Îlot de chaleur urbain

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Les îlots de chaleur urbain, expression couramment abrégée par ces initiales ICU désignent l'élévation des températures, particulièrement des températures maximales, enregistrées en milieu urbain par rapport au zones rurales voisines. Cet effet est liée aux activités humaines et à l'urbanisme. Ces îlots de chaleur posent plusieurs problèmes. Ainsi, de nombreuses stations ont progressivement été englouti au cours du XXe siècle dans un tissu urbain de plus en plus dense, ce qui pose la question de la pertinence des données climatiques sur laquelle est fondée la théorie du réchauffement climatique. De plus, en lien avec la pollution de l'air au dessus des villes (smog), les enjeux sanitaires sont importants.

Sommaire

[modifier] Causes des ICU

[modifier] L'urbanisme

Par la conception de la ville, l'albédo des villes et sa végétation sont très différente des zones rurales. L'albédo est la mesure de la capacité d'une surface a renvoyer l'énergie solaire incidente (qui arrive à la surface de la terre). C'est un chiffre compris entre 0 et 1, 0 correspondant à une surface parfaitement noire qui absorbe la totalité de l'énergie incidente, et 1 au miroir parfait qui renvoie la totalité de l'énergie incidente. Les surfaces sombre absorbent donc une quantité importante d'énergie solaire, et se réchauffent donc très vite. Les villes majoritairement bétonnées et goudronnées, présentent des surfaces sombres qui se réchauffent ainsi très rapidement au Soleil. Les après-midi ensoleillées permettent donc au thermomètre d'afficher des maximum largement supérieur aux zones rurales environnantes. L'effet disparait évidemment avec la tombée de la nuit, ce qui explique que les températures maximales sont généralement plus affectées. L'autre cause est le manque de place laissée à la végétation. La végétation à un rôle de régulateur thermique très important. Les arbres apportent de l'ombre, ce qui ne peut avoir qu'un effet positif. La pelouse a un albédo intéressant variant de 0,25 à 0,30 (à comparer avec l'albédo moyen terrestre qui est d'environ 0,3).

[modifier] Les activités humaines

L'autre cause des ICU est l'énergie dégagée par les activités humaines. Les aéroports sont impliqués : un avion qui décolle éjectant des gaz sous pression et à très haute températures. Les climatiseurs également, car ils produisent de l'air froid en rejetant l'air chaud à l'extérieur. Les industries le sont tout autant, en émettent des gaz, de l'énergie, des particules.

[modifier] Une remise en cause du réchauffement climatique ?

Il semblerait bien que certaines mesures du réchauffement climatique soit biaisée par les ICU. Cependant, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat concluait, dans son troisième rapport, que leur effet ne pouvait excéder 0,05 degrés celsius au niveau mondial. De plus, l'étude de stations qui sont restées rurales montrent de toute façon un réchauffement du climat. Il est à préciser que l'homme ne peut pas réchauffer la planète par ces ICU. Il s'agit simplement d'une surestimation des températures due aux emplacements des stations.

[modifier] Effet sanitaire

Les effets sanitaires peuvent se révéler graves. Les ICU dégradent le cadre de vie urbain en association avec la pollution atmosphérique, dit smog, mot valise venant de l'anglais smoke (fumée) et fog (brouillard).

[modifier] La lutte contre les ICU

La lutte contre les ICU nécessite une réévaluation des politiques d'urbanisme ; elle implique de préférer les surfaces blanches ou colorées, de reboiser les villes, développer les transports en commun qui ne favorisent pas le smog et d'éviter les rues étroites qui sont des trous à chaleur.


[modifier] Liens externes