Abbaye Notre-Dame de Bellaigue

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L'Abbaye Notre-Dame de Bellaigue est une abbaye bénédictine dans la commune de Virlet (Puy-de-Dôme, France).

Sommaire

[modifier] Histoire de l'Abbaye

[modifier] XIe siècle

Bellaigue était un prieuré dépendant de l'abbaye bénédictine de Menat. Il fut fondé par Odon de Montluçon en 950. On ne possède pas de données précises sur cette période qui précède l'arrivée de Cisterciens.

1136 : L'évêque de Clermont tranche en faveur du prieuré de Bellaigue dans un litige l'opposant à l'abbaye-mère sur les possessions. Bellaigue devient une abbaye à part entière.

1137 : Des moines de Montpeyroux viennent placer le monastère sous la règle de Cîteaux. Il s'agit de l’époque de l'expansion cistercienne, expliquée par l'impulsion de Saint Bernard 1111-1115. Commence la construction de l’église, contemporaine de celles de Clairvaux (1135), Fontenay ou Cîteaux (1140).

[modifier] XIIe et XIIIe siècles

Apogée du monastère, de son nombre de vocations et de ses possessions. Les seigneurs de Jaligny, Marcillat, Montaigut, de Montluçon et des sires de Bourbons (dynastie des Archambaud) font de sessions considérables au monastère; plusieurs de ces grands donateurs sont inhumés dans l'abbatiale.

[modifier] XIVe - XVIIe siècles

Les nombreuses épreuves qui atteignent l’Europe chrétienne et frappent durement les monastères se font sentir ici aussi : Grande peste (1347-1351), Guerre de Cent ans, Grand Schisme d’Occident… Diminution du nombre de religieux (8 moines en 1486, 11 en 1529), disparition des frères Convers. Le régime de la commende - l’abbé n’est plus élu mais nommé par Rome ou le Roi - , inspiré par Grégoire XI (1370-1378) et aggravé par le concordat de 1515, produit ici comme ailleurs ses effets désastreux : rivalités entre familles pour l’acquisition des bénéfices de l'abbaye, querelles internes, misère économique et démembrement du patrimoine.

1689 (janvier) : Les bâtiments conventuels sont en grande partie détruits à la suite d'un incendie. La reconstruction, longue et coûteuse, se fait sur un plan réduit, sous l’abbatiat de l’abbé Élian (1678-1756). Les querelles entre abbé commendataire et religieux continuent.

[modifier] XVIIIe

1791 : La Révolution française entraîne la suppression du culte et la fermeture de l'abbaye, qui est mise aux enchères comme bien national, en février. Elle est acquise par M. Tailhardat de la Maisonneuve, fervent catholique, avec l’intention de la restituer aux moines en des temps meilleurs.

Dès lors l’abbaye est utilisée à de multiples fins. L’église est affectée à des usages agricoles.

[modifier] XXIe

2000 (octobre) : Réinstallation de moines bénédictins dans l'abbaye au nombre de 4. Reconstruction des voutes de l'abbaye, qui permettent à nouveau la réalisation du culte catholique.

2008 : Les vocations ne cessent point, actuellement 35, ce qui pousse le monastère à s'agrandir pour n'être plus obligé de refuser des candidats à la vie monastique faute de place.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes