Île du Levant

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Île du Levant
Pays France
Localisation Méditerranée
(43°01′18″N 06°26′38″E / 43.02167, 6.44389)
Superficie 9 km²
Point culminant pylône
138 m
Population 100 hab. (2004)
Densité 11 hab./km²
Plage de l'île du Levant
Plage de l'île du Levant
Pancarte signalant une zone naturiste
Pancarte signalant une zone naturiste

L'île du Levant est une île française située au large du département du Var, face à la corniche des Maures en Méditerranée. Elle est la plus orientale des îles d'Hyères (appelées aussi les îles d'Or) et est voisine de l'île de Port-Cros. Comme les autres îles d'Hyères, l'île du Levant fait partie du territoire de la commune d'Hyères.

De taille pratiquement égale à celle de Porquerolles, l'île du Levant se présente sur une longue arête rocheuse de 8 km de long et seulement 1 km de large mais seul un dixième de l'île est accessible au public.

En 1855, comte Henri de Pourtalès (1815-1876) rachète l'île du Levant. En 1860, il est autorisé à y créer une colonie pénitentiaire pour enfants afin d'exploiter l'île. Les premiers arriveront en février 1861. Les bagnes pour mineurs furent autorisés par Napoléon III dans le but de vider les villes des orphelins, enfants abandonnées et jeunes mendiants. La colonie pénitentiaire du Levant fonctionnera pendant 27 ans. Pendant cette période, une centaine d'enfants, soit 10 % des effectifs totaux mourront sur l'île. Récemment, une plaque commémorative a été posée.

En 1931 fut créé Héliopolis (20 ha) par les docteurs Gaston et André Durville, un des premiers centres naturistes d'Europe sur une île. Pour la baignade exclusivement naturiste, l'île possède une petite plage (plage des Grottes), sinon on se baigne à partir des rochers (bain de Diane).

Il existe aussi une réserve naturelle régionale, le Domaine des Arbousiers[1], créée en 1993.

On y trouve aussi le Phare du Titan, sur le cap du Pauvre Louis à l'extrême est de l'île.

Sommaire

[modifier] Centre d'essais de la Méditerranée

La majeure partie de l'île (80 %), séparée par une haute clôture, appartient à l'armée et sert de centre d'essai pour les lancements de missiles pour le compte de la Délégation générale pour l'Armement.

Au mois d'octobre 1950, la Marine nationale installe une petite station de lancement rudimentaire, créant le Centre d'essais et de recherche d'engins spéciaux (CERES)[2].

En 1955, la responsabilité des essais est confiée au Groupe technique d'engins spéciaux (GTES).

Placé, en janvier 1962, sous l'autorité de la Directeur des recherches et moyens d'essais (DRME), le GTES prend en charge l'exploitation du polygone de la Renardière. Un peu plus tard, après un regroupement du CERES, du GTES et de la Renardière, le centre prend le nom de Centre d'essais de la Méditerranée (CEM).

Bien que dépendant des militaires, le CERES a été utilisé dès 1956 pour le lancement de fusées pour la recherche scientifique de la société ATEF ou de l'ONERA, avant que le CNET, puis le CNES procèdent à des lancements de fusées Centaure.

[modifier] Lieux historiques

  • Fort Napoléon (1813)

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Domaine des Arbousiers
  2. Œuvre historique collective, dont Jean-Claude Pecker, préface de Jacques Blamont, avant-propos de Yannick d'Escatha, etc., Les débuts de la recherche spatiale française : au temps des fusées-sondes, Éditions Édite pour l'Institut français d'histoire de l'espace, Paris, 2007 (ISBN 978-2-846-08215-0)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Claude Gritti, Les Enfants de l'île du Levant, 1999, Éditions Jean-Claude Lattès

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes