Utilisateur:'Inyan/Bereshit

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Au commencementSH2, SH3, LR1, Ch1, DieuLR2, Ac1 créaLR3 les cieux et la terreSH4; or la terre était tohu-bohuLR4 et ténèbre à la face de l'abîme, et le souffle de DieuCh2 planait à la face des eauxLR5. Dieu dit « Que la lumière soit », et la lumière futB3, SH5; voyant qu'elle était bonne, Dieu sépara la lumière de l'obscurité, l'appelant jour, et l'obscurité nuit. Ce fut soir, ce fut matin, jour un (Genèse 1:1-5).

Sommaire

[modifier] Commentaires rabbiniques

  • Le premier mot de la parasha, bereshit (TB Meguila 9a indique que les traducteurs de la Torah en grec ont commencé par « Elohim bara bereshit » (Dieu créa au commencement) au lieu de « Bereshit bara Elohim » (Au commencement créa Dieu), afin d'éviter que leur commanditaire, le roi égyptien Talmaï n'en vienne à penser qu'une entité du nom de Bereshit aurait créé Elohim. Cependant, la version actuellement disponible de la traduction des Septante commence bien par Ἐν ἀρχῇ En archè, litt. anciennement - voir lien externe), a reçu à lui seul plus de 700 interprétations (Josy Eisenberg & Armand Abécassis, à Bible ouverte).
    • Rabbi Yohanan déduit de Psaumes 33:6 que bereshit compte pour la première des dix paroles par lesquelles Dieu a créé le monde (T.B Rosh Hashana 32a). S'Il l'a fait en dix paroles alors qu'une aurait suffi, « c'est pour Se séparer des méchants qui perdent le monde qui a été créé par dix paroles, et pour donner un bon salaire aux justes qui font exister le monde créé par dix paroles (Pirke Avot 5:1). »
    • L'emploi du terme bereshit, l'une des seules occurrences du terme reshit parmi les 28 de la Bible hébraïque, avec Deutéronome 33:21 et Isaïe 46:10, où le terme ne soit pas à la forme « associée, » c'est-à-dire accolée au mot suivant, a mené à d'intenses recherches sur sa signification (Bereshit Rabba 1:1-10, par exemple): sagesse, c'est-à-dire Torah (Ber. Rabba 1:1, d'après Proverbes 8:22), [...]. Sa première lettre même, le beth (ב), est interprétée de diverses façons, par exemple selon sa valeur alphanumérique pour suggérer qu'il y eut deux commencements, matériel et spirituel (source à retrouver) ou sa forme, fermée de tous côtés sauf vers la gauche, c'est-à-dire dans le sens de la lecture hébraïque, qui confirme symboliquement (Midrash Rabba, source à retrouver) de l'enseignement des Sages qui enseignent qu'il ne faut pas se pencher sur le récit de la Création à plus de deux personnes (Mishna et Tossefta Haguiga 2:1), en déduisant de Deut. 4:32 qu'il est vain de s'approfondir sur le haut, le bas, et l'antérieur aux évènements décrits dans le premier verset de Bereshit (TB Haguiga 11a). Cependant, l'inauguration de la Torah par un beth, qui n'est pas la première mais la seconde lettre de l'alphabet, est bien interprétée comme une preuve d'un « antérieur. »
      • On trouve, surtout dans le Midrash (Ber. Rabba 1:4, Pirqe deRabbi Eliezer chap.3), de telles tentatives d'élucidation de l'antérieur, qui ne remettent nullement en question le principe de la création ex nihilo (Ber. Rabba 1:9): avant la création, il n'y avait que Dieu et Son Nom (Pirke deRabbi Eliezer chap. 3, en se basant sur Isaïe ...:...). Cependant, il y eut, entre ce moment et la création des cieux et de la terre plusieurs créations; six, disent les maîtres du Midrash, en faisant leur la décomposition du mot bereshit en bara shit qu'avait effectuée l'école de Rabbi Ishmaël afin de produire une preuve que les arbres dont les Israélites firent barres en bois de shittin de l'autel avaient été créés lors des sept jours de la création (TB Soucca 49a), pour enseigner que six choses (shit signifie six en araméen), sept selon les Pirke deRabbi Eliezer, dont le repentir est la dernière; comparant la chose à un roi qui, avant de fonder son palais, en établit les fondations, l'auteur des Pirke deRabbi Eliezer explique que sans ces créations antérieures, et sans le repentir en particulier, le monde n'aurait pu tenir.
      • En revanche, ainsi que l'explique Rabban Gamliel à un philosophe, tout ce qui suit le mot bereshit résulte d'une création, versets à l'appui (Ber. Rabba 1:9). Les Sages déduisent des versets Gen. 1:1-5 que dix choses (cieux, terre, tohu, bohu, ténèbre, abîme, eaux, lumière, mesure du jour, mesure de la nuit - préciser le verset pour chaque création) furent créées lors du premier jour de la création (TB Haguiga 12a).
      • Les Sages du Midrash tentent également d'élucider le choix de commencer la Torah par le récit de la création, en le rapprochant de « la puissance de Ses œuvres » (Psaumes ...:...) dont Dieu « leur fit le récit afin de leur donner l'héritage des nations(Bereshit Rabba 1:1). »
  • Interrogé par Rabbi Ishmaël sur la signification de la particule et (את) devant « cieux » et « terre, » Rabbi Akiva répond que n'eût été la présence de ce et, on aurait pu croire que « cieux et terre » étaient un Nom ou un attribut de Dieu. Rabbi Ishmaël le contredit, interprétant et les cieux pour y inclure l'armée des cieux, et la terre pour y inclure l'armée de la terre, mentionnés tous deux dans Gen. 2:4 (TB Haguiga 12b)
  • Le Talmud consigne deux discussions sur la préséance des cieux ou de la terre:
    • La première est tenu entre deux académies juives, celle de Shammaï et Hillel (TB Haguiga 12a): les premiers pensent que le ciel a précédé la terre, et les seconds que la terre a précédé les cieux. Ces opinions sont emblématiques de ces deux écoles, la première estimant que la Torah émanant des cieux, les habitants de la terre doivent s'y conformer, fût-ce au prix de rudes privations pour s'élever, tandis que la seconde enseigne que la Torah a été donnée à des êtres terrestres, donc de niveau inférieur aux cieux, et qu'en conséquence, une certaine marge d'indulgence est tolérable (Pratiquement, dans le cas de la prière, par exemple, l'école de Shammaï enseigne qu'il faut réciter le Shema du matin à l'heure exacte du lever du soleil, tandis que l'école de Hillel permet de le faire jusqu'à trois heures après le lever, puisque telle est la coutume des princes - Mishna Berakhot 1:5). Les avis divergent. Selon certains sages, les cieux furent créés les premiers mais la terre fut achevée la première, selon d'autres, cieux et terre furent créés simultanément, comme une marmite dont on forme la pâte d'un bloc, et dont on n'effectue la séparation que dans un second temps (références dans le Talmud et le Midrash à rajouter). Ces deux créations sont en tout cas de même importance (source).
    • La seconde se déroule entre Alexandre et les Sages (TB Tamid 32b): à la question du premier quant à la préséance des cieux et de la terre, ceux-ci répondent rapidement qu'il s'agit des cieux, selon Genèse 1:1. Cependant, lorsqu'il aborde la question de la lumière et de l'obscurité, ils se hâtent de lui dire qu'on ne peut y répondre, alors que la réponse leur est connue, mais ils préfèrent couper court avec lui avant de discuter de sujets auxquels il ne convient pas de lui répondre.

