Érouv

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Un érouv est une clôture destinée à servir une communauté juive qui vit selon les lois et les règles du Talmud et de la Torah. Le érouv délimite, dans les villes où il y en a, la zone dans laquelle certaines activités normalement interdites (comme par exemple l'action de porter) peuvent être réalisées lors des jours de chabbat et de certaines fêtes juives. Cette clôture peut être réelle (ainsi, dans le cas d'une ville naturellement entourée de murailles) ou symbolique (un simple fil, tendu entre des arbres et des poteaux électriques, fait alors l'affaire). C'est ce dernier cas, celui d'un érouv «artificiel», qui a attiré l'attention sur le phénomène.

Dans les faits, la présence d'un érouv artificiel n'est pas visible pour la majorité de la population, à l'exception des Juifs de stricte observance. Cependant, l'érouv pose problème pour le respect de la laïcité puisqu'il empiète sur l'espace public en sortant de la sphère privée.[1]

En 2001, une demande pour un érouv à Outremont (quartier de Montréal) avait été refusée par les autorités de cette ville, mais cette demande fut par la suite autorisée par un jugement de la Cour Supérieure du Québec. D'autres municipalités de par le monde ont vécu des controverses à ce sujet, notamment Saint-Brice en France.

On appelle aussi "Érouv" un début de plat préparé avant le début des jours de fêtes et qui autorise à cuisiner alors que cette activité est normalement interdite ces jours-là.

[modifier] Références

  1. Voir par exemple ce titre d'article : « Une bourgade de banlieue parisienne soumise à la loi judaïque» [1]

[modifier] Voir aussi