Éphialtès (Athènes)

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Éphialtès ou Éphialte (en grec ancien Ἐφιάλτης / Ephiáltês, « cauchemar ») était un homme d’État athénien qui devint le chef du parti démocratique à partir de 465 av. J.-C. et qui s'opposa à l'aristocrate Cimon. Il ne faut pas le confondre avec le personnage qui trahit Léonidas aux Thermopyles.

Soutenant que Sparte était la rivale d'Athènes pour l'hégémonie, il lutta en vain contre l'envoi de renforts aux Spartiates lors de la révolte des Hilotes (462).

Il profita de l'absence de Cimon, parti pour Sparte avec quatre mille hoplites dont nombre de ses partisans, ou de la chute de popularité de ce dernier lors de son retour honteux, pour mettre en application un certain nombre de réformes radicales nécessaires à l’institution de la démocratie. Il fut soutenu par le jeune Périclès.

Il persuada l’Assemblée de voter des lois qui retiraient tout pouvoir à l’Aréopage et lui laissaient simplement la juridiction dans les cas d'homicide ainsi que l'administration des propriétés sacrées. L'Aréopage avait des attributions mal définies et son patriotisme au moment des guerres médiques lui avait valu un prestige considérable et un rôle politique influent quoique occulte. Il était le principal soutien de Cimon et du parti aristocratique. Éphialtès fit condamner certains de ses membres qui n’étaient pas irréprochables et déconsidéra suffisamment l’Aréopage pour qu'on ne lui laissât que ses fonctions judiciaires. Le pouvoir revint ainsi à la Boulè, à l’Ekklêsia et aux cours de justice populaires.

Les Euménides d’Eschyle témoignent dans une certaine mesure des pensées et sentiments éveillés par ces nouvelles mesures.

Éphialtès fut assassiné en 461.