[modifier] Targoumim

  • Onkelos traduit bereshit par beqadmin (le même mot par lequel il traduit beqedem, à l'orient, cf. Pirke deRabbi Eliezer) et tohu-bohu par tzadia oureqania.
  • Les Septante traduisent bereshit par « Au commencement » (Ἐν ἀρχῇ En archèn, litt. anciennement), Elohim par « Theos » (θεὸς, apparenté à Zeus) , cieux et terre par « le ciel et la terre » (τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν ton Ouranon kai ten Gen) (cf. la Théogonie d'Hésiode), tohu-bohu par « invisible et vide » (ἀόρατος καὶ ἀκατασκεύαστος, aoratos kai akataskenastos)

[modifier] Talmudiques

  • Ma'asse Bereshit
    • La Mishna (Ta'anit 4:2-3; Meguila 3:6) rapporte qu'au temps du Temple, lorsque la pluie ne tombait pas, il avait été instauré par les premiers prophètes 24 « gardes. » Lorsque le temps était venu pour les cohanim et les leviim de se rendre au Temple, les israël se rendaient dans leurs villes, et lisaient le premier récit de la création.
      • Le premier jour de la semaine, ils lisaient bereshit et yehi raqiya (de Genèse 1:1 à 1:8).
      • Le second, ils lisaient yehi raqiya et yikavou hamaïm (de Genèse 1:6 à 1:13).
      • Le troisième, ils lisaient yikavou hamaïm et yehi me'orot (de Genèse 1:9 à 1:19).
      • Le quatrième, ils lisaient yehi me'orot et yishretzou hamaïm (de Genèse 1:14 à 1:23).
      • Le cinquième, ils lisaient yishretzou hamaïm et totze haaretz (de Genèse 1:20 à 1:30).
      • Le sixième, ils lisaient totze haaretz et vayekhoulou hashamaïm vèhaaretz (de Genèse 1:24 à 2:3).
    • Meguila 22a Rava cite à partir d'une baraïta enseignée à propos de Taanit 26a (c'est-à-dire de la Mishna précitée) que lorsqu'une parasha contient un nombre de versets n'étant pas multiple de 3 (il est obligatoire que chaque personne appelée à lire la Torah lise 3 versets), selon Rav, le lecteur répétera un verset précédemment lu, tandis que selon Shmouel, le verset est coupé en deux.
  • Bereshit 1:1 :
    • Soucca 49a: les shittin de l'autel ont été créés au cours de la première semaine de la création. On a enseigné à l'école de Rabbi Ishmaël « Bereshit, ne lis pas Bereshit mais bara shit »
    • Rosh Hashana 32a: selon Rabbi Yohanan[, les 10 malkiyot évoquent] les dix paroles par lesquelles furent créées le monde, Vayomer apparaissant 9 fois, Bereshit comptant pour une parole d'après Psaumes 33 (בדבר ה' שמים נעשו Par la parole de Hashem, les cieux furent faits)
    • Meguila 9a évoque quelques modifications apportées au texte biblique lors de la traduction de la Bible en grec par les Septante. Parmi celles-ci, « Bereshit bara Elohim » (Au commencement créa Dieu) qui devint « Elohim bara bereshit » (Dieu créa au commencement), afin d'éviter que le roi égyptien Talmaï n'en vienne à penser qu'une entité du nom de Bereshit avait créé Elohim [Cependant, dans la Septante actuellement disponible, le texte commence bien par En Archèn].
    • Haguiga 12a: pourquoi est-il notés ett hashamaïm et ett ha'aretz? Selon Rabbi Akiva, pour que l'on n'imagine pas que shamaïm vaaretz seraient un Nom d'Elohim, mais Rabbi Ishmaël lui rétorque (12b) qu'ett hashamaïm indique les cieux et leurs armées, ett haaretz la terre et ses armées (cf. Gen 2:4)
  • Bereshit 1:2 :
    • veha'aretz:
      • Haguiga 12a: selon l'école de Shammaï, les cieux avaient préséance la terre; selon l'école de Hillel, la terre a précédé les cieux; Les avis divergent. Selon certains sages, les cieux furent créés les premiers mais la terre fut achéve la première, selon d'autres, cieux et terre furent créés simultanément, comme une marmite dont on forme la pâte d'un bloc, et dont on n'effectue la séparation que dans un second temps.
      • Tamid 32a: lors de la discussion entre Alexandre et les Sages, celui-ci leur demande qui des cieux ou de la terre ont été créés les premiers, les Sages répondent les cieux, selon Genèse 1:2
    • veroua'h:
      • Avoda Zara 29b;
  • Bereshit 1:3 :
    • Haguiga 12a,
    • Tamid 32a: lors de la discussion entre Alexandre et les Sages, celui-ci leur demande qui de la lumière ou de la ténèbre ont été créés les premiers, ils prétendent qu'on ne peut y répondre. En réalité, ils savent que la ténèbre a précédé la lumière, puisque la première est mentionnée en Genèse 1:2 alors que la seconde ne l'est qu'en Genèse 1:3. Cependant, ils préfèrent couper court avec lui avant de discuter de sujets auxquels il ne convient pas de lui répondre. (voir aussi Shabbat 77a, Vient d'abord la ténèbre, puis la lumière, d'après Isaïe 55:7).
  • Bereshit 1:4 :
    • vayar: Yoma 38b; Sota 12a
      • Baba Qama 55a: selon Rabbi Yehoshoua ben Levi, celui qui voit la lettre Teth dans son rêve, c'est un bon présage, car sa première apparition dans la Torah, c'est dans le mot Tov (bon) dans le verset Gen.1:4
  • Bereshit 1:5 :
    • vayiqra:
      • Pessa'him 2a
      • Meguila 20b De Gen. 1:5, Rava déduit que le jour commence avec le matin (sha'har -- sûrement meilleure traduction) car il interprète « Vayiqra Elohim laor yom » comme « Lèmeïr ouba qerao yom » (dès qu'il commence à s'éclaircir, Il l'appelle jour)
      • (Zohar parashat Emor);
    • vayehi erev:
      • dans Berakhot 2a, le verset Genèse 1:5 est utilisé pour répondre à la question de savoir pourquoi le Tanna a-t-il commencé par exposer les lois sur la lecture vespérale et non matinale du Shema.
      • Shabbat 10a,
      • Pessa'him 88a,
      • Meguila 12b,
      • Nazir 7a explique « jour un » comme signifiant « un jour complet », d'où il résulte qu'on doit compter avec le jour la nuit qui précède.
      • Houlin 83a

[modifier] Midrashiques

[modifier] Rishonim

  • Boker, de bikoret, discernement -- ibn Ezra sur Gen. 1:5
  • Jour un et non jour premier, car il n'y avait pas de second pour le situer premier - commentaire de Nahmanide sur Gen. 1:5
  • Erev, de erouv car les formes se mélangent -- ibn Ezra sur Gen. 1:5

[modifier] A'haraonim

[modifier] Commentaires juifs non-rabbiniques

  • Genèse 1:5 : Josèphe (Ant. J. 1:1) traduit « un » et non « premier », comme le reste du texte, mais remet son explication à un ouvrage ultérieur qui ne nous est pas parvenu. Philon souligne lui aussi cette particularité (De mundi opificio, § 9, M. I, p. 7, « non pas premier jour, mais un jour ») en expliquant que le terme « un » représente l'unité intelligible, incorporelle du monde

[modifier] Commentaires chrétiens

[modifier] Comparaisons avec le Coran

  • 13:16 … Dis: Allah est le Créateur de toutes choses, et Il est l'Un, le Suprême
  • 21:30 … Ceux qui ne croient pas ne verraient-ils pas que les cieux et la terre furent clos, mais Nous les avons ouverts; et Nous avons fait à partir d'eau tout être vivant, ne croiront-ils pas alors ?
  • 23:12-13 : Nous avons certes créé l'homme d'un extrait d'argile, puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide. Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence ; et de l'adhérence Nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon Nous avons créé des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l'avons transformé en une tout autre création. Gloire à Dieu le Meilleur des créateurs !

[modifier] Études académiques