Étienne Tshisekedi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Étienne Tshisekedi (homonymie).

Étienne Tshisekedi wa Mulumba, né à Kananga (anciennement Luluabourg) en 1932, est un homme politique de la République démocratique du Congo (RDC), ancien premier ministre du Zaïre (ancien nom de la RDC) et président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Il est d'origine luba.

Sommaire

[modifier] Biographie

Tshisekedi obtient son diplôme de docteur en droit à l'université Lovanium de Kinshasa en 1961, devenant ainsi le premier diplômé en Droit du Congo. Déjà en 1960, il est membre du collège des Commissaires généraux, gouvernement provisoire mis en place par Joseph Mobutu après un coup d'état, en tant qu’adjoint du commissaire à la Justice, Marcel Lihau. Entre 1961 et 1965, Dr. Etienne Tshisekedi est le Recteur de l'Ecole Nationale de Droit et d'Administration (ENDA). Il participe au gouvernement congolais et devient ministre de l'intérieur et des affaires coutumières du Président Joseph-Désiré Mobutu en 1965. Il prend part à la rédaction de la Constitution congolaise de 1967. Cette même année, au conclave de Nsele, Tshisekedi rédige, avec Mobutu, Justin Bomboko et Singa Udjuu, le manifeste de la Nsele, créant ainsi le Mouvement populaire de la Révolution.[1] Ce parti deviendra ensuite le parti unique et le parti-état.

En 1980, le président de l'Assemblée nationale, Kalume meurt. Mobutu nomme Nzondomio Adokpelingbo au lieu de son remplaçant légal, Tshisekedi. En décembre 1980, Tshisekedi et d'autres parlementaires rédigent une lettre ouverte à Mobutu, la lettre des 13 parlementaires. [1]

En 1982, Tshisekedi participe à la fondation de l'UDPS. Suite à ça il fait plusieurs fois la prison et subira une oppression avec les autres fondateurs, certains trouverons même la mort.

Tshisekedi accède une première fois au poste de premier ministre du Président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga entre le 29 septembre et le 1er novembre 1991.

Lors de la période d'instabilité politique au début des années 1990, le Zaïre met en place une Conférence nationale souveraine chargée de redresser le pays. Ce forum national élit Tshisekedi premier ministre le 15 août 1992.

Un des principaux opposants du pays, Tshisekedi ne peut mener à bien sa mission de remise sur pied du pays : les occidentaux lui préfèrent Kengo wa Dondo et Mobutu le haït. À l'encontre des résolutions de la Conférence nationale, Mobutu démet Tshisekedi de son poste de premier ministre le 5 février 1993.

Après la chute de Mobutu et du Zaïre, et avant la prise de pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, Tshisekedi profite du vide politique pour redevenir premier ministre du 2 au 9 avril 1997.

Il refusera d'entrer dans le gouvernement de Laurent-Désiré Kabila en 1997 et dans le Gouvernement de transition en 2003. Il est depuis 1997 avec l'UDPS à la tête d'un mouvement d'opposition non violent, ayant été à diverses reprises l'instigateur de manifestations, et à l'origine du boycott, avec peu de succès, du référendum du 18 décembre 2005 sur la constitution d'une Troisième république.

Précédé par Étienne Tshisekedi Suivi par
Mulumba Lukoji
Jean Nguza Karl-I-Bond
Kengo Wa Dondo

Premier ministre
novembre 1991
1992 - 1993
avril 1997
Bernardin Mungul Diaka
Faustin Birindwa
Likulia Bolongo

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

[modifier] Références

  1. ab Société et homme politique zaïrois, Éditions du GEAPO, Centres d'échanges pour la démocratie et le développement.