Émilie Oberkampf

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Oberkampf.

Née à Jouy-en-Josas en 1794 et morte à Paris en 1856, Émilie Oberkampf, fille de l'industriel Christophe-Philippe Oberkampf, appartient à une famille protestante. Mariée à Jules Mallet en 1812, elle contribue à la renaissance du protestantisme que connaît cette époque et établit des asiles pour enfants dans Paris financés par une souscription gérée par la banque de son mari. Démarcheuse tenace et habile négociatrice, elle fait avancer ses projets avec l'appui de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie tant catholiques que protestantes. À partir de 1826, elle réunit un comité de femmes dans le but de s'inspirer de l'expérience britannique des Infant schools pour promouvoir la création de l'école maternelle en France dont elle est une des pionnières.

Dans son souci de préserver l'autonomie de la maternelle par rapport aux dispositions générales de la loi Guizot de 1833 concernant l'instruction publique, elle s'oppose à ce dernier, pourtant son coreligionnaire. Elle résistera également à l'influence catholique qu'entend promouvoir l'impératrice Eugénie sous le Second Empire.

[modifier] Bibliographie

  • Madame Jules Mallet, née Émilie Oberkampf (1794-1856) ou les combats de la pionnière de l’école maternelle, Femmes protestantes, XIXe-XXe siècles (sous la dir. de Gabrielle Cadier), Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme français, t.146, 2000, pp.15-48