32e régiment d'artillerie

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Le 32e Régiment d'Artillerie de l'armée française était l'un des cinq régiments d'artillerie français équipés de missiles nucléaires pré-stratégiques Pluton, alors qu'il était stationné à Oberhoffen-sur-Moder depuis la fin des années 1970 au début des années 1990.

32e Régiment d'Artillerie
Période
Pays France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment d'Artillerie
Rôle Artillerie Nucléaire
Garnison Stetten am Kalten Markt
Inscriptions sur l'emblème L'YSER 1914
Verdun 1916
LA MALMAISON 1917
L'Avre 1918
La Marne 1918
Equipement en 1973, à Stetten, 2 groupes : un groupe "nucléaire" équipé de HJ, un groupe "classique" à 3 bies équipées de 105 AU 50.
A ceci s'ajoutait la BAD 3(Bie d'Artillerie Divisionnaire)avec 2 sections radar équipées chacune de 1 radar SDS (Surveillance Du Sol) et 1 radar Q4 (anti mortiers), une section topographique et une section météo.
Guerres Première Guerre mondiale
Commandant en 1973, Col Caverivière


Dans les années 1950, il était basé à Idar-Oberstein (Allemagne, Land de Rhénanie-Palatinat), renseignement d'un appelé ayant servi dans ce régiment. Selon le Service Archives de cette ville, il y à Idar-Oberstein trois casernes, nommées "Hohlkaserne", Klotzbergkaserne" et "Straßburgerkaserne". À la fin de la Seconde Guerre mondiale, ces trois casernes étaient occupées par les troupes françaises.

En 1951, la "Straßburgerkaserne" est passée sous le contrôle des troupes américaines. Les troupes françaises sont restées jusqu'en 1956 aux "Hohl et Klotzbergkasene".

D'après les documents, la "Klotzbergkaserne" était nommée "Quartier Jeanne d'Arc" et était affectée à l'école d'application d'artillerie. La "Holhkaserne" hébergeait les unités de l'artillerie française.

Dans les années 1970, le 32e RA était stationné à Stetten puis près de Sigmaringen. Il desservait des batteries Honest John. Son attribut était "La Pucelle".


Le 2e groupe du 32e R.A. était basé dans les années 50 à Idar Oberstein mais les 1er et 3e groupes étaient à Pfaffendorf près de Coblence, quartier Jeanne d'Arc, caserne allemande " Gneisenau " (source : appelé du contingent qui y a séjourné de novembre 1954 à juillet 1956 ). Ces éléments du 32ème R.A. étaient pouvus d'obusiers de 105 mm de campagne.

[modifier] Drapeau

Batailles inscrites sur le drapeau[1]:

[modifier] Matériel

Le Pluton fut l'automouvant blindé de transport et de lancement des missiles nucléaires tactiques de l'armée de terre française. Le missile Pluton était en lui même un système balistique nucléaire à courte portée, lancé à partir d'une rampe lance-missile automouvante montée sur un châssis chenillé AMX-30 D. Cet équipement a constitué la force de dissuasion tactique nucléaire française pendant la Guerre froide.

Le système Pluton est venu en remplacement du missile américain Honest John àlors déployé. Le missile Pluton avait une portée opérationnelle de 17 à 120 kilomètres, avec une précision de l'ordre de 150 mètres, ce qui ne lui permettait pas de frapper au-delà de Allemagne de l'Ouest ou du territoire français, cette portée limitée a conduit au développement du missile Hadès, à plus long rayon d'action. Le temps de mise en batterie opérationnel d'un Pluton est d'environ 15 minutes. Le système balistique nucléaire Pluton était relativement facile de déploiement, même dans des conditions difficiles, de plus un drone CT-20 était capable de fournir des informations de dernière minute sur la cible avant le tir, ce qui faisait de ce lanceur un système opérationnel rapide et sûr en opérations. Cette arme fut uniquement utilisée par la France, elle lui a fourni la possibilité de tirer des vecteurs nucléaires de courte portée avec une puissance chirurgicale, le tout mobile, et donc difficilement repérable. Le Pluton fut déployé jusqu'à la fin des années 1980, dans cinq régiments d'artillerie de corps d'armées basés dans le nord de la France, chacun étant équipés de six lanceurs automouvants.

[modifier] Notes et Références

  1. Service Historique de la Défense, Décision N° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007