Abbaye Saint-Sauveur de Charroux

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Abbaye Saint-Sauveur de Charroux
Ville Charroux
Pays France France
Région Poitou-Charentes
Département Vienne
Culte
Type Abbaye
Début de la
construction
XIe siècle
Fin des travaux
Style(s)
dominant(s)
romane
Classé(e) Monument historique

L'abbaye Saint-Sauveur de Charroux, ruinée, est à Charroux, dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes

Sommaire

[modifier] Histoire de l'Abbaye

[modifier] Fondation

C'est une Abbaye bénédictine, fondée en 785, par le Comte Roger de Limoges[1] . Elle a compté jusqu'à 213 abbayes et prieurés affiliés.

[modifier] Evolution du statut

C'est l' Abbaye bénédictine qui a possédé une des plus grandes églises romanes de la chrétienté. Cette abbaye disait posséder le Saint Prépuce de Jésus, qui lui aurait été remis par Charlemagne.

Le concile de Charroux s’y est tenu en 989. Réuni sous le patronage du duc d’Aquitaine et comte de Poitiers Guillaume IV, il instaure la paix de Dieu.

[modifier] Guerres, pillages et destructions

Elle a été incendiée en 1422 durant la guerre de cent ans. Jean Chaperon, abbé de 1444 à 1473, fit d'importants travaux.

Elle est pillée en 1567 par Roger de Carbonnières durant les guerres de religion. Elle ne sera jamais restaurée ou reconstruite[2] .

[modifier] Perte temporaire de fonction religieuse

L'abbaye est abandonnée en 1762 et quand elle est vendue comme bien national en 1790 la nef et l'église sont en ruine. Elle est vendue en cinq lots et utilisée comme carrière[3] .

[modifier] Architecture de l'Abbaye

La tour Charlemagne
La tour Charlemagne

Elle a été transformée en carrière à pierre, (on retrouve des pierres taillées dans tous les hameaux autour de Charroux) mais la famille de Loyzeau de Grandmaison, propriétaire de la tour octogonale, résista aux menaces des municipalités qui entendaient démolir le monument, soit pour agrandir le champ de foire, soit parce qu'il constituait, disait-on, un danger public.

La société des antiquaires de l'Ouest, Charles de Cherge et Prosper Mérimée intervinrent pour la conservation du monument. Elle est classée en 1840 et l'état achète une partie des sculptures du portail.

[modifier] Tour octogonale

Il ne reste que la tour-lanterne du XIe siècle, dite tour Charlemagne, centre de la rotonde de l'église abbatiale. Il s'agissait d'un des clochers de l'abbaye.

[modifier] Le clocher

[modifier] Les bâtiments monastiques

Ils se trouvent au sud, dans le prolongement de bras du transept avec se faisant suite la salle capitulaire, un passage couvert puis une salle à quatre croisées d'ogives qui reposent sur un pilier central.Cet ensemble est du XIIIe siècle. La salle capitulaire, elle, a été refaite sous l'abbé Jean Chaperon avec huit travées d'ogives et une porte gothique flamboyant donnant dans l'église romane.

[modifier] Les sculptures

Trois portails gothiques avaient été placés en avant de la façade romane. Les sculptures de parties des portails qui ont été conservées représentent le sommet de la sculpture gothique poitevine. Une lithographie de 1822 par Thiollet donne un aperçu : vierges folles et vierges sages, saints, prophètes, apôtres, anges. Le portail était sculpté du jugement dernier.

[modifier] Activité

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Poitou gothique,Yves Blomme,éditions Picard, 1993,ISBN 2-7084-0439-3
  2. Poitou gothique,Yves Blomme,éditions Picard, 1993,ISBN 2-7084-0439-3
  3. Poitou gothique, Yves Blomme, éditions Picard, 1993 (ISBN 2-7084-0439-3)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes