, haut de 43 mètres, qui s'apparente aux clochers-porches carolingiens du Xe siècle
[modifier] Les bâtiments monastiques
Il n'en reste rien, et le cloître a laissé la place à un jardin .